retour à Riga

maiosn des têtes noiresRevenir à Riga est un plaisir! A l’hôtel Edvards nous nous sentons comme à la maison: il faut croire que 4 jours suffisent pour prendre des habitudes : »notre rue » Dzirnavu « notre hôtel », « notre supermarché »….

Il fait un temps magnifique, nous allons refaire les photos un peu ternes prises avec des nuages sur la place de l‘Hôtel de Ville. La maison des Têtes Noires est mieux éclairée dans la lumière de l’après midi, je sors mon carnet moleskine….


j’ai envie de revoir la Daugava et du pont la vue générale sur la ville.

Deux monuments sont moins plaisants : le parallélépipède noir qui abrite le Musée de l’Occupation et un monument des tirailleurs rouges lettons

détail plus léger : un carillon au dessus de l’Hôtel de ville, tout à fait original!

 

Tallinn : musée de la Grande Guilde et Musée de la Ville

La Grande Guilde de Tallinn

Grande Guilde

La première salle a un plafond en ogives, aux arêtes soulignées de pierre. On y a installé deux expositions dans des vitrines : les écrits du passé et les objets du passé. Sur les murs des frises chronologiques et des panneaux donnent des explications détaillées. Je peux donc découvrir les écrits d’un roi danois Valdemar IV 1345, le codex de Lübeck1280, une lettre  du Pape Nicolas V 1450 pour l’établissement d’une chapelle, un autographe de Gorbatchev et d’Indira Gandhi

Un mur audiovisuel raconte l’histoire de l’Estonie avec des courts vidéogrammes humoristiques.

Dans la belle salle voûtée, des écrans interactifs répondent à diverses questions :

L’Estonie est-elle un pays nordique ? Des documents présentant glaciation et déglaciations avec la remontée des continents libérés des glaces et la création des îles.

Est-ce que les Estoniens ont été heureux sur leur terre ? Depuis le 13ème siècle ils ont été occupés. Les paysans sont devenus des serfs au 15 ème et 16 ème siècles.

D’autres questions concernent la langue estonienne et l’identité estonienne.

L’intérêt de la visite réside plutôt cette la merveilleuse salle.

Au niveau bas, les caves furent utilisées comme caves à vin. Il se trouve même une cellule de dégrisement.

On raconte l’Histoire des Guildes : la Grande Guilde réunissait les négociants mariés, tandis que les célibataires se réunissaient dans la Maison des Têtes Noires. Les artisans étaient dans la Guilde de Saint Kanute et Saint Olaf. Une des activités les plus importantes était la charité et l’assistance aux pauvres. Ils organisaient également les fêtes de Noël et participaient au Conseil de la Ville.

Ici encore le cadre est somptueux, les explications intéressantes, mais peu d’objets de valeurs à regarder.

Sortant de la Grande Guilde je trouve un passage où toute la chronologie de la ville est gravée sur les dalles. En regardant où on met ses pieds on retrace l’histoire de Tallinn.

Musée de la Ville rue Vene

Il est installé dans la maison d’un marchand et on a conservé la cuisine, le bureau au rez de chaussée. A l’étage où les marchandises devaient être stockées une exposition présente la Hanse à l’aide de maquettes de bateaux : ce sont de vrais bateaux d’époque, ou plutôt des ex votos donnés à des églises pour assurer un voyage sain et sauf. On raconte aussi le commerce du Sel : on a dit que Tallinn était » bâtie sur du sel ». Le sel venait de France ou du Portugal. On échangeait une mesure de sel pour une mesure de grain. Lübeck était au centre de la Hanse.

Old Thomas, la girouette mascotte de Tallinn

Old Thomas : la girouette de l’hôtel de ville était  le symbole de Tallinn.

Une autre section du musée raconte les métiers des artisans de la ville : tailleurs de pierre, forgerons…Allemands, Suédois et Estoniens  pouvaient devenir des Maîtres-artisans. De 1345 à 1561 Tallinn était sujet de l’Ordre de Livonie mais d’après Erick IV roi du Danemark, en 1248,  les lois de Lübeck régissant les villes hanséatiques donnaient les mêmes droits aux citoyens de Tallinn qu’à ceux de Lübeck. Le Conseil de la Ville avait ses membres élus par les Guildes.

