Parc National du Connemara – promenades naturalistes et poétiques

CARNET IRLANDAIS 

DSCN9255 - Copie
Mont diamond

Le Parc est situé à Letterfrack sur la Wild Atlantic Way à une quinzaine de km au nord de Clifden. On  est très bien accueilli au Centre des visiteurs. l’exposition, dans  une petite salle obscure, raconte 10.000 ans d’histoire du Connemara :

  • de la fin de la dernière glaciation lorsque une végétation rase de prairie portait seulement des buissons de genévriers et de saules nains(analogue à ce que nous avons vu au Quebec en montagne).
  • Il y a 7000ans, la forêt de chênes et de pins couvrait le Connemara ainsi que les houx et les bouleaux.
  • L’Homme est arrivé il y a 5000ans au Néolithique. Avec lui, le début des cultures de céréales et l’élevage.
  • Il y a 2500ans, la tourbière a remplacé la forêt. Deux hypothèses expliqueraient sa formation. Selon certains spécialistes son origine serait anthropique, les hommes auraient brûlé la forêt, la production d’une grande quantité de charbon aurait imperméabilisé le sol et empêché son drainage. L’autre cause serait climatique : la pluviosité en Irlande est telle qu’elle excède largement l’évaporation. (il tombe en moyenne 1650mm d’eau et ne s’en évapore que 550mm). Cet excédent et les conditions anoxiques forment un milieu très acide contribuant à la formation de la tourbe.

Dans une salle du musée consacrée à la tourbière, on a construit une haute colonne figurant une coupe stratigraphique de 10.000 ans. la conservation des pollens permet d’établir avec certitude les environnements végétaux. En plus de ces expositions, un audiovisuel de 17 minutes présente de très belles images du parc. J’ai été  étonnée d’apprendre que les rhododendrons sont considérés comme  invasifs et nuisibles pour la biodiversité. Trop touffus, ils ne laissent pas les autres végétaux se développer. On les « élimine » dans le Parc.

A 11h, j’ai la chance de participer à une promenade guidée. Carol, la guide, munie d’un bâton de marche, harnachée avec des guêtres, observe avec sévérité nos chaussures. « Nous allons dans des endroits très humides, vous allez être trempés ! « . Elle décourage deux jeunes couples qui feront la promenade  du Mount Diamond(445m) sur le sentier gravillonné. Les Allemands protestent. Ils ont du rechange dans la voiture. Je proteste : mes Columbia toutes neuves sont  Gortex ! Trop basses .

maisons pastels de Letterfrack
maisons pastels de Letterfrack

Première pause à l’aplomb du village : histoire de Letterfrack : Des Quakers anglais, James et Mary Ellis s’installèrent en 1849 pour aider les Irlandais frappés par la Famine.Ils louèrent 1000 acres de terre qu’ils bonifièrent, plantèrent des arbres, construisirent une école, un Tempérance hôtel. Depuis, le village est connu comme « village Quaker » alors que tous sont catholiques et qu’il n’y a plus de quakers. Aujourd’hui, Letterfrack abrite une antenne de l’Université de Galway, on y enseigne le design des meubles, l’ébénisterie. Un bâtiment est consacré à la restauration de meubles anciens des chantiers plus importants sont aussi exécutés . Letterfrack s’enorgueillit de sa radio locale, importante pour les personnes isolées dans la campagne.

apparition furtive et embrumée
apparition furtive et embrumée

Après avoir traversé une prairie bien mouillée (il vient de pleuvoir) deux cerfs se détachent sur l’arête d’une colline. Jolie apparition, assez rare selon la guide. Ce n’est qu’à la période du brame qu’ils se rapprochent du parking.   Carol nous montre les fleurs de la prairie : les

casse-lunettes euphrasia pratensis
casse-lunettes euphrasia pratensis

 

 

Casse-lunettes (Euphrasia officinalis pratensis) dont on faisait bouillir les racines pour soulager la conjonctivite.

