Jour de Noël, à la poursuite des fontaines, 14 km à pied dans les rues de Rome…

CARNET ROMAIN

Fontaine de Trevi
Fontaine de Trevi

Nous n’avons pas envie de nous joindre à la foule des pèlerins devant Saint Pierre.

Que faire à Rome quand tous les musées et les sites sont fermés ? Il reste quand même les fontaines, les arcs de triomphe, les obélisques, les statues, les boutiques de luxe, les parcs….Les églises ne ferment pas non plus mais elles ne sont pas visitables pendant les offices.

Nous avons choisi les fontaines !

fontaine de Trevi
fontaine de Trevi

En se levant tôt, nous pensions trouver la Fontaine de Trevi pour nous seules (autobus 23 – tram n°8 – P Venezia bus 80 à). Erreur ! Les Chinois et Japonais s’y sont donné rendez-vous. La fontaine a été nettoyée il y a peu, elle est très blanche, l’eau est très bleue. Mais elle est dans l’ombre. Le must, c’est le selfie. On photographie ceux qui n’ont pas acheté la fameuse perche qui éborgne les autres. Le tourisme le plus hideux a envahi les petites rues des alentours. Un peu plus loin, c’est calme, il y a même un petit marché de légumes.

Quirinal : les Dioscures
Quirinal : les Dioscures

Par le vicolo Scanderbeg on monte au Quirinal. Le Palais est perché sur la colline, vide. La fontaine est en travaux  les Dioscures émergent des échafaudages sous l’Obélisque à contre-jour. La Via del Quirinale qui longe le Palais est borde de beaux jardins. Le premier est occupé par la statue équestre d’un roi Charles Albert de Savoie (ou de Sardaigne) 1798-1849 entouré de bas-reliefs de scènes de batailles. (Il faudrait que je me documente sur le 19ème siècle !). le second jardin, Giardini di Sant’Andrea al Quirinale,  est charmant avec des palmiers, des rocailles, des fougères. Une statue encore, un peu étrange de deux carabinieri enveloppés dans des capes, le visage cachés par leur couvre-chef. Une date 1814-2014, hommage aux carabinieri.

San Andrea
San Andrea

Sant’Andrea al Quirinal : est une œuvre du Bernin. Sa façade est plutôt simple pour une façade baroque, courbes et colonnes sans trop en faire. La coupole dorée est merveilleuse plan en ellipse, marbres colorés.

4fontaines : l'Arno
4fontaines : l’Arno
4 fontaines
4 fontaines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

San Carlo alle Quattro Fontane : de Borromini qui a déployé des trésors d’ingéniosité pour concilier complexité du terrain, les moyens limités des commanditaires. Solution plan en ellipse de la coupole, caissons en stuc en forme d’octogones et de croix. Avec le stuc et le plâtre elle paraît plus modeste que sa voisine dorée aux marbres précieux. En revanche la façade est plus spectaculaire avec ses frontons tout en courbes, ses colonnes sur deux niveaux et ses facettes au croisement des 4 fontaines dont une occupe une niche dans un coin.

Quattro fontane

Au carrefour en haut de la colline, datant de l’urbanisme de Sixte V (1585-1590). Elles ne sont malheureusement pas très en valeur à ce carrefour étroit, coincées dans des bâtiments postérieurs qui les écrasent et dans la circulation automobile arrêtée au feu rouge. (Cauchemar de photographe, il y a toujours une voiture dans le champ). Les deux figures masculines personnifient des fleuves : leTibre avec le Loup, l’Arno et le Lion. Junon et l’oiseau, diane et le chien se trouvent dans une niche dans un décor végétal.

via Sistina
via Sistina

C’est tout droit pour aller à Trinita dei Monti sur la Via delle Quattro fontane qui se poursuit par la Via Sistina (encore Sixte V). la première descend nettement et passe devant le palais Barberini (fermé aujourd’hui, Noël) derrière des grilles qui enferment un  beau jardin. Puis la place Berberini avec la fontaine du  Triton( 1642) par Bernin.

Berberini : fontaine du Triton
Barberini : fontaine du Triton

Remontée raide par la Via Sistina. Trinita dei Monti : Déception ! Des palissades, des plastiques blancs, des échafaudages masquent le célèbre escalier emballé, cachent la vue sur la Piazza Spagna, des palissades partout. Dominique est épuisée, il ne reste plus qu’à s’arrêter. La Palazzetto (qui est un hôtel s’ouvrant sur la Piazza Spagna) a installé sa terrasse sur le toit. Ce n’est pas un restaurant mais on peut y manger des pizzas (chères et quelconques) et des « fritures » à manger avec les doigts. Cela compose un repas tout à fait suffisant (pas gastronomique) mais l’important c’est la vue ! Le soleil chauffe. La Villa Medicis se détache sur l’écrin des pins du Pincio, je sors le carnet moleskine pour dessiner. Ce sont les silhouettes des pins qui m’intéressent. La villa Médicis est massive entourée de tourelles carrées surmontées de pyramides de tuiles aplaties, très florentines.

Villa Médicis
Villa Médicis

La bouche du métro est fermée, l’escalier du métro aussi. Bizarrement l’autobus 117, dont l’arrêt est face à la terrasse, ne passe pas. Comment allons-nous rentrer ? En bas aussi pas de Metropolitana. Sur la Piazza Spagna infirme de son bel escalier, la foule est dense. Ce n’est pas une manifestation mais un regroupement d’Asiatiques (sans doute les mêmes qu’à la Fontaine de Trevi ?), des familles avec des poussettes, quelques touristes français ou espagnols plongés dans leurs plans et leurs guides. Sans compter les vendeurs d’étoles (justement j’ai oublié mon écharpe en cachemire au restaurant, mais je ne le sais pas) et vendeurs de perches à selfies, des vraies guêpes qui attaquent à l’improviste.

Piazza Spagna : Barrcaccia
Piazza Spagna : Barrcaccia

La Fontaine de la Barcaccia en forme de barque porte les emblèmes des Barberini (abeilles). Selon le Guide Bleu elle commémore une crue du Tibre en 1598)

La Maison de Keats et de Shelley est fermée pour toute la durée des vacances, celle de Chirico également, j’ai renoncé à chercher celle de Goethe.

« Où sont les autobus ? » ai-je demandé aux gendarmes dans leur camion qui stationne sur la place. « Peut-être Piazza Venezia ? » répond le pandore qui n’est pas au courant des restrictions de circulation et qui nous conseille la metropolitana – fermée – « peut être sur le Corso ? » Hasarde-t-il ? C’est un comble, même les forces de l’ordre ne sont pas au courant des restrictions de circulation. Offrir aux Romains un centre historique débarrassé des voitures, du bruit, de la pollution est une excellente idée. Pousser une poussette et voir les enfants sur les trottinettes ou les vélos au milieu de la rue. C’est un cadeau ! Il faudrait quand même prévoir des autobus pour ceux qui habitent loin, pour les vieillards u les handicapés. Quelques taxis se faufilent. A quel prix ? En tout cas,  fermer le métro est une absurdité ! Il faudrait le rendre gratuit et, doubler, tripler les fréquences ! Et de toutes les façons faire des annonces compréhensibles pour tous. « Fréquence réduite entre 8h et 13h « était l’information sur les panneaux lumineux. Il aurait mieux fallu annoncer « pas de circulation du tout à partir de 13h ! »

Piazza del Poppolo
Piazza del Poppolo

Fais seule et à grands pas le détour par la Piazza del Popolo. J’arpente la Via del Babouino aux belles devantures des grands couturiers. Chaque vitrine est cernée d’une garniture de sapins, boules argentées ou noeuds rouges, paquets laqués blancs. Cela ressemble à l’avenue Montaigne, en piétonnier. Grand hôtels, une plaque signale le passage de Jérôme Bonaparte< ;

La Piazza del Popolo est aussi peuplée que la Piazza Spagna toujours piétonnière moins dense parce que beaucoup plus vaste, avec calèches, touristes, vendeurs….. Au centre, la fontaine : obélisque et sphinx sont encore derrière des palissades. Encore une fontaine que nous en verrons pas ! Heureusement que la Piazza del Popolo en possède deux autres et un arc de triomphe pour que je ne sois pas venue pour rien !

