Taranto (1): château aragonais

CARNET DU MEZZOGIORNO (LES POUILLES)

Taranto : château aragonais

J’ai toujours regretté d’avoir fait l’impasse sur Taranto lors de notre précédent voyage dans les Pouilles. Les fumées des raffineries, les grues du port nous avaient effarouchées. Taranto est à moins de 40 km de Marina di Ginosa à parcourir sur une route bien roulante la Statale 106. Je suis impatiente du rendez-vous avec les tanagras du Musée archéologique.

Nous traversons les zones portuaires, terminal de containers, raffineries et citernes, et arrivons rapidement au centre-ville devant le château et son pont-tournant. Parking sur le Lungomare Victor Emanuele III, le long d’une promenade bien à l’ombre sous de grands chênes verts, avec des bancs de pierre. A ses pieds, une marina ; En face, des immeubles énormes dominés par des constructions mussoliniennes.

Le Château se trouve de l’autre côté du canal navigable qui relie la Petite mer de la Grande Mer enjambé par le Pont tournant (Girevole) . Je m’inquiète, sera-t-il ouvert à mon retour ? Pas de souci, son ouverture est exceptionnelle motivée par le passage de bâtiments militaires de très grande envergure comme le porte-avion Cavour.

Taranto : architecture monumentale mussolinienne

Le château aragonais a fière allure avec ses grosses tours rondes de pierre claire, entouré d’eau sur trois côtés. Propriété de la Marine Italienne, il est ouvert pour des visites guidées. Visite gratuite, il faut toutefois remplir un formulaire d’identité. Une jeune femme marin m’accompagne à travers la cour pour rejoindre un groupe constitué d’une famille italienne très motivée pour les choses militaires et un américain qui comprend l’italien mais ne le parle pas. Notre guide est un officier qui a beaucoup d’allure en uniforme bleu marine.

Les italiens s’étonnent de la présence de femmes parmi les marins. Depuis 2003, la Marine Italienne enrôle des femmes, leur effectif atteint 10%. Cette présence féminine enthousiasme les visiteurs mais pas forcément notre conférencier qui estime qu’elles posent des problèmes. Dans cette visite il sera autant question de la marine que du château, lui-même. La dame d’âge mûr fredonne des hymnes militaires et compare les fortifications à celle de Padoue dont elle semble originaire. Je me passerais volontiers de ces interventions qui ralentissent la visite.

En dehors de l’aspect purement touristique de ces visites en Italien sont une véritable aubaine pour moi d’entendre autre chose que le vocabulaire basique des courses ou de la vie quotidienne, elles me permettent aussi de côtoyer des Italiens. Hier, ils étaient plutôt artistes aujourd’hui militaristes, il en faut de toutes sortes !

La forteresse aragonaise fut construite vers 1481 par Ferdinand d’Aragon sur les fondations d’une forteresse byzantine construit par Nicephore Phocas  en 931. Ce dernier n’a pas hésité à employer les matériaux provenant des temples et des édifices de la Tarente antique dont l’acropole était proche.  Au 15ème siècle, les Turcs étaient les maîtres en Méditerranée. Contrairement aux châteaux-forts médiévaux avec leurs hautes tours et leurs hauts murs, le château aragonais a été conçu pour résister à l’artillerie : tours et murs bas très épais (8m) avec des angles d’attaque annonçant les fortifications à la Vauban. Seulement 7 m dépassent le niveau du quai. On peut voir maquette du projet initial avec 5 grosse tours rondes et un bastion triangulaire à la pointe du cap. Une de ces tours a été abattue à la suite de la construction du Canal Navigable au 18ème siècle. Au cours de la promenade notre guide aura à cœur de nous montrer les différences de construction, d’appareillage, les grandes et belles pierres antiques retrouvées dans les fouilles, la poterne médiévale, une tour enfouie dans les murs postérieurs. Nous passons d’une galerie angevine-souabe, plus ancienne pour passer dans une galerie espagnole tardive.

tour saint Christophe : casemate, artillerie

La Tour Saint Christophe, la plus exposée face à la mer, devait être la plus résistante. 4 casemates ont été reconstituées dans l’épaisseur des murs équipées de leurs canons et de boulets de pierre.

Dans des vitrines on voit divers objets retrouvés sur place.  Dans les monnaies antiques, l’une d’elle a été datée 48 av JC et présente l’inscription Caio Giulio Cesare avec un éléphant à l’avers.

Une maquette explique le mécanisme du pont tournant inauguré en 1887, il faut électrifié en 1957 et le. premier pont tournant datait de 1800. Avant l’électrification lemoteur était mu par un système hydraulique nécessitant une citerne énorme et un tunnel pour actionner l’autre côté. Ces installations hydrauliques sont encore visibles dans l’une des tours.

En mon honneur, le marin raconte l’histoire du père d’Alexandre Dumas, Thomas Alexandre Dumas (1762-1806). Mulâtre de Saint Domingue, il devint général de Bonaparte et fut prisonnier au château de Taranto dont il chercha à s’évader. On dit que son journal inspira Alexandre Dumas pour la rédaction du Comte de Monte Cristo.

Une excursion vers le sud : Scilla

CARNET DU MEZZOGIORNO (CALABRE)

Scilla : le château sur le rocher

Il fait très frais ce matin (20°C) et le vent intensifie cette impression de fraîcheur. Le soleil est encore dans la ramure du grand arbre. J’écris sur la table de la terrasse guettant les oiseaux qui se posent face dans l’amandier. Un merle vient me rendre visite et sautille sur le sol sableux. Les tourterelles préfèrent prendre de la hauteur. Un grand lièvre a fait un petit tour, je n’en n’avais jamais vu de si près. On ne peut vraiment pas le confondre avec un lapin.