 

 

 

Il y a plusieurs espèces d’orchidées et plusieurs espèces de bruyères : la « crossleaved

Erica tetralex
Erica tetralex

heath » Erica tetralix en français Bruyère tétragone ou bruyère des marais, est l’emblème du parc. Certaines plantes font partie de la flore lusitanienne, endémiques au Portugal et en Espagne Atlantique.

 

 

 

bog asphodel

Une plante m’a étonnée Bog Asphodel(narthecium ossifragum) n’a rien en commun avec les asphodèles que je connais, c’est un e petite plante de 10 à 15 cm aux fleurs jaunes étoilées.

 

 

Les Linaigrettes sont nommées  Bog Cotton . Carol leur a cherché une utilité : la seule linaigrette_wolfqu’elle a trouvée est de servir de bourre pour des boutons.

 

 

 

 

Sphaigne et drosera
Sphaigne et drosera

Dans un endroit encore plus humide, nous trouvons les plantes carnivores Drosera intermedia  Sundew qui pallie la pauvreté en nutriments de la tourbière en piégeant les insectes. La plante la plus importante, celle qui va  être transformée en tourbe, c’est la sphaigne. Carol en saisit une poignée, l’essore, une énorme quantité sort, et il en reste ! Il en existe différentes espèces. Ces sphaignes furent utilisées comme pansement pour les blessés, leurs propriétés antibiotiques prévenaient les infections. Les Indiens d’Amériques les utilisaient comme couche pour les bébés.

Plus loin dans la montagne, on voit des carrés plus verts et des tas de pierre. Là vivaient des gens avant la Famine. Les villages abandonnés se remarquent à peine. A nos pieds, des blocs de granite recouverts de lichens parmi les fougères : une tombe préhistorique. Quand Carol nous la montre, je reconnais bien les deux blocs levés comme à l’entrée d’un dolmen. La grosse dalle du toit a glissé.

séchage de la tourbe
séchage de la tourbe

De retour dans le milieu humide, Carol nous parle de l’exploitation de la tourbe , combustible traditionnel pour le chauffage mais aussi pour la cuisson des aliments. Il existe même une centrale électrique fonctionnant à la tourbe. Autrefois, on creusait à la pelle. Il fallait déblayer la végétation, puis creuser en découpant des briques de tourbe. Aujourd’hui, des machines débitent des sortes de « saucisses ». le travail n’est pas terminé avec la découpe. Il y a le séchage au soleil, dans un  pays où il pleut autant. La tourbe contient énormément d’eau qu’il faut éliminer. Il faut retourner, mettre debout les briques et enfin les rassembler en tas. D’après ce que j’ai compris, les gens obtiennent une concession pour aller creuser, on en confie une pour 6. La tourbe réserve parfois des surprises : les objets sont très bien conservés dans ce milieu anoxique où la décomposition ne s’opère pas. On a retrouvé des cadavres en parfait état ; de l’état manucuré des mains, on a pu déduire  que l’homme retrouvé était le fils d’un noble assassiné. Telle jeune fille morte il y a des siècles a été retrouvée avec ses cheveux, mais éviscérée : mort étrange qui pourrait inspirer des romans policiers.

On a également retrouvé des mottes de beurre. La tourbière fut utilisée comme réfrigérateur. Le beurre était conservé dans un sac, puis oublié, il pouvait se conserver éternellement. Il s’imprègne malgré tout de l’odeur de la tourbe.

Ce soir, une conférence a pour sujet La boue, les fossiles et les pollens. J’aurais bien aimé l’écouter si nous avions été logées à proximité.

Pour pique-niquer nous retournons au dessus de Ballybakill harbour, la vue est merveilleuse.

DSCN7549

Letterfrack a aussi organisé un parcours poétique au départ du Centre des visiteurs. Le sentier descend dans le bois profond, passe une chapelle, un petit pont, sur un panneau, un poème qui me plait bien. Le sentier serpente dans le bois et revient au bassin et à la cascade. Il sort du domaine pour rejoindre le cimetière des enfants : sur la pelouse des cœurs en marbre noir poli, un prénom, 12 ans, 13 ans, 14 ans au plus; Dans le bâtiment du Centre des Visiteurs, il y avait autrefois une école réputée très sévère, les enfants sont morts pendant leur scolarité.