Retour, Condotti, Corso, toujours piétonniers. Il semble qu’on ait complètement banni les voitures. C’est une excellente initiative. La ville est propre, calme. L’air sent le buis aux abords des parcs, les feuilles mortes près du Tibre. Une véritable marée humaine marche au milieu de la rue. Cependant l’idée de bannir les transports est tout à fait contestable. Tout el monde n’est pas capable de marcher des heures ! C’est même contre-productif ! Moi, écolo aguerrie, même candidate EELV, me voici à me languir de la circulation. Arrivée au tibre près du Château saint Ange, nous voici épuisées. Les taxis sont pleins. La circulation est rétablie sur le Lungotevere mais de véritables grappes humaines les prennent d’assaut. Nous nous traînons lamentablement en comptant les ponts qui nous séparent du Pont Sisto.

Restaurant à Barberini, coucher de soleil sur le Janicule

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Les toits de Rome vus du Janicule : Panthéon
Les toits de Rome vus du Janicule : Panthéon

13h30, où déjeunerons-nous ?

Les alentours de la Piazza Venezia ne semblent guère accueillants, le Colisée trop touristique, nous embarquons dans le bus n°80 qui traverse des rues noires de monde. Les gens sont chargés de paquets de leurs achats de Noël. A Barberini deux terrasses couvertes et chauffées conviennent à ce jour frais et humide. Nous choisissons la belle pizzeria Bottega Italia, Via Veneto.

Je commande un risotto gingembre, citron, et coquilles Saint Jacques cuisine fine, excellente (rien à voir avec le risotto fruits de mer décevant pour touristes du Colisée) et Dominique a choisi végétarien avec des beignets de fleur de courgettes et un assortiment de légumes grillés, poivrons, courgettes, aubergine et même radicchio – a priori, bizarre de griller de la salade, mais moi j’aime. Bien sûr c’est un peu plus cher, mais tellement plus confortable avec une jolie table, un bouquet de petit hou, nappe et serviette en tissu et un bon radiateur rayonnant.

Promenade au Janicule

Rome vue du Janicule
Rome vue du Janicule

Veille de Noël, les musées ferment à 14h. Du  Trastevère je  monte au Janicule par la Via Garibaldi juste au bout du vicolo Moroni. Cela grimpe dur, surtout la Via Porta San Pancrazio qui se termine par un escalier. La Passeggiata del Gianicolo est une chaussée goudronnée entre deux rangées de platanes dominant de beaux jardins (Jardin Botanique fermé). Les stèles blanches des compagnons de Garibaldi bordent la route jusqu’à l’impressionnante monument de Garibaldi. Ici, ont eu lieu les combats qui m’ont tant ennuyée quand j’ai lu les mémoires de Garibaldi, eut être si j’avais lu sur place….Je cherche parmi les groupes de combattants Anita Garibaldi qui est un personnage intéressant.

Le soleil baisse derrière les grands pins que nous avions remarqués du Capitole. En face du monument, de la terrasse panoramique la vue sur Rome est étendue sous une belle lumière. Les ruines du Palatin ressortent sur la verdure, le Dôme du Panthéon émerge de la mer des toits, impressionnant, le Monument Victor Emmanuele dépasse tous les autres. Je suius incapable d’identifier toutes les coupoles et les clochers. Sur le chemin du retour je fais presser une famille de touristes français « dépêchez-vous, le soleil se couche ! ».

Veille de Noël, le Trastevère est vide, bars à bière et « street-food » baissent leurs rideaux de fer. Heureusement la COOP de l’autre côté du pont Sisto est encore ouverte, les retardataires se pressent devant les rayons de fruits ou de vins. Je rentre avec deux grands sacs pleins, un panettone, du saumon fumé. Je décore la table de notre cuisine à la cave de clémentines avec leurs feuilles.

Les doutes de Salaï – Monaldi & Sorti

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doutes de Salaï

Salaï est le protégé de Léonard de Vinci qu’il appelle son parrain. Page chapardeur, menteur, séducteur, dégourdi. Espion de Léonard, il adresse une correspondance à un mystérieux Monseigneur florentin où il raconte tous les faits et gestes de son  père dans une langue amusante truffée de fautes d’orthographes et de barbarismes.

Lionardo et Salaï arrivent à Rome en 1500 sous le prétexte d’études de sculptures et d’architecture antique. Le pape est alors Alexandre VI Borgia. Léonard ne se préoccupe guère d’Antiquités et se met au service de César Borgia – le Valentinois – qui mène campagne non loin de Rome. Léonard espère tirer profit de ses talents d’ingénieur, de ses dessins de machines de guerre. Tout d’abord il est chargé d’enquêter sur les rumeurs malveillantes courant sur le Pape Borgia. Léonard, par ailleurs voudrait aussi vendre au sultan Bayazid un pont sur le Bosphore….Cette histoire m’intéresse beaucoup au retour de Rome et je me suis lancée confiante dans la lecture de ce gros livre de 500 pages.

Leonardo_self

Roman historique ou  plaisanteries grivoises?

Les lettres de Salaï me plongent dans le doute. Dans un indescriptible fatras de cochonneries, gloutonneries et beuveries Salaï fait des rencontres intéressantes : Copernic et un autre polonais, Burkhardt, le biographe du Pape Alexandre VI, et nombreux Antiquistes (humanistes ou antéchrists?) . Il raconte les faits et gestes de son maître Lionardo avec nombreuses allusions intéressantes à ses œuvres qui  sont parvenues jusqu’à nous. La vie à Rome, dans les boutiques et auberges autour du Campo de’Fiori est reconstituée de façon vivante.

Quel crédit dois-je accorder du point de vue de la vérité historique?

Souvent, trop souvent, interviennent des diableries invraisemblables. Le nom-même de Salaï évoque le malin, et que dire ce ce Töfel, et de Diebold? Quand on raconte qu’une des bouches de l’Enfer serait sous la Cathédrale de Strasbourg, on est encore en pleine diablerie fantastique.

Agent double, agent triple, Salaï met au jour une sorte de conjuration contre le Pape Borgia, mettant en cause Tudesques, Alamans et Alsaziens  qui sont nombreux à Rome. Seraient-ils les coupables dans les rumeurs qui courraient sur le Pape, le prétendant père du Valentinois et de Lucrèce. Népotisme, simonie, inceste, mœurs dissolues. Burkhardt en serait il le propagateur? Il est beaucoup question de la Germanie de Tacite, de Boccace aussi … on devine poindre la Réforme en Allemagne.

