Métaponto – sous le signe d’Hera

CARNET DU MEZZOGIORNO (BASILICATE)

Metapunto : table palatine, temple d’Hera

Tavola palatine : temple d’Hera

Le site désigné sous le nom de Tavola Palatine est le Temple d’Héra ? Temple dorique du 6ème siècle . C’est un élégant temple périptère 6×12 colonnes.

Le site archéologique est mis en valeur par des massifs de lauriers-roses qui accompagnent les deux rangées de colonnes qui subsistent. Cette « table palatine » est aussi réputée contenir la tombe de Pythagore.

Histoire de Metaponto

Occasion de prendre connaissance avec l’histoire de cette ville antique. Sa fondation, selon la légende remonterait à la Guerre de Troie. Les Achéens l’auraient fondée en 755av JC avec l’aide des sybarites. Entre les embouchures de deux fleuves Bradano et Basento, on suppose une activité portuaire. Située dans une plaine fertile, une activité agricole est aussi à envisager. Pythagore fonda au 5ème siècle son école ; La fondation d’Herakleia (Policoro) met fin au contrôle de Metaponto sur els territoires au sud du Sinni et au nord du Bradano. L’expansion des Romains se fit après la victoire de Pyrrhus(bataille d’Heraclée 280avJC) . L’arrivée d’Hannibal (215 av JC a éveillé des espoir chez les Métapontiens qui le suivirent et quittèrent la ville à la suite des armées puniques. Pendant la révolte de Spartacus (73-71 av JC) la ville subit encore des déprédations.

Musée Archéologique

Le Musée rassemble des objets provenant de divers sites du Basilicate : Pisticci, Scanzano et autres.

Chronologie :

dès l’âge de Bronze (13ème -11ème siècle av. JC) des contacts avaient lieu avec la Grèce Continentale et les îles de la Mer Egée sur tout le littoral du Basilicate et de la Calabre

Au 10ème siècle et au 9ème : reprise de la colonisation de Grèce

Fondation de la ville de Metaponto  au 7ème siècle

En plus des grecs une population locale Enotri a laissé des témoignages, objets et textes grecs qui les citent.

Spirales : agrafes

l’âge de Bronze :  surtout des spirales métalliques agrafant le tissu ou des bracelets spiralés ainsi que des poteries dont certaines sont d’importation mycénienne.

8ème siècle (Piscticci) : toujours des spirales et anneaux mais aussi des armes certains contiennent aussi du fer. Un xylophone en bronze m’a étonnée ainsi qu’une bulle en or .

7ème siècle Aliano une ceinture en perles de bronze et des parures féminines d’une étonnante complexité

ceinture de perles

Dans les vitrines, apparaît une vaisselle dont els décors sont de très belle facture à thèmes mythologiques . Les thèmes sont souvent des thémes de propagande le cycle de Troie et  comme la fondation de Metaponto.

L’exposition : Hera e il Mondo femminile nell’ Antichita est tout à fait surprenante.

La femme dans l’Antiquité grecque me semblait enfermée dans le gynécée soumise et vouée aux tâches subalternes et à la reproduction. A l’opposé, les déesses jouissaient d’une grande liberté. Au début La Grande Mère était la divinité primordiale qui représentait la Terre et la Fécondité. A Métaponto, Hera était célébrée dès les temps anciens. Il y avait deux temples d’Héra et un d’Artémis. De nombreuse figurine féminines ont été retrouvées ainsi que des statuettes type tanagra.

miroir antique

On a aussi retrouvé de nombreux miroirs, parfois très décorés et les figures féminines figurent en nombre sur les vases peints : souvent femmes à leur toilette portant ces fameux vases ronds par la poignée. On trouve aussi toute une vaisselle de poupées provenant de la tombe d’une petite fille. Je suis très étonnée de cette exposition presque féministe ; C’est en tout cas la première fois que  je vois braquer le projecteur sur la femme grecque.

La découverte du quartier des potiers a donné lieu à des recherches scientifiques étonnantes. On a individualisé les artisans et les artistes avec les empreintes digitales laissée sur des poteries.

Dans une petite salle on a reconstitué les éléments architectoniques du temple d’Héra polychrome et très décoré avec des têtes de lion en terre cuite mais aussi des frises peintes.