La promenade se poursuit dans le village où je découvre une série de maisonnettes de teintes pastels. Au rebord des fenêtres, des corbeilles de fleurette bleue, bégonias rouge orangé. Les poèmes sont introuvables, je m’arrête là.

Depuis 6 jours à Clifden, nous n’avons pas encore visité son musée. Il est temps de réparer cet lacune ! La Musée est installé dans l’ancienne gare (avec un hôtel et un restaurant). A la place des noms de rue, on a conservé les plaques des quais. Les rails courent encore sur la chaussée . Pour renforcer l’illusion, l’odeur de la tourbe ressemble à celle des anciennes gares du temps des locomotives à vapeur.

Joli cadre, mais exposition sans intérêt sauf si on est passionné de chevaux. Le rez de chaussée est consacré au Poneys du Connemara.  Palmarès de récompenses, rosettes, diplômes décernés aux éleveurs, ne m’intéressent nullement. En mezzanine une petite histoire de Clifden. Fondée en 1812 par John d’Arcy dont nous avons vu le château. L’arrivée du train à la fin du 19ème siècle devait favoriser le développement de la « capitale du Connemara » avec l’essor du tourisme. Des paysans l’empruntèrent pour leur départ vers l’Amérique. Quelques objets rappellent cette époque : une balance pour peser la laine, une machine à écrire…rien de passionnant.

Derrimlagh :

Retour pour terminer la promenade sur les lieux de la Station Radio de Marconi. Je marche sur une vraie route goudronnée puis par des chemins de cailloutis dans une tourbière exploitée actuellement, un peu plus de 5 km sous un ciel menaçant, d’un bon pas. « Archéologie » du début du 20ème siècle. Des bâtiments, il ne reste que de vagues fondations (un peu comme dans les ruines antiques de Crète). Sur des socles artistiquement rouillés (ils sont neufs) on a planté des explications, des photos anciennes : ici, le condensateur qui vibrait avec un bruit infernal, là la centrale électrique fonctionnant à la tourbe, là le bungalow du contremaître… Au début, c’est amusant, ensuite je passe rapidement (il pleut) devant l’étang où les employés pêchaient la truite. Parcours plus sportif que culturel ! Quelques jours plus tard, je verrai à la télévision l’inauguration de cette attraction qui vient tout juste d’être réalisée.

Après dîner j’ai le projet d’aller au Pub. Tous les restaurants, tous les pubs de Clifden affichent de la musique live. Lequel choisir ? Tous sont peints de couleurs vives et avenantes. Je ne connais rien à la musique celtique (que je préfèrerais) ni au rock irlandais. Le « Griffins » en bas de chez nous peint en bleu me semble plus attirant. Nous garons la voiture devant. Les autres font plus « restaurant pour touristes » avec leurs menus en français, ou trop chic comme celui d’en face. A neuf heures je descend vêtue de mon Sweatshirt neuf  habillée « pour sortir ». Déception, la salle est  presque vide. Seules deux tables sont occupées. L’une par une famille française  avec deux petites filles sirotant un coca avec une paille. L’autre avec des touristes regardant les photos prises pendant la journée. Deux échalas coiffés de stetson sont perchés sur les tabourets du bar, ils grattent une guitare sans conviction sur des airs du far west. Je m’assieds seule à une troisième table. Personne ne vient prendre la commande, il aurait peut être fallu que j’aille au bar me servir… Dans cette ambiance morose, je ramasse mon sac et me tire. Je suis venue trop tôt, sans doute, et pas le bon jour, ni à la bonne adresse…piège à touristes.