Tout cela serait passionnant si Salaï ne passait pas tant de temps à raconter ses fredaines, les tétons comme des melons des Romaines, et le charme de son oiseau dont il se van . Un peu ce serait amusant, mais trop c’est trop. Bien sûr, ce sont ces rencontres sur l’oreiller et les indiscrétions des servantes qui met Salaï sur les pistes  et qui font avancer l’enquête… je m’ennuie un peu et j’ai du mal à prendre son histoire au sérieux.

Et j’ai bien tort!

Le dossier très fouillé dans les 100 dernières pages du livre me montre que la vérité dépasse la fiction. Faux, usage de faux, médisances ont persisté pendant des siècles faisant du pape Borgia un personnage décrié. J’ai eu tort de me méfier. Oui, Salaï a bien existé, on a bien fait circuler des rumeurs sur le pape pas seulement pendant le règne des Borgia, jusqu’à nos jours. Les auteurs ont fait oeuvre d’historiens et livrent une abondante et sérieuse bibliographie!

Musées Capitolins

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les Dioscures du Capitole
les Dioscures du Capitole

Il tombe une petite pluie froide quand nous arrivons au Capitole.

Castor et Pollux, cavaliers,  nous accueillent en haut du grand escalier qui monte de la Piazza Venezia à la belle place Campidoglio dessinée par Michel-Ange, sous la commande du pape Paul III Farnèse pour mettre en valeur la statue équestre de Marc Aurèle. Au pied du double escalier deux fleuves, le Tibre et le Nil viennent des Thermes de Constantin.

piazza Campidiglio
piazza Campidoglio

7Nous pouvons contempler la place à loisir, nous avons une bonne demi-heure d’avance sur l’horaire(9h30-14h cette veille de Noël).

C’est un musée très ancien, la « récolte capitoline » fut initiée par le pape Sixte IV  (fin du 15ème siècle) qui a donné des bronzes antiques conservés au Palais de Latran.

On entre dans le Palais des Conservateurs.

salle desHoraces et des Curiaces
salle desHoraces et des Curiaces

Au premier étage, l’immense salle des Horaces et des Curiaces est peinte par le Cavalier d’Arpin en 1595. J’aime qu’on me raconte une histoire, cette histoire est celle de la fondation de Rome : Romulus et Rémus tètent la louve, Romulus traçant le périmètre de la ville, attelé à deux bovins (Fernandez livre son interprétation originale), le rapt des Sabines, les Horaces et les Curiaces…peu importe l’esthétique des fresques (je n’aime pas trop), c’est l’histoire qui m’intéresse.

La Salle des Capitaines est ornée de statues antiques et de celle de deux condottieri Barberini et Colonna (noms de stations de métro, on a les références qu’on peut !)Fresques de Laureti.

Hannibal est peint sur son éléphant sur les fresques de la salle d’Hannibal. Les Romains sont identifiés au SPQR écrit sur le bouclier. Le Romain est-il Scipion ? Je prends en photo Hannibal, cela pourra toujours servir, le livre de Rumiz, sur les traces d’Hannibal est en haut de la pile à Créteil. Le Tireur d’épine en bronze est au centre de la Salle des Triomphes où un triomphe est représenté sur une frise colorée. La Louve est la vedette du musée, c’est aussi l’emblème de Rome. Elle était autrefois exposée aux regards de tous dans une loggia.

Le tireur d'épine
Le tireur d’épine

La salle des oies fait référence aux Oies du Capitole qui ont donné l’alerte lors de l’invasion par les Gaulois. Exposées dans des niches, elles ressemblent plutôt à des canards. La Tête de Méduse du Bernin voisine avec les marbres antiques. La salle est décorée de grottesques et de petits tableaux délicats encadrés dans le style pompéien. Il faudrait rester plus de temps pour les examiner.

Bernin : Méduse
Bernin : Méduse

Nous passons devant un char antique aux plaques vert-de-grisées et la monture : deux chevaux métalliques.

Horti maegenatis

024 - Copie

Ces jardins sont très présentés de manière contemporaine. Les marbres blancs se détachent des dalles noires où sont écrites les explications, des cartes situant les jardins sur le plan de Rome. Dans,  ces jardins verdoyants autour de la Rome antique étaient construites les villas des riches Romains. Des centaines d’œuvres d’art furent exhumées lors des travaux d’urbanisme en 1870. Nombreuses statues sont grecques, de marbre pentélique ou de Paros. Je retrouve avec joie les Corées, une tête d’amazone est parfaite. Marsyas en marbre rose violacé suspendu à un arbre et écorché vif est criant de souffrance. Je suis heureuse de retrouver « mes » Grecs que j’affectionne plus que les Romains. Ravie aussi de cette présentation sobre qui les met en valeur ;

Exêdre de Marc Aurèle

Marc Aurèle
Marc Aurèle

Une verrière a été aménagée pour la star du Capitole : la statue équestre antique. C’est le moins qu’on ait pu faire, autrefois Michel ange avait dessiné la place exprès pour elle. Celle qui est actuellement sur la place est une copie.  Une tête géante en bronze de Constantin est également exposée. En bordure de l’espace vitré, un mur antique. Ce sont les fondations du Temple de Jupiter Capitolin érigé par Tarquin le Superbe en 509 av. JC. Le temple se trouve à l’intérieur du Musée, c’est un temple énorme.

La transition est naturelle vers une exposition La Rome au temps de Tarquin

Pinacothèque

Caravage : la diseuse de Bonne Aventure
Caravage : la diseuse de Bonne Aventure

Elle est située à l’étage supérieur. Très riche, rangée par ordre chronologique et par ville. Véronèse et Titen. Je reconnais quelques Bassano au passage. Deux Caravage retiennent notre attention : Saint Jean Baptiste nu (en hommage aux nus de Michel-Ange), très jeune enlaçant le cou d’un bélier cornu et La Diseuse de Bonne Aventure, une gitane lit dans la main d’un jeune homme qui lui sourit tandis qu’à l’occasion elle lui subtilise sa bague. Caravage plus apaisé, mais toujours voyou. Admirative du sCaravage j’ai failli rater le Rubens : Romulus et Rémus en train de téter la Louve, bébés blonds très potelés .

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Au 3ème niveau : exposition Raffaello, Parmigianino, Barocci, metafore delle Sguardo. L’affiche st tromeuse : portrait de Raphaël sur huile. Pas de peinture dans l’exposition, des études, des dessins des eaux fortes. Parmigianino est dit « Raphael revividus ». Eouvres regroupées par thèmes : l’autoportrait, thème de la fenêtre< ;;;;

Nous retournons dans la cour revoir la grande tête de Constantin, son pied et son doigt.

Statue géante de Constantin
Statue géante de Constantin

Il faut emprunter une galerie souterraine pour rejoindre le second palais . Dans la galerie collection épigraphique  sur plusieurs thèmes : l’écriture, le culte, la mort…  De là un couloir conduit au Tabularium loggia dominant le Forum où est exposé l’entablement du Temple de Venus et de la Concorde.

Le Palazzo Nuovo

Galate
Galate blessé

Pas du tout neuf, comme son nom ne l’indique pas, est resté dans l’état où les collectionneurs l’ont installé.  Les sculptures antiques sont alignées sur deux étagères dans la salle des Philosophes. Dans la Salle des Empereurs, les marbres des murs et des encadrements des portes font un écrin précieux et coloré pour toutes les statues. Le temps (et la patience) nous manquent  pour nous intéresser individuellement à chacun de ces Hommes Illustres (j’ai Plutarque dans me liseuse dans le sac à dos). C’est dommage parce que les portraits sont réalistes.