 

Je retrouve D devant l’église Pühavaimu à une terrasse de café sympathique. Rue Pikk, non loin de là, nous avons repéré une épicerie (la seule de la vieille ville). En sortant elle se fait bousculer par un escogriffe en T-shirt noir qui ne s’excuse même pas. Sans doute un croisiériste qui a perdu son groupe ? Pas si sûr ! Le sac à dos est ouvert. Le porte- monnaie contenant la carte bleue a disparu.  La bousculade était préméditée. La cohue des touristes dans les rues étroites est un excellent terrain pour les pickpockets !

Il nous faut rentrer à l’hôtel, prévenir la banque, faire opposition. Nous connaissons la procédure mais cela gâche la journée.

Riga : Autour de la Place dela Cathédrale et de la place des Lives,

la Place de la Cathédrale vue du clocher de St Pierre

Je traverse la place sans un regard pour le buste de Herder dans la place éponyme pour retrouver D près d’un palais  caramel à  un angle du Dom Laukum (Place de la Cathédrale)  C’est le Palais de la Bourse, construit en 1855 par un Allemand de Saint Saint-Pétersbourg. S’inspirant d’un palais vénitien symbolisant la richesse et l’opulence, ce qui convient au siège de la Bourse. Actuellement c’est un Musée. Riga était alors la troisième ville de l’Empire Russe après Saint Saint-Pétersbourg et Moscou. Le carillon aigrelet de la Bourse tinte au coin de la rue dans une niche grillagée.

Sur la place, encombrée de cafés perchés sur des estrades de bois,  un orgue de barbarie  et une très jeune fille joue du cymbalon.

Maison des Chats

Autour de la place, les rues recèlent des surprises Art Nouveau : la Maison du Paon, La Maison des chats,  peinte en jaune vif, avec deux chats faisant le dos rond au sommet de leurs poivrières respectives, à l’angle d’une autre maison une femme est une sorte de figure de proue. Ironiquement, les chats perchés très haut imposeraient la supériorité de leur propriétaire aux maitres de la Grande Guilde.

Grande Guilde

 Petite Guilde et Grande Guilde se font face près de la Place des Lives. Construites au 14ème siècle pour réunir les artisans et les marchands de la ville. Malheureusement, rénovées au 19ème siècle, l’architecture historiciste en a fait deux châteaux gothiques peints en blanc cassé avec des fenêtres à ogives et des créneaux compliqués qui ont perdu tout charme médiéval. Ils évoquent plutôt le château de Blanche Neige que la réunion de marchands. Selon la plaquette distribuée à l’Office de Tourisme, les intérieurs seraient  fastueux. Ce n’est pas le moment d’aller les visiter. Des dizaines d’étudiants en toge noire, portant bonnet carré et écharpe violette et bleue traversent la rue Amatu des bouquets de fleurs dans les bras : c’est le jour de la remise des diplômes !

les jolies maisons de la Place des Lives

Nous déjeunons de sandwiches place des Lives face à un groupe de maisons colorées très pittoresques, la plus petite est peinte en bleu avec une vache grise comme enseigne et des fenêtres fleuries de géraniums. Elle encadrée à gauche par une façade rose aux trois niveaux de fenêtres soulignées de blanc tandis que celle de droite est jaune. Les toits de tuiles à forte pente s’emmêlent et se chevauchent avec les hautes cheminées et les fenêtres en chien assis.

s’alignent pour la photo ou forment des cercles parfaits. Sous la toge de satin noir, les filles portent des minijupes et leurs talons sont très hauts. Elles dépassent parfois d’une tête les garçons. Soit très blondes, soit aile-de-corbeau, les cheveux des lettones ne connaissent pas la nuance, sauf une version carotte. Elles provoquent relevant la toge pour montrer les cuisses enserrées dans des fourreaux roses ou noirs très sexys. Les défilés de porteurs de bouquets m’amusent. Je les compte au début puis laisse rapidement tomber.

 

les trois frères

Les Trois Frères sont trois vieilles maisons de Riga, non loin de la place du Dom, maisons de marchands très étroites à trois étage avec des crochets pour hisser la marchandise comme dans les maisons hollandaises.

Juste derrière se trouve l’église catholique Saint Jacques que rien ne distingue extérieurement des églises luthériennes : briques et fin clocher, ni intérieurement : nef haute et blanche sans ornement. Elle fut le théâtre de l’ »émeute du calendrier » quand les Réformés refusèrent le calendrier grégorien à l’initiative papale et saccagèrent les symboles papistes.