 

Dublin – Musée d’Archéologie

CARNET IRLANDAIS   

National Museum

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On entre par une belle grille en fer forgé dans une cour où se trouvent deux belles rotondes entourées de colonnades. L’une d’elle est la National Library l’autre le Musée d’Archéologie. Après avoir traversé le hall d’entrée en rotonde, j’arrive dans une galerie à structure métallique soutenue par des colonnes de fonte où des angelots font la ronde embrassant la colonne cannelée qui se termine par un double chapiteau corinthien plus une tête de lion. Les verrières sont protégées par des volets de bois on se trouve dans la pénombre, chaque présentation étant éclairée séparément. Les portes sont encadrées de décors compliqués, colonnes, médaillons en demi-cercle de majolique rappelant ceux de Della Robbia. Dans les pièces annexes il y a même des cheminées un peu incongrues. L’espace est divisé en cellules séparée par des paravents ce qui donne une impression de fouillis.

nasse à poissons préhistorique
nasse à poissons préhistorique

A côté des traditionnels silex, haches, outils de pierre qui ne me passionnent pas, je trouve une nasse à poissons (5300 -4730 av JC) et une pirogue de 15 m de long presque intacte découverte en 1902 dans les tourbières proches de Galway (2500 av JC). Une tombe néolithique a été remontée, les dalles sont décorées.

Bijoux en or de l'âge de Bronze
Bijoux en or de l’âge de Bronze

Au centre de la Galerie, se trouve le Trésor : bijoux en or datant de l’Âge de Bronze (autour de 800-700 av. JC) : bracelets, colliers, boucles d’oreilles. Certains anneaux ont servi de monnaie d’échange »ring money ». Le trésor a été rassemblé depuis longtemps. Dès 1670, une tombe fut mise à jour. Les objets ont été retrouvés en coupant de la tourbe ou en labourant. L’or provient du sous sol irlandais, on a même assisté à une Ruée vers l’or à la fin du 18ème siècle. En 1795, une pépite de 795 g a été trouvée. Selon le Guide Vert, les orpailleurs laisser tremper une peau de mouton dans la rivière aurifère pour qu’elle piège les fines particules. On la séchait, la brûlait et récupérait les cendres. Si la quantité d’or est impressionnante, les motifs des bijoux sont très simples.

Une salle est consacrée au site de Tara où de nombreuses structures circulaires ont été étudiées dès le 19ème siècle.

la main de la momie
la main de la momie

Les momies trouvées dans les tourbières sont très impressionnantes. Trois d’entre elles, mise à jour récemment ont été étudiées avec les techniques les plus modernes de l’imagerie médicale, la palynologie. On a pu reconstituer le régime alimentaire d’après le contenu stomacal, les circonstances du décès. On a même démontré le statut social élevé d’un homme par la présence de gel tenant sa coiffure fait de résine ne pouvant venir que de France ou d’Espagne.

Les coutumes irlandaises anciennes

Les rapports entre la souveraineté et la fertilité sont expliqués .A l’inauguration du règne,  un mariage symbolique entre le Roi et la déesse-mère territoriale avait lieu avec un étrange accouplement entre une statuette présentant un trou le roi. Les sacrifices rituels avec dépôts dans les tourbières de vêtements, d’armes, des offrandes de beurre montrent le lien avec le concept de fertilité. Les rituels incluaient la proclamation, l’acclamation, le bain rituel, le rituel de boisson et les chansons de généalogie…Ces coutumes également pratiquées en Angleterre et dans le nord de l’Europe.  Des survivances de ces rituels perdurèrent jusqu’au 16ème siècle.

A l’étage dans la galerie se trouvent aussi des sections dédiées à l’Egypte, Chypre que j’ai parcourue rapidement.

1014 La bataille de Clondarf

Le vendredi saint 23 avril 1014, sur les rivages proche de Dublin, une flotte de bateaux vikings s’opposa à une coalition menée par Brian Boru. Cette bataille racontée dans de nombreux récits et dans des sagas scandinaves n’a cependant pas laissé de preuves archéologiques. Aucun de ces récits n’a été rédigé par des témoins oculaires.

Brian Boru (976-1014) trop vieux pour combattre, il fut tué pendant la bataille. Parmi les rois irlandais on cite également Mael Sechail roi de Tara, Sitric, roi de Dublin marié à la fille de Brian Boru était allé chercher l’aide de Sigurd d’Orkney probablement encouragé par le roi du Danemark .

Depuis deux siècles les Vikings étaient implantés en Irlande. Je découvre ici cette histoire qui m’est bien étrangère.

J’entre dans la National Library  et visite – trop distraitement – une exposition consacrée à Yeats, très bien illustrée, on découvre l’univers du poète, pas seulement ses écrits. Malheureusement je suis incapable de me concentrer, deux grosses visites dans la journée ont épuisé mes capacités de concentration. Il y a aussi une autre exposition sur le centenaire de la Révolution de 1916. Il faudrrait que je revienne !

les portes de Merrion square
les portes de Merrion square

Je trouve mon autobus 66b à Merrion Square, je n’ai même pas eu le temps d’entrer dans le jardin faire une photo de la statue d’Oscar Wilde !

oscar wilde sur le rocher