Nous nus contentons de nous focaliser sur les compositions les plus curieuses : Le Galate blessé, que le Guide Gallimard appelle Gaulois, le Faune et les Centaures, la Vénus du Capitole qui occupe toute seule une salle somptueuse, des petits tableaux en mosaïque antique sont charmants : Colombes qui s’abreuvent et masques de Théâtre.

Vénus du Capitole
Vénus du Capitole

Autour de la Piazza Navona et du Panthéon

CARNET ROMAIN

DSCN7613 - Copie

En moins d’une demi-heure je traverse Rome. La métropolitana a des quais sombres et tristes mais dans la rame le voyageur a de la distraction : sur un écran on diffuse de la publicité, des nouvelles et la météo, même l’horoscope. Les stations sont bien annoncées, signal lumineux et sonore. A midi je suis au Vatican et sors à la station Lepanto.

Dominique m’attend au pied du château saint Ange devant un violoniste qui nous régale d’un concert.

011 - Copie

Pour déjeuner, nous passons le pont et trouvons un petit restaurant qui a deux tables sur le trottoir, vue sur le Pont Saint Ange et un rayon de soleil. Je choisis des cannellonis épinards et ricotta, Dominique, pennes au saumon.

Nous passons l’après midi dans les quartiers proches du Tibre, évitant le large Corso V. Emmanuele II, parallèle à la via Giulia, la rue Banchi Vecchi est ornée de parapluies rouge et blancs suspendus sur les câbles courant d’une façade à l’autre (comme ailleurs la lessive) .

 

 

 

 

Je flâne au hasard, à l’inspiration plutôt. J’ai envie de revoir le Panthéon et de chercher les Caravage cités par Dominique Fernandez dans le Piéton de Rome. J’entre dans la vaste Chiesa Nova. Dès l’entrée je repère un Caravage. Un jeune homme me propose un audio-guide gratuit qui parle plus de Philippe Neri, saint fondateur de la congrégation, que des œuvres d’art dont l’église est remplie. Il signale une Rubens mais oublie le Caravage et le Cavalier d’Arpin. J’entre dans Santa Maria della Pace, et sur la Piazza Navona, Santa Agnese in Agone.

Piazza Navona
Piazza Navona

La Piazza Navona est noire de monde, le marché de Noël et un manège cachant les fontaines, les silhouettes métallisées et immobiles, des peintres à l’aérosol, des militaires occupent le terrain avec les nombreux touristes. Je fais passer mon sac du dos vers l’avant. La Fontaine des Quatre Fleuves est dans l’ombre. Trop de foule, il faudrait revenir le matin.

Saint Louis des Français - Caravage saint Mathieu
Saint Louis des Français – Caravage saint Mathieu

Saint Louis des Français est dans l’itinéraire Caravage de D Fernandez. Les tris tableaux du Caravage occupent la même chapelle Saint Mathieu. Saint Mathieu et l’Ange attire tout de suite mon attention avec le manteau rouge et l’ange aux ailes arrondies comme une draperie improbable dans la pénombre. Le Martyre de Saint Mathieu est d’une violence inouïe, suggérée par le  contraste de la blancheur des corps dans la pénombre. La Vocation de Saint Mathieu  est plus apaisé, surprenant cadrage des personnages alignés dans la lumière tandis que les 2/3 du tableau sont sombres, presque  noirs. Il y a beaucoup de monde autour de la chapelle. Chacun met son obole dans la machine éclairante.

Panthéon
Panthéon

Enfin le Panthéon ! Énorme. La façade antique impressionne. Le fronton et les colonnes datent de 27 avant JC. Enfin un édifice antique qui tient debout après les vestiges ruinés du Forum. La coupole immense (43m) couvre du vide malgré le grand nombre de visiteurs. Autour les colonnes de marbres, porphyres, les dorures forment un riche décor. Il faudrait imaginer les statues antiques dans les  niches. Trop paresseuse (fatiguée) pour sortir le Guide Bleu, je rate le tombeau de Raphaël « à ne pas manquer ».

Je retrouve Dominique qui m’attend devant une crêperie au Campo de’Fiori. Plus de marché, sauf les fleurs. La place est plus jolie le matin. En face sur la place Farnèse devant le Palais une fanfare joue des airs militaires et en conclusion la Marseillaise. J’ignore la raison de cette sérénade devant notre ambassade.

Via Appia – Catacombe de San Sebastiano

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Via Appia
Via Appia

je lis Quo Vadis : la visite de la Via Appia est une évidence. Hors les murs de Rome, c’est une expédition. Piazza Venezia,  pas de trace du bus 118 sur le plan des bus. Un chauffeur de bus me montre la colonne de Trajan : « le 118 tourne là ». Je découvre un arrêt du 118 de l’autre côté. Tous les bus s’y arrêtent sauf le 118. Après 20 minutes d’attente j’interroge les chauffeurs qui marquent l’arrêt. Celui du 51 nous fait signe de monter et nous fait descendre devant le colonne de Trajan. Encore 10 minutes, enfin !

Le 118 contourne le Colisée, arrive au Circo Massimo, prend la Via delle terme de Caracalla, sort dans la campagne à la Porte de San Sebastiano – une vraie porte entre deux tours . La route est goudronnée et la circulation est dense ; j’avais imaginé la Via Appia autrement,  avec de grosses dalles et des pins parasols…

Nous avons dépassé l’arrêt des Catacombes. Nous débarquons Via Ardeatina après le Monument des Fosses Ardéatines qui commémore le massacre de juifs et d’otages pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Que faire ? Nous sommes découragées. La route qui rejoint la Via Appia n’a pas de trottoir, la circulation est infernale. Je suis résignée à rentrer à Rome sans avoir  vu les catacombes. Le 118 dans l’autre sens tarde. Le 218 s’arrête. Je descends à la hauteur du Mémorial, Dominique rentre à Rome. On se téléphonera pour se retrouver.

La route qui rejoint les Catacombe San Sebastiano a un trottoir, elle n’est as fréquentée. La promenade est plaisante (amis pas antique). Je passe devant les Catacombes de Callisto fermées le mercredi, celles de Sebastiano sont un peu plus loin.

Catacombes de San Sebastiano

Saint Sébastien du Pérugin villa Borghèse
Saint Sébastien du Pérugin villa Borghèse

La visite est guidée en français. Mes compagnons de visite sont un monsieur en grand manteau de laine noir, très-comme-il-faut et ses deux neveux et un jeune randonneur. Le guide parle un français parfait avec juste une pointe d’accent italien. Il tient à tordre le cou aux légendes du 19ème siècles ; entre autres, à celles de Quo Vadis. Les catacombes, selon lui, sont des cimetières où sont enterrés des chrétiens mais aussi des juifs et des païens. Elles n’ont jamais servi de refuges aux chrétiens ni de lieu de culte. En revanche c’est un lieu de dévotion aux martyres.

On enterrait les morts dans les loculi individuels ou familiaux plus ou moins luxueux selon les moyens économiques. Le mort était enveloppé dans un linceul puis on mettait de la chaux vive. Le tombeau était celé avec du marbre ou des tuiles (selon la richesse de la famille).

Le guide  nous fait remarquer que ses commentaires ont » l’approbation « du Vatican.

Coonstantin
Constantin

Selon lui, Constantin ne se serait converti au Christianisme qu’au moment de sa mort. Les « rêves » ou miracles n’auraient rien d’historique. Il n’a pas non plus fait du christianisme une religion d’état – au contraire il a rétabli la liberté de culte, principe qui existait dans la Rome républicaine.