Retour par le chemin des écoliers au hasard des ruelles pour ne rien rater. On tourne un film devant le Parlement, encore un palazzo italiénisant dont le bossage imite celui du Palais Pitti de Florence. Le 19ème siècle historiciste a beaucoup copié l’Italie. Une tour ronde, la Tour des Poudre et des remparts de briques, rénovés récemment, trop neufs.

Riga : Place de l’Hôtel de Ville ,Maison des Têtes Noires et Musée d’Histoire de la Ville

La place de l’Hôtel de Ville de Riga est proche de Saint Pierre.Pour admirer le plus célèbre bâtiment de la ville, la maison des Têtes Noires, nous prenons place sous la statue de Roland, celui qui est mort à Roncevaux. Comment est-il arrivé là ? Sur la piste des animaux de Brême, sur Internet, j’ai trouvé un élément de réponse. Brême possède la réplique des Musiciens de Brême, et  aussi Roland. C’est donc via Brême que Riga possède aussi son Roland. Pourquoi ? Mystère !

La Maison des Têtes Noires, construite en 1334, fut louée à la confrérie des Têtes noires devant son nom à son saint patron, saint Maurice(le Maure, représenté comme un noir). Cette confrérie réunissait les négociants célibataires qui organisaient de joyeux carnaval.

Flânant au hasard dans les petites rues et les belles demeures, nous parvenons à la Cathédrale,  haute construction de briques, surmontée d’un fin clocher néogothique remanié au 19ème siècle par Daniel Felsko comme celui de Saint Jean. Un concert d’orgue est donné à 12 heures, nous reviendrons donc à midi.

La Préhistoire,  ici se prolonge jusqu’au 12ème siècle, époque où la Lettonie fut christianisée. Mocassins de cuir, écailles d’esturgeon gravées, morceaux de bateaux bien conservés, sont préhistoriques sans être si anciens que cela. Les marchands allaient jusqu’en Méditerranée. Etaient-ils assimilés aux Vikings ? Le Musée accumule tout un  bric-à-brac dans des vitrines un peu vieillottes jusqu’à une mobylette « Riga » et des objets d’un passé récent. L’ennui est que les objets sont étiquetés en Letton et en Russe. La lecture de cahiers en anglais résumant les renseignements est rébarbative. La visite se termine par deux salles de maquettes de bateaux.

 

Riga médiévale

Une arche de briques laisse le passage dans la Cour Saint Jean bordée des anciennes fortifications, très rénovées et fleuries de géraniums, trop neuves pour être émouvantes. Certaines rénovations exigent plus de patine ! Une autre arche  dans un mur de brique permet de passer dans la ruelle qui borde l’église luthérienne Saint Jean en briques avec un haut pignon à redan et un clocher néogothique (restauration 19ème siècle). Les marchandes de souvenirs ont installé leur marchandise sur la placette comprise entre l’église Saint Jean et l’église Saint Pierre : bijoux d’ambre, chaussettes tricotées-main, gadgets en bois…

les musziciens de Brème

Une curieuse statue de bronze m’intrigue : un âne, un chien, un chat et un coq sont empilés les uns sur les autres. Cette statue a été offerte par la ville de Brême d’où était originaire l’évêque Albert l’un des premiers évêques de la ville. Une rengaine revient de mon enfance « les animaux de Brême, de Brême.. », je ne me souviens que de ces mots, j’ai oublié le conte des Musiciens de Brême  évoqué par la statue.

Nous voulions commencer la visite de Riga en découvrant le panorama du clocher de l’église saint Pierre accessible par un ascenseur. Il faudra attendre 10heures pour que l’église ouvre. Nous avons le temps d’admirer les statues de pierre du portail baroque du 18ème siècle juxtaposé sur la façade austère de briques rouges. La découverte de Riga est passionnante. Deux ponts enjambent la Daugava, un peu plus loin le port. Les petites maisons colorées se serrent les unes contre les autres sans ordre apparent. Au loin les hangars à zeppelins abritent le marché Central.

La nef de l’église Saint Pierre est très haute, très claire avec de larges ouvertures vitrées mais elle est dépouillée, seuls éléments décoratifs : un portrait de Luther, des écussons et un monument funéraire : le sépulcre des Gardes Bleus.