CARNET DE VALENCE ET BENICASSIM

Sagunto
La forteresse coiffant deux collines,rejointe par un mur crénelé, se voit de l’autoroute Sagunto est une grosse agglomération entouré de zones d’activités industrielles ou commerçantes.
Le nom de Sagunto m’est familier. Je pense confusément aux Romains sans bien savoir pourquoi. Hannibal fit le siège de Sagunto et la prise de la ville déclencha la seconde Guerre Punique. En 212 Scipion l’Africain reprit la ville.
La ville historique est pavoisée: un marché médiéval s’y installe ce week end à l’occasion du 9 octobre, la fête de la Communauté de Valence : le 9 octobre 1238, Jacques Ier d’Aragon entra dans Valence (c’est aussi la fête des amoureux).

Le Théâtre romain adossé à la colline, est ouvert à la visite. Dès que je franchis les arcades (d’époque), je découvre un théâtre « romain » complètement reconstruit. Les gradins en calcaire genre comblanchien sont prêts à accueillir les spectateurs. La scène st en planches, le mur de scène reconstruit en brique. Le plan antique a été respecté. On a mis des éléments du décor antique, une unique colonne est en place. Le résultat est surprenant, pas franchement réussi pour les puristes.

A proximité du Théâtre, se trouvait les quartier Juif ( au dessus de la route actuelle). Les tombes juives étaient des grottes à l’entrée des maisons. 50 de ces hypogées se trouvent le long d’un sentier creusé dans la roche. A partir de 1492, les tombes furent abandonnées et saccagées. Elles ont servi de refuge pendant la Guerre Civile (1936-1939). Dans la Juderia de Sagunto on produisait du vin cacher, de la cire, les juifs étaient des commerçants, négociant de textiles, soie et laine. Des témoignages écrits attestent que la présence juive remonte à l’Empire Romain. On a retrouvé des incantations écrites en latin sur un support de plomb. Jacques 1er aida les juifs à s’installer renforçant ainsi la colonisation chrétienne. En 1321 on construisit un mur enfermant la Juderia. Le premier bailli de Sagunto était juif.
Le site fortifié est actuellement en restauration – restauration durable est-il précisé – allusion aux restaurations antérieures à grand renfort de ciment et de briques. Le site est immense. D’un aménagement précédent, il reste quelques plaques avec des noms mais pas d’explications. Je grimpe au sommet de la colline, plus pour la vue et le sport que pour l’histoire ;
L’antiquarium est un long bâtiment bas adossé à la muraille. Le jeune homme qui se tient là me fait toute une conférence sur les guerres napoléoniennes : l’antiquarium est installé dans les écuries des armées françaises et sur les inscriptions hébraïques. Comme je suis bon public, il me montre comment les épigraphistes lisent le latin sur les stèles, une seule lettre souvent suffit pour un nom entier.
Nous n’avons plus le temps pour visiter le Musée Historique en bas, en ville, le marché médiéval qui a colonisé la rue, rend le stationnement impossible.
Le GPS nous mène directement à Benicassim. Il est un peu trop tôt, je vais me tremper les pieds sur la plage très bien aménagée. Il y a même une « Bibliothèque de la mer ». Quelle excellente idée ! Plage et lecture vont bien ensemble.
L’appartement de Rosa est encore plus beau que sur les photos. La terrasse est merveilleuse ; C’est là que nous passerons le plus de temps !