Maxence avait favorisé les conflits inter-cultes pour asseoir son autorité. Il s’agit donc ici de politique et non de religion. L’histoire de Constantin a fait l’objet de manipulations ultérieures. A ce moment-là un certain équilibre s’était établi entre Chrétiens, Mithréens et païens. Quand les Chrétiens sont devenus majoritaires il en a été fini de la liberté de culte de Constantin. Les Mithréens furent massacrés et les païens convertis. Le 4ème siècle fut un siècle de décadence pour l’Empire romain. Il fallait alors consolider l’empire par la religion.

Symboles chrétiens
Symboles chrétiens

Le guide nous montre le sceau rond du fabricant de tuiles ainsi que les empreintes de la patte d’un chien qui s’était assis sur la tuile qui séchait, il nous fait remarquer les lampes à huile encastrés dans la paroi. Les Chrétiens utilisaient des symboles : l’orante, silhouette avec les bras tendus vers le haut, le poisson, l’ancre et le monogramme du christ. Nous visitons ensuite le tombeau de Saint Sébastien, soldat de Dioclétien qui aurait subi deux martyres. Au premier, il fut attaché à un arbre et criblé de flèches. Une matrone romaine l’aurait soigné. Au second il fut attaché à une colonne et battu à mort.  Nous arrivons enfin au lieu-dit Kata (près) cumbes (cavité) ancienne carrière abandonnée, nécropole païenne découverte au 20èùme siècle en très bon état de conservation. Les chambres mortuaires avaient une façade décorée de masques de théâtre servant de gargouilles, sur la tombe voisine la plaque de marbre porte des inscriptions latines faciles à déchiffrer. A l’intérieur, les peintures sont en parfait état : peintures avec des perdrix entourant un compotier et une vigne. D’après le Guide Bleu, la vigne pourrait avoir une symbolique chrétienne. Une scène bucolique a été figurée ainsi que trois hémicycles avec des têtes figurant un banquet mortuaire.  D’autres décors prêtent à des interprétations : pioche : allusion au métier du défunt, un  artichaut…Il semblerait que les restes de Pierre et de Paul auraient été conservés quelques temps ici du 1er au 3ème/4ème siècle.  Des témoignages de dévotions des fidèles à ces deux saints sont nombreux : graffitis en latin, grec et même araméen invoquent Pierre et Paul. Une basilique leur fut consacrée (maquette) remplacée par l’église actuelle barque dédiée à Saint Sébastien. Elle a un magnifique plafond à caissons dorés aux armes des Borghèse ; Cette église recèlerait la dernière œuvre du Bernin que nous ‘avons aps pu voir puisqu’on célébrait la messe quand nous sommes arrivés.

palais de Maxence
palais de Maxence

Promenade sur la Via Appia jusqu’au Palais de Maxence : une tour dans la campagne, le mausolée de Romulus, fils de Maxence dont on avait visité le temple dans le Frum. Puis des arches, ruine de la villa ou d’un aqueduc. On distingue encore le cirque de Maxence long de 520m large de 92m, l’obelisque a été transféré Piazza Navona.

Tmbe de Caecilia Metella
Tmbe de Caecilia Metella

Le mausolée de Caecilia Metella , cylindrique rappelle un peu celui d’Hadrien, en plus petit bien sûr. Une frise de marbre blanc avec guirlandes et bucranes tient encore. A l’intérieur on a exposé de nombreuses sculptures. J’ai oublié de prendre le billet des thermes de Caracalla qui donne l’entrée au mausolée. Je renonce à payer à nouveau. Je continue pour trouver enfin les vieilles dalles antiques de la Via Appia. J’aurais aimé voir aussi la borne miliaire. J’avise un autobus garé non loin, le 660 qui va au métro Colli Albani et profite de l’aubaine pour descendre à la première bouche de la Metropolitana à Arco di Traventino.

Château Saint Ange, île Tibérine – ghetto

CARNET ROMAIN

Château saint Ange et Pont saint Ange qui y conduit
Château saint Ange et Pont saint Ange qui y conduit

Le château Saint Ange

La grosse base cylindrique est le Mausolée d’Hadrien . Mausolée mais aussi forteresse, il résista aux invasions barbares puis devint propriété des papes qui le fortifièrent avec des bastions et un mur d’enceinte. Forteresse puis prison. Ses prisonniers fameux furent les Cenci, Giordano Bruno…Pour monter au château j’emprunte d’abord la rampe hélicoïdale conduisant au tombeau d’Hadrien. La rampe papale lui succède, escalier aux minces degrés qui arrive dans une cour occupé par l’Archange Michel( une autre statue de bronze surmonte l’édifice).

Château saint Ange cour et ange
Château saint Ange cour et ange

Un escalier raide passe sous une arche .Du couloir circulaire, la vue sur le Tibre et sur Rome est surprenante. Nous prenons photo sur photo, des ponts sur le Tibre et de la coupole de Saint Pierre.

Le Tibre
Le Tibre

Les appartements papaux sont somptueux : Salle d’Amour et Psyché et (encore !), Chambre de Paul III Farnèse meublée d’un grand lit rouge et d’un clavecin historié. On passe devant la salle des coffres-forts et de très beaux tableaux (Nicolas Poussin). De la Salle du Trésor, je monte enfin à la terrasse supérieure d’où je filme le panorama sur Rome. Une cafétéria a judicieusement installé ses tables dans le corridor extérieur. Les prix ne sont pas excessifs, la vue est incomparable. Nous commandons des tramezzini avec vue sur Saint Pierre(18€ deux sandwiches, un verre de vin et un café).

Le Vatican
Le Vatican

La logique géographique aurait voulu qu’on visite le Vatican dans la foulée. Je n’aime pas empiler les visites. Il nous faut une pause pour être à nouveau capable d’apprécier de nouvelles œuvres d’art. Nous rentrons par le bus 23, et descendons devant l’Ile Tibérine . Deux ponts Cestio et Fabricio enjambent le Tibre. Le courant du fleuve est puissant, il a rompu le vieux pont le pont Rotto qu’on peut encore voir. Pas de promenade autour de l’île : de chaque côté d’une petite place se trouvent deux hôpitaux.

Nous passons devant la Grande Synagogue, le Théâtre Marcello que j’avais découverts le jour de notre arrivée.

Les restaurants du ghetto
Les restaurants du ghetto

Flânerie dans les rues du ghetto occupées par de nombreux restaurants et bars proposant de la cuisine romaine juive typique. Pause sur un banc au soleil à déguster une glace. Non loin je trouve la Fontaine des Tortues, très élégante : quatre personnages de bronze assis sur des coquilles élèvent les bras pour retenir quatre tortues qui semblent glisser de la vasque supérieure. Mélange de textures et de couleurs, marbre blanc du bassin, avec une eau bleue, marbre gris des coquilles, bronze…Dans les rues, à chaque pas une surprise, une galerie, une vieille librairie, un  palais orné de sculptures.

Fontaine des tortues

Nous rentrons à pied par le Campo de’Fiori. J’avise une belle boucherie : enfin nous allons cuisiner de la viande ! Le marché a remballé les légumes, la boucherie n’ouvrira qu’à 16h30. J’attends son ouverture en remontant la via dei Capellari, trouve un café-Internet pour lire mes mails et rentre fièrement à la maison avec des hamburgers aux artichauts, des oranges de Catane et des courgettes bio pour un repas équilibré après le déjeuner de sandwiches.