Bog road et les plages au sud- est de Clifden

CARNET IRLANDAIS

 

Brouillard sur la tourbière
Brouillard sur la tourbière

 

La Bog Road serait à son avantage par mauvais temps. Nous sommes servies ce matin : les nuages ont effacé les sommets des collines, formant une sorte de couvercle. La lumière surgit en dessous, entre deux monts et diffuse une lueur jaune.

les plumets de la linaigrette
les plumets de la linaigrette

A Ballynaboy, après le pont de pierre, la R342 est déserte. Nous ne rencontrons que quatre cyclistes. Tourbières, lacs, îles, petits canaux remplis d’une eau brune presque noire. Sur les rochers, une herbe verte s’est installée avec de la bruyère violette. Dans les zones plates, on remarque les plumets de la Linaigrette (Eriophorium angustifolium ou Bog cotton), parfois aussi des fougères-Aigles. Je ne me lasse pas de photographier et de filmer le camaïeu de brun, violet, gris parfois rehaussé de vert, tweed irlandais. Partout des rochers, des lacs. Le couvercle de nuages se délite,  plus diffus, tout devient flou. Le contour des collines s’efface. Sans l’humidité pénétrante, j’aurais bien fait un deuxième dessin.

moutons perchés
moutons perchés

La scène s’anime : les moutons sont sur la route. Ils gambadent, sautent, bondissent. Certains sont perchés sur un gros rocher, d’autres marchent sur la route.  Ils sont marqués de peinture rouge ou bleu. Il y en a même un tricolore à la laine très blanche. Ils n’ont pas été tondus. L’épaisseur de la laine est impressionnante pour certains. Un homme perché sur le rocher les observe, sans doute le berger. Son chien est invisible. Il observe ses bêtes sans les contraindre.

Supporter tricolore pour la finale de l'Euro
Supporter tricolore pour la finale de l’Euro

La Bog road est une parenthèse merveilleuse dans la circulation. Aucun bruit en dehors du bêlement des moutons. Courte parenthèse d’une douzaine de kilomètres que nous avons parcourus à moins de 20km/h ?

Nous retrouvons les voitures sur la Wild Atlantic Way (R341) qui passe par Roundstone et Ballyconeely  et que nous quittons pour l’île d’Inishnee reliée par un pont. Nous ne nous attardons pas , une course pédestre y est organisée cette après midi au bénéfice de la recherche pour la sclérose en plaques. Les organisateurs plantent des tasseaux de bois qu’ils coiffent de carton plastifié. C’est artisanal, propre et bon enfant. La course a lieu dans 1h30, ils nous laissent passer, s’excusant de boucher le passage.

Roundstone vu d'Inishnee
Roundstone vu d’Inishnee

Roundstone  est un petit port aux maisons colorées où se tiendront dimanche prochain des régates de bateau anciens aux voiles rouges. Tris de ces voiliers manœuvrent dans la baie entre Inishnee et une île allongée plate avec quelques maisons blanches. Déception au marché artisanal : sur le parking une demi-douzaine d’étals de produits frais seulement. J’achète au vendeur de fudge un parallélépipède  de sucre au caramel ;  il y en a de toutes les couleurs, ils ressemblent à des savons. Curieusement le même vendeur a aussi des savons qui ressemblent aux fudges. Autre déception au magasin de Malachy Bodhran qui vend des instruments traditionnels avec toutes sortes de souvenirs. Son « petit musée » annoncé est introuvable, les toilettes payantes (1€) et la musique sirupeuse n’a rien de celtique. Les tambourins sont décorés d’affreuses décalcomanies. Partout des écriteaux « ne laissez pas courir les enfants », « ne faites pas de bruit ». Attrape-couillons.

Le « coin-pique-nique » sera un quai en face de l’île plate allongée estompée dans la brume. Assises sur des blocs de granite. Les maisons sont disséminées le long de la route. Beaucoup moins soignées que vers Baltimore .Pas de fleurs dans les jardins.  Peut être le climat est plus rude que dans le Co Cork ?ou les gens sont moins riches?

