
CARNET NAPOLITAIN/ 8 JOURS EN JUILLET 2005
Le départ, plutôt une déroute !
Le départ ressemble à une déroute. Hier, on a cru perdre une carte d’identité. Nous l’avons cherchée longtemps pour la retrouver dans le scanner. J’en avais fait une photocopie, une semaine auparavant. J’ai égaré mon trousseau de clés dans le hall de l’immeuble. Il ne me reste plus qu’à compter sur l’honnêteté de celui qui l’aura ramassée.
La collègue qui devait nous conduire à la gare de Vert de Maisons, s’est décommandée.
L’automate qui délivre les billets est en panne.
Allons nous commencer le voyage avec une amende qui sera plus chère que le prix de la course de taxi jusqu’à Roissy? A la Gare du Nord j’ achète le ticket pour Charles de Gaulle.
Le Terminal 9, celui des charters, a été renommé Roissy 3. Seul le nom a changé ! Il ressemble toujours à un hangar vide. Une hôtesse se précipite et nous indique le numéro du comptoir d’embarquement. Le marchand de journaux n’a même pas le Monde. L’enregistrement des bagages est laborieux : les machines qui délivrent les étiquettes se coincent, ou les ordinateurs se plantent, ou les employés sont incapables … La queue n’avance pas. On s’impatiente.
En vol : Meridiana
Le vol dure moins de deux heures. Des nuages, par intermittence, cachent le paysage. Il est difficile de se repérer. Sommes- nous encore en France ? Des sommets enneigés, sûrement les Alpes, mais où ? En France ? En Suisse ? En Italie ? Le voisin derrière moi croit reconnaître Lucerne. A nouveau les nuages couvrent le champ de vision.
J’ai pris les journaux italiens distribués par Méridiana. Je lis les pages consacrées à la reconnaissance par l’Espagne du mariage gay avec droit à l’adoption. Cette mesure vient en en accompagnement de tout un train de lois sur le divorce et contre la violence au sein du mariage. Je m’attendais à plus de critiques de la part des Italiens qui ont suivi les consignes de l’Eglise en boycottant le référendum progressiste sur la procréation assistée .La Repubblica présente les lois sans trop de commentaire. Le Corriere della Sera fait une interview d’une page entière de Pedro Almodovar.
Enfin la mer ! Des îles : Elbe ? Je cherche en Toscane les lieux où nous étions l’an passé. L’avion survole des montagnes, un lac, une ville perchée, peut être Cortone ? Nous perdons de l’altitude, signe que nous approchons. Le Vésuve est visible sur l’autre côté de l’avion à mon grand regret. Nous l’avions survolé en rentrant de Sicile et le cratère était très impressionnant.
Dans le quartier de la Gare : l’hôtel
Nous rejoignons facilement l’hôtel hôtel delle Nazione. Peu de monde dans l’Alibus, pas d’embouteillage non plus. Nous débarquons place Garibaldi juste en face de la via Milano d’où on voit l’enseigne de l’hôtel delle Nazione. Le réceptionniste,parle très bien français.
Notre chambre est très propre, mobilier beige souligné de bois clair. Dans un cadre en bois, une reproduction de Guernica La climatisation est un peu bruyante mais bien nécessaire. La salle de bains, toute neuve. La chambre donne sur cour. Pour une nuit, ce sera parfait.
Premières impressions de Naples : les abords de la Gare font plutôt Tiers Monde, mélange de Barbès, d’Omonia ou de la takhana merkasit de Tel Aviv.
Boutiques d’horlogerie et d’électronique, téléphones mobiles, Tavola Calda et restaurants bon marché bordent la place sur les trottoirs, des étals divers, souvenirs africains, ceintures, pantalons et même des livres d’occasion. Des chalands zonent, des Africains, des blancs ressemblant à des gitans, d’autres un peu clochardisés.
La gare est très laide avec son auvent de béton gris aux énormes pliures en triangles grossiers abritant un hall encombré de guérites adossées au bout des quais. Au n°16 arrivée de l’Eurostar, nous devrions trouver le guichet qui vend l’Artecard ou la Campania-Artecard , le pass magique qui devrait nous faciliter l’accès à tous les sites et musées.
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