Le quotidien, visite de la Farnesina

CARNET ROMAIN

vie quotidienne

Piazza Trilussa : on a fleuri le poète
Piazza Trilussa : on a fleuri le poète

La RomaPass est terminée. Je sors à 8h du matin avec la poubelle chercher une carte de transports hebdomadaire, de l’argent au distributeur.

Pour les poubelles, j’ai enfin compris le mode d’emploi. Les paresseux qui ne trient pas mettent leur sac au coin de la rue où il y en a d’autres. Les consciencieux qui trient apportent les différents sacs : organique, tout-venant-non-recyclable, verre, papier-carton, plastique sur la place Trilussa aux poubelles sélectives qui arrivent sur un petit camion le matin et disparaissent ensuite ; la liste des emplacements de tri est punaisée à l’intérieur de notre porte d’entrée.

Les cartes de transports journalières et les tickets se vendent à l’Edicola (kiosque à journaux) mais les cartes hebdomadaires ne se trouvent que dans certains bureaux de tabacs.

Le distributeur automatique de billets s’appelle en italien Cash machine il y en a un enfermé dans un bar fermé à 8h30 et un autre caché derrière l’Edicola qui rend beaucoup de services et me rappelle les kiosques périptères grecs.

La Farnesina

les orangers de la Farnesina
les orangers de la Farnesina

La villa se trouve très près de notre gîte, au bout du viccolo Moroni, on passe sous une arche et on arrive dans une rue tranquille bordée du grand palais Corsini où est morte Christine de Suède.

La Farnesina  est la « villa de campagne » sur les bords du Tibre construite par Baldassare Peruzzi de 1503 à 1518 pour Agostino Chigi  très riche banquier siennois. Elle n’est plus à la campagne mais au milieu d’un parc entouré de grands murs ; le jardin est planté de parterres de buis. Une fontaine coule en son centre.  Dans de grosses poteries orangers et citronniers sont en fruits.

La loggia de Galatea au plafond l’horoscope de chigi
La loggia de Galatea au plafond l’horoscope de chigi

Nous arrivons les premières et profitons des décors magnifiques. La Farnesina n’est pas un écrin pour des collections comme la villa Borghèse. C’est la maison elle-même qui est l’œuvre d’art – entièrement peinte à fresques couvertes de marbres multicolores et précieux.

Raphaël : Galatea
Raphaël : Galatea

La loggia de Galatée est peinte par Raphaël et ses élèves ? La Maitre a dessiné Galatée sur une coquille tirée par des dauphins. Dans le ciel des amours ailés avec arcs et flèches. Sur le panneau voisin Polyphème convoite la nymphe. Le plafond est l’œuvre de Sebastiano del Piombo. Dans dees lunettes sont peintes des scènes mythologiques et une grosse tête en grisaille qui serait (d’après le Guide du Routard) un clin d’œil de Michel-Ange à Raphaël le premier reprochant au second la petitesse de ses personnages.

Loggia d'Amour et Psyché
Loggia d’Amour et Psyché

La Loggia d’Amour et de Psyché est aussi l’œuvre de Raphaël et de son école d’après l’Ane d’Or d’Apulée (que je n’ai jamais lu mais que je viens de télécharger). Il est partagé en deux longs rectangles où se déroule un banquet. Les convives sont très dévêtus (surtout les hommes qui exhibent une puissante musculature). De nombreux animaux, soit réels comme un aigle, des paons ou imaginaires comme le sphinx, accompagnent les dîneurs. Des guirlandes végétales chargées de fruit suggèrent l’ouverture sur les jardins. Dans des triangles je reconnais Hermès,  des amours et des nymphes. Cupidon est accompagné des trois pies en vol. Ailleurs, un attelage de colombes. Des candélabres en albâtre complètent le décor.

La pièce des frises est de Baldassare Peruzzi : sur un fond noir et gris, de  petits personnages colorés racontent les travaux d’Hercule et des scènes mythologiques : Orphée charmant les animaux, Danaé sous la pluie d’or…..

Salle des Perspectives
Salle des Perspectives

L’escalier est monumental, le plafond hémicylindrique est recouvert de stuc blanc relevé de rose tendre, les murs sont en marbre gris en bas, rose en haut, les marches blanches étincellent. Au détour de l’escalier : une surprise, la très vaste salle des Perspectives est une merveille de trompe-l’œil : fausse loggia, fausses colonnes, de même le paysage entre les colonnes peintes, même le marbre du sol qui semble s’étendre sur le faux balcon. Chigi n’a profité longtemps de sa merveilleuse villa qui fut envahie par les lansquenets de Charles Quint lors du sac de Rome de 1527. On peut encore voir les graffitis qu’ils laissèrent.

Alexandre et Roxane
Sodoma – Les noces d’Alexandre et de Roxane

La salle des noces d’Alexandre et de Roxane (1519) est de Giovanni Antonio Bazzi dit Sodoma. Les grands personnages sont de taille humaine.

Le corridor est couvert de grottesques. A l’occasion, j’apprends que le mot grottesque vient du mot grotte . Style résultant de la découverte accidentelle de la Domus Aurea. Un jeune Romain, tombé dans une fissure découvrit par hasard cette villa de Néron recouverte de fresques. Les grottesques imitaient les décors de la Domus Aurea ou les peintures pompéiennes.

Grottesques
Grottesques

Forum – Colisée – Palatin

CARNET ROMAIN

Forum de Trajan
Forum de Trajan

Lundi est jour de fermeture des musées à Rome. Forum et Colisée sont ouverts, nous leur consacrons donc la journée.

9h –  piazza Venezia, par un froid piquant et un ciel bleu très pur. La colonne de Trajan étincelle. Souvenir de lycée, elle illustrait mon livre de 5ème Latin ou Histoire- Géographie, la même professeur enseignait les deux matières, à l’époque toute l’année de 5ème était consacrée à Rome et Byzance. 30m de haut, 17 cylindres, c’est une véritable bande dessinée. Des centaines de personnages sont occupés à toutes sortes de tâches, embarque sur des vaisseaux, débarquent des marchandises, des vases. Il manque le guide qui aurait pu nous la commenter. Trajan n’est pas un inconnu pour nous, nous avons croisé ses pas en Dacie (Roumanie)  en Macédoine ou en Bulgarie.

Colonne de Trajan (détail)
Colonne de Trajan (détail)

Le Forum de Trajan a été fouillé en même temps que les autres Forum impériaux au 16ème siècle. La promenade qui les surplombe est nommée Via Alessandrina , elle est bien agréable dans la lumière du matin. Il n’y a personne. On voit mieux les monuments du dessus qu’au ras du sol. Le Marché de Trajan est en brique rouge, le marché est en hémicycle sur 6 niveaux. Une exposition de sculptures contemporaine s’y tient. Les sculptures se détachent et sont mises en valeur. Entre le marché et la colonne Trajane les colonnes polychromes de l’ancienne basilique Ulpia se détachent.

Marché de Trajan
Marché de Trajan

A l’arrière,  la tour carrée de la Milizie du 12ème domine le marché. Le Forum d’Auguste jouxte celui de Trajan. Je remarque surtout les degrés blancs de la base du temple de Mars Ultor. Les énormes colonnes cannelées aux chapiteaux corinthiens sont enchâssées dans un mur de brique. Je note qu’il y avait aussi autrefois des caryatides comme celles de l’Erechthéion .