 

Retour sur la WAW que nous quittons à chaque occasion pour aller de plage en plage. Gorteen est blanche avec des rochers de gneiss lisse presque noirs. Située en face d’un camping, elle est assez animée. Des enfants se baignent en combinaison de plongée, bleues ou roses. Des jeunes gens héroïques sont en caleçon, le torse nu dans l’eau. Des familles ont étendu des serviettes, des plaids, ou déplié des sièges pliants,. Malgré le temps gris, chacun est bien décidé à passer des vacances estivales à la plage. Plus loin, une autre crique sous le cimetière, nettement moins peuplée. Je devine une autre plage derrière la dune,  Dog Beach.

Juillet ou Toussaint?
Juillet ou Toussaint?

Dog Beach est une plage de rêve : une anse parfaite, un sable blanc d’une grande finesse, une eau transparente d’un turquoise lumineux qi bien qu’on a l’impression qu’elle illumine ce jour si brumeux. Le guide Evasion parle d’un sable unique, formé de débris de coquillages et de foraminifères. Il faudrait un microscope pour identifier les débris.

En revanche c’est sur Mannin Beach appelée aussi Coral Beach que je ramasse des débris de l’ordre du mm ou du cm que je prends pour des coraux.

Alors que cette journée grise et humide s’était jusqu’à présent déroulée sans pluie, une averse violente me surprend au beau milieu de la plage, me trempe le devant de mon pull et de mon  pantalon pour cesser dès que j’ai rejoint la voiture.

Poney du Connemara à Bally
Poney du Connemara à Ballyconeely

C’est la foire à Ballyconeely  démonstrations de Poneys du Connemara, concours canins et élégance féminine et concours de bébés. Quand nous arrivons, l’assistance est clairsemée (peut être est-ce trop tard ?) Il ne reste plus que les éleveurs qui font des tours de piste à pied en courant avec des poneys blancs bien peignés et portant des rosettes. Ambiance bon enfant, ils se connaissent tous, s’interpellent. Dans un enclos, des moutons très propres attendent. Une vache meugle sans discontinuer.

De Ballyconeely une petite route fléchée Smokehouse se dirige vers la mer. Une fumerie de saumon ! nous en parlons depuis des semaines ! Hélas, la fumerie est fermée le week end. Il ne reste même pas l’odeur. Au retour le Bunowen Castle sort de la brume qui lui va très bien.

Bunowen castle
Bunowen castle

Derrigimlagh

Une curieuse installation dans la tourbière à l’entrée de Clifden célèbre deux exploits technologiques du début du 20ème siècle : les liaisons par TSF  par Marconi avec l’établissement d’une station radio en 1905 et l’atterrissage (ou plutôt le crash) dans la tourbière voisine de John Alcock et de Arthur Witten-Brown en 1919 après le premier vol transatlantique reliant Terre-Neuve à l’Irlande en 16h28mn.

Marconi et les aviateurs
Marconi et les aviateurs

Cllifden est l’équivalent irlandais de Pleumeur Bodou. Cette installation ne peut pas rivaliser avec le Radôme et son musée. Le parcours d’environ 5 km est ponctué de 7 arrêts. La première « œuvre d’art » est un grand panneau représentant Alcock et Brown après leur atterrissage à bord de la voiture sur rail de Marconi qui se tien debout. Représentation dans le style BD. La seconde est un orgue Tuning Fork avec des fourches ressemblant à un diapason alignées par ordre de taille. Un marteau métallique est laissé à la disposition des visiteurs. Il s’agit d’illustrer la relation entre la fréquence et la longueur d’onde et la hauteur du son faisant une analogie entre les ondes sonores et les ondes-radio de Marconi. La 3ème installation se trouve un peu plus loin sur le parcours. En actionnant une manivelle on fait marcher une dynamo qui fournit l’électricité à un émetteur qui est une illustration sonore de la Station Radio de Marconi. Cette station était considérée comme stratégique par le gouvernement britannique et gardée par la troupe. Pour y entrer il fallait pouvoir justifier de son identité. James Joyce, jugeant qu’il était assez célèbre crut pouvoir s’en passer et fut refoulé alors qu’il souhaitait interviewer Marconi.