Une passerelle mène à la place du Grillo et à la maison des Chevaliers de Rhodes (fermé lundi) dont la loggia surplombe le Forum d’Auguste.

Forum de Nerva et maisons modernes
Forum de Nerva et maisons modernes

Le Forum de Nerva conserve un beau portique de colonnes géantes blanches qui se détachent à l’avant de maisons contemporaines jaunes ou blanches.

La billetterie du Forum Romain est en face de l’autre côté de la grande Via dei Fori Imperiali . Je prends l’audioguide qui est une tablette avec plan, commentaires, commentaires approfondis. Je n’arrive pas à le faire fonctionner et remonte me le faire expliquer. Il faut 10 minutes par point d’intérêt. Perte de temps ! Je le rends. Nous serons libres  de flâner, de lire les panneaux explicatifs très complets,  de suivre le plan du Guide Gallimard. Au diable les ordinateurs !

Temple de Faustine
Temple de Faustine et d’Antonin

1000 ans d’histoire romaine se jouent au Forum. Les empereurs tardifs ont effacé les vestiges de la des rois et de la République.  Des temples et basiliques primitifs, il ne reste plus grand-chose mais on peut toujours situer leurs emplacements.

Forum Romain
Forum Romain

Nous avons donc retrouvé (sans rien voir) la Cloaca Maxima qui a drainé le marais où passait le petit fleuve Velabre.  Au pied du Capitole , l’umbilicus urbis  qui communiquait avec les puissances infernales, même sans y croire, cela fait rêver….Non loin, le Temple de Saturne était le théâtre des Saturnales qui se déroulaient à partir du 17 décembre (jour de notre arrivée à Rome) 2000 ans plus tôt, nous aurions débarqué dans des fêtes étranges où les maîtres servaient les esclaves. Le Temple ancien a disparu, il fut reconstruit à plusieurs reprises. Le portique qui reste a été restauré après l’incendie de 238 après JC.

Temple de Saturne
Temple de Saturne

De notre visite précédente, il y a 18 ans, un février pluvieux  j’avais gardé le souvenir des Rostres  et du Temple des Dioscures . La Curie, avec ses grandes portes de bronze vues samedi à Saint Jean du Latran, est fermée. Elle ressemble à un bâtiment actuel. Les grandes basiliques Giulia et Emiliennes occupent un vaste espace mais parlent eu à mon imagination. Dans ces décombres, l’Arc de Triomphe de Septime Sévère s’élève fièrement, ses bas-reliefs sont « comme neufs ».

Dans le temple de Rmunlus : les Dioscures trouvés près de la Fonttaine de Juturne
Dans le temple de Romulus : les Dioscures trouvés près de la Fonttaine de Juturne

Quittant la voie sacrée et contournant la basilique Giulia, nous marchons sur le vieux chemin qui descend du Capitole pour aller au Temple des Dioscures et la Fontaine de Juturne. Deux cavaliers étaient apparus à la bataille du Lac Regille opposant Romains et Latins. Ayant donné la victoire aux Romains ils furent identifiés comme les Dioscures. La Fontaine Juturne se trouve près du temple de Castor et Pollux. Juturne était une nymphe, sœur des Dioscures qui possédait un talent guérisseur. Un peu plus loin, dans le petit temple rond de Romulus (pas  celui de la fondation de Rome, le fils de Maxence, mort en 309 ap JC), on a exposé les statues de deux chevaux et de deux cavaliers trouvés à la Fontaine Juturne.

maison des Vestales
maison des Vestales

Derrière la fontaine, adossée au Palatin, l’Eglise des 40 martyres porte des fresques du 8ème siècle rappelant les martyrs du temps de Dioclétien. Une rampe couverte s’enfonce dans la colline pour rejoindre les palais des empereurs. On accède à une terrasse panoramique dominant le Forum avec une vue étendue sur la Ville. De là, je découvre la Maison des Vestales près du petit temple rond de Vesta.

Vestale
Vestale

De l’autre côté de la Via Sacra de grand édifices sont bien conservés : le Temple de Faustine et d’Antonin occupé par une église mais qui a gardé une belle colonnade, plus loin les énormes basiliques de Maxence avec leurs voûtes décorées de caissons hexagonaux.

Nous sortons du Forum à midi passées, temps de déjeuner avant de poursuivre la visite au Colisée. Nous nous attablons à la première terrasse venue en face du Colisée. Belle table, très belle vue mais service calamiteux, on nous tire, nous pousse, pour caser de nouveaux clients. Le risotto très cher est quelconque, juste trois crevettes sans goût dans un grand tas de riz pour 13€, une portion de cannelloni rikiki.

Colisée
Colisée

Plus de queue à 14h au Colisée ; Le billet est combiné Forum-Colisée –Palatin. Ma visite au Colisée est rapide. Le Colisée est à Rome ce qu’est la Tour Eiffel à Paris, symbole de la ville qu’il faut avoir vu sans que ce soit le monument le plus intéressant. Le Colisée d’El Djem ou le Théâtre de Pouzzoles sont plus beaux et mieux conservés.

Palatin
Palatin

Sur la colline du Palatin,  se trouvaient les palais des empereurs romains, c’est même le Palatin qui est à l’origine du mot « palais ». C’est maintenant un vaste parc avec même un verger de mandarines, des pins parasols magnifiques, des lauriers presque noirs, des pelouses et des buis taillés. Promenade très verte après l’aridité du Forum. Les palais se succèdent, de taille énorme, proportionnés aux thermes de Caracalla ou aux basiliques de Maxence. Je me promène au hasard ; découvrant ici un beau point de vue sur le Circo Massimo, là sur le Forum, on voit la coupole de Saint Pierre. Il faudrait un guide pour faire parler les palais. Le petit musée est agréable. Je suis un peu fatiguée. La concentration n’est plus au rendez vous. Je pousse jusqu’à la villa d’Auguste, celle de Livie.

Villa Borghèse

CARNET ROMAIN

la Galerie Borghèse
la Galerie Borghèse

Itinéraire

Nous commençons à nous repérer : Piazza Trilussa et Piazza Gioacchino Belli ont chacune une statue de poète, le dernier est coiffé du haut de forme de Verdi. Le tram 8 nous emmène piazza Venezia où on nous indique le bus 80 jusqu’à Barberini, là un autre autobus nous conduit à la villa Borghèse . Il reste une promenade de 500m dans le parc jusqu’à la Galerie.

La villa dans la brume

Aparition villa Borghèse dans la brume
Aparition villa Borghèse dans la brume

9h, Dans le brouillard, les pins se détachent. Byron, assis sur son socle (vers de Childe Harold). Un cavalier émerge de la brume, c’est Umberto V. Au loin, des clameurs proviennent de l’hippodrome.

La Galerie

La Galerie est perchée sur une colline, des fontaines occupent des creux. La Galerie est précédée par une balustrade portant des statues antiques. C’est une bâtisse de deux hauts étages avec un double escalier portant des cornes d’abondance. La loggia, à l’étage est très ornée.

Pinacothèque

Redéposition du Christ
Raphaël : Redéposition du Christ

 

Nous sommes arrivées sans réservation. On nous laisse entrer, à 9h15, il n’y a encore personne. Sur le conseil du Guide Bleu, nous commençons à l’étage par la Pinacothèque.

 

 

Les tableaux sont accrochés partout. Nous cherchons les plus fameux : La Déposition du Christ par Raphaël, une prédelle d’Andréa del Sarto, le Saint Sébastien du Pérugin  .

la Cène de Bassano qui est surprenante, loin des tableaux figés et solennels ; les convives sont débraillés et semblent même avinés, Jean s’est endormi, les apôtres font de grands gestes, dans un  plat il reste une tête de moutons (je pense aux oignons et poireaux de Cènes bulgares)  sous la table les chiens attendent les restes.

Bassano: LaCène
Bassano: LaCène

Dans la salle des maniéristes je retrouve Bronzino (visite récente des portraits florentins à Jacquemart-André) . Nous nous attardons devant certains tableaux. Autour de 10h nous sommes très tranquilles. La foule n’arrivera qu’à onze.

Le classement est en fonction de la provenance : salle de Ferrare, de Venise : des merveilles. Une surprise : Canaletto a aussi peint le Colisée !

Sculpture

La Zingarella
La Zingarella – Nicola Cordier

Des sculptures sont présentées au milieu des peintures qui les accompagnent.

La bohémienne, la Zingarella  de Nicola Cordier en marbre noir, marbre blanc bronze et bronze doré, occupe le centre de la salle X. Une femme portant un chien et un enfant, de Battista della Porta est aussi une autre statue de matériaux composites.

 

 

 

 

J’ai aussi beaucoup aimé l’enfant et le petit faune jouant avec la chèvre Amalthée du Bernin.

Bernnin : chèvre Amalthéa faune et enfant
Bernnin : chèvre Amalthéa faune et enfant

Le rez de chaussée est plutôt consacré à la sculpture. Les chefs d’œuvre du Bernin sont mis en valeur dans de véritables écrins sur mesure. Le Rapt de Proserpine (1621-1622) occupe la grande salle des empereurs au plafond clair où des bandes dorées délimitent des secteurs clairs. Les bustes des empereurs aux têtes de porphyre et aux toges ou cuirasses de marbre jaune sont-ils antiques ou récents ? Proserpine est très gracieuse, la musculature de Pluton est celle d’un Michel-Ange, à leurs pieds Cerbère n’a que deux têtes. Ce groupe est confronté aux marbres antiques de toute beauté.

Rapt de Proserpine
Bernin : Rapt de Proserpine

Scipion Borghèse avait bon goût. Il pouvait obtenir les plus beaux spécimens antiques et tableaux, même au prix des plus odieux chantages. L’Hermaphrodite est un marbre ancien avec une t^te plus récente. Dans la salle dédiée à la Rome antique et aux anciens romains un autre groupe du Bernin tient la vedette : Enée portant Anchise et Ascagne. Une Vérité du même Bernin ne m’a pas convaincue : étrange représentation de la Vérité regardant le ciel en extase et levant un  masque. J’imagine la Vérité plus sévère et regardant bien en face.

Bernin Enée portant Anchise avec Astiannax
Bernin Enée portant Anchise avec Astiannax

La Salle Egyptienne est décorée de hiéroglyphes. Sa vedette est une prêtresse d’Isis portant un sistre.

Caravage

Caravage - autoportrait
Caravage – autoportrait

La salle 8 est dédiée au Caravage, autre célébrité baroque de la villa Borghèse. Le jeune Homme aux Fruits est le tableau le plus connu, il voisine avec Saint Jean Baptiste encore adolescent et Saint Jérôme à son bureau où est posé un crâne. Jérôme n’écrit pas, son geste traduit l’abandon ou la fatigue.

Caravage Saiint Jérôme
Caravage Saint Jérôme

En face est accroché un autoportrait du Caravage, étonnamment jeune et un grand tableau de David saisissant la tête géante de Goliath. Caravage est mis en scène dans un décor de satyres. Un grand satyre sculpté joue des crotales. Le plafond est en trompe-l’œil figurant des bacchantes : allusion à la débauche du peintre ?

Le Hall d’entrée s’ouvre sur le jardin. Le sol est couvert d’une série de mosaïques antiques sur le thème des jeux du Cirque : gladiateurs ou chasse aux fauves. Les combattants figurent avec leurs noms. Les mosaïques proviennent d’une villa fouillée au 19ème siècle. Un buste de la Muse de Pétrone, m’amuse puisque Pétrone est un des personnages de Quo Vadis que je lis en ce moment.

Canova -Pauline Borghèse Bonaparte
Canova -Pauline Borghèse 

Dans la salle de Leda, Pauline Borghèse (Bonaparte) sculptée par Canova, alanguie sur un sofa de marbre blanc dans un décor empire  est entourée de bas reliefs antiques avec  procession de musiciennes.

David, au front soucieux et aux sourcils froncés, est concentré en bandant sa fronde. Derrière lui, sur un fond très sombre, contrastant avec le marbre blanc, le David de Caracciolo.

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Bernin -David

Apollon, poursuit Daphné qui se métamorphose sous nos yeux. Des feuilles poussent à ses cheveux, des racines à ses orteils. Marbre lisse ou mat, presque translucide aux feuilles, grain bulleux. Le marbre est éblouissant.

Apollon et Daphnée
Apollon et Daphné

Un dernier groupe attire notre attention : un groupe de pêcheurs sur un rocher avec trois petites chèvres, deux barques qui accostent.

Nous sortons à midi. la brume s’est levée. Le ciel est bleu très vif, hivernal, le soleil cogne. Nous nous installons sur un banc de pierre face à la Galerie après avoir acheté un pique-nique à la cafétéria qui vend des sandwiches et salades à un prix très raisonnable.

Villa Borghèse: Ucceleria
Villa Borghèse: Uccellaria

Une très belle allée va dans la direction de la Villa Giulia – musée étrusque – passe devant le Zoo. Sur notre gauche, dans un vallon herbu, les Romains promènent leurs chiens. Les arbres de la Villa Borghèse sont magnifiques. La silhouette de très beaux pins dominent la porte Pinciana. Au dessus de nos têtes de très hauts chênes perdent leurs glands et nous bombardent avec fracas. L’allée vers la Galerie d’Art Moderne est bordée de platanes immenses et vénérables. Je passe devant un théâtre du Globe, réplique du théâtre londonien shakespearien. La Galerie d’art moderne m’attirerait, il faudrait rester un an à Rome pour épuiser les ressources de ce parc, visiter les grandes et petites casinas. Nous sommes passées le long de l’Uccellaria avec son très beau jardin  et de la Casina Meridiana  et son orangerie.

 

Casina meridiana
Casina meridiana

15h, nous n’avons pas encore trouvé la Villa Giulia. Après la merveilleuse visite de ce matin et sous le franc soleil, je n’ai as envie de m’enfermer pour une nouvelle visite de musée.

Comment rentrer ?

Les tram 3 et 19 desservent le Musée d’Art Moderne. Le chauffeur du 3 nous conseille de rendre le 19 jusqu’au terminus Piazza Risorgimento et ensuite le 23 qui suit les quais du Tibre. Traverser Rome en tramway, c’est aussi faire du tourisme ! Nous découvrons la grande Via Flaminia, passons le Tibre, le tram passe à côté de casernes et finalement, atteint le Vatican. Etonnamment, aujourd’hui dimanche, même autour du Vatican tous els commerces sont ouverts. Les Romains font leurs courses de Noël, trams et bus sont bondés de gens portant des paquets. Le 23  passe devant le Château Saint Ange au coucher du soleil. Après les murs de la Farnesina nous reconnaissons le pont Sisto et la Place Trilussa.