Comme tout le monde, je connaissais l’expression « de Charybde en Scilla », d’après l’Odyssée. Nous avons prévu  une grande excursion (200km aller/retour) pour voir Scilla, son château et les côtes de Sicile. Googlemaps annonce 76 km en suivant le littoral, Le Navigatore de la Polo propose 3 itinéraires, le plus court 89 km en partant par Ricadi, puis nous fait passer par Zungri en nous déroutant vers le nord et non pas à Nicotera sur la côte. Nous grimpons les pentes du Monte Poro par de petites routes tortueuses à travers des villages ignorés des guides touristiques ainsi que de la carte Michelin : St Costantino, Calimera, La Panaia, toponymie à consonance grecque évoquant Byzance. Ces gros villages sont bien différents des résidences touristiques fleuries et pimpantes autour de Tropea. Les maisons ressemblent à des chantiers permanents. Les habitants vivent au rez de chaussée, parfois au 1er étage de grosses bâtisses de parfois 3 étages ou même plus ; Les étages supérieurs n’ont ni portes ni fenêtres, dans le meilleur des cas on les a bouchées avec des tôles, des planches, ils sont parfois ouverts à tous les vents. On a rarement fini le toit, le plus souvent des tiges rouillées dépassent. Nous avons déjà remarqué ce phénomène en Grèce. Tant que les tiges rouillées étaient apparentes, la maison n’était pas considérée comme terminée, donc pas imposable. En est-il de même ici ? Pourquoi des maisons si grandes dans des villages perdus ? Qui les habitera ? Les enfants quand ils seront grands ? Les émigrés du Nord, d’Allemagne ou d’Amérique quand ils reviendront pour passer leur retraite. A moins que ce soit de la construction pour de la construction, inexplicable comme ces ponts autoroutiers de Sicile ou ne passera jamais aucune autoroute. Evidemment on n’a pas crépi, ni peint les façades . Le village a un aspect gris, pas entretenu, plutôt sale et déplaisant. Autre aspect déplaisant : les ordures qui s’entassent sur le bord de la route. Sacs crevés par les chiens ou les oiseaux qui s’éparpillent. Ailleurs en Italie on est très attentif au tri sélectif, ici, c’est la décharge. Nous avons vu un panneau qui prie le passant « de ne pas jeter d’ordure ici parce que la récolte ne passe pas ».

En dehors de ces deux « écueils «  (Charybde et Scilla), le voyage dans la campagne est très plaisant. Dans les champs de céréales, il y a des coquelicots. La moisson est commencée mais pas terminée.  Les roues de paille sont du meilleur effet. Des chardons mauves, roses ou bleus décorent le bord des routes. De hautes graminées agitées par le vent fournissent un joli premier plan aux photos de paysage. Calabre verdoyante et vallonnée au mois de juin où poussent des oliviers majestueux dans des oliveraies bien entretenues. Les arbres sont si hauts qu’on ne peut pas cueillir les olives, sans doute les ramasse-t-on au sol comme en Corse ou à Corfou. Dès qu’on est en plaine les orangeraies occupent le terrain. A l’inverse des oliviers, les orangers sont taillés très bas et forment des boules compactes. Les oranges doivent être cueillies, plus l’oranger est bas, plus c’est facile. Ils sont irrigués, on voit de fins tuyaux courant entre des poteaux de ciment.

Gioia-Tauro

Nous trouvons la route côtière à Rosarno à quelque distance de la mer cachée par la voie de chemin de fer et une lagune jusqu’à Gioia Tauro où un port de dimension impressionnante a été implanté avec des grues et des portiques pour les conteneurs sont visibles de la route. Selon Wikipédia, c’est le 1er port italien pour les conteneurs et le 10ème européen. L’histoire de ce port est intéressante. En pleine crise de l’acier, on tenta d’implanter une industrie sidérurgique puis une centrale thermique qui n’a jamais fonctionné. Les ruines industrielles ont un aspect désolant dans le paysage. Je m’étonne de croiser si peu de camions sur la route, les installations impressionnantes feraient craindre un trafic dense. Peut-être sont-ils sur l’autoroute ?

La route évite le centre de Palmi ( »à voir » selon les guides touristiques) avec un musée ethnographique présentant des masques, qui me tente). A la sortie de Palmi, le Navigatore nous dirige sur l’autoroute Salerne/Reggio di Calabria tunnels et viaducs, je ne compte plus les galeries, il y en a bien une dizaine. Frustration : la Côte Viola bordant l’Aspromonte est la plus belle partie du voyage, nous l’avons loupée !

Scilla

Nous ne quittons les tunnels qu’à Scilla – petite ville (5000habitants) facile à traverser avec des ruelles pittoresques avec de la végétation dégoulinant des balcons et de la lessive qui sèche. La route qui descend de l’autoroute vers le château est bordée de lauriers-roses taillés comme de petits arbres avec des troncs bien dégagés, les roses et les blancs alternent.

Scilla : Castello Ruffo

Du belvédère, Piazza San Rocco, on découvre le château, les plages, les toits du quartier des pêcheurs, Chinalea, et les côtes de la Sicile très proches, où d’énormes porte-containers croisent dans le Détroit de Messine.

Un escalier descend au pied de la rampe du Château Ruffo qui coiffe le rocher de Scilla (ou sévissait le monstre de la légende). Il a fière allure malgré les deux séismes de 1783 et 1908 qui l’ont touché. Pendant les Vêpres siciliennes (1282)  le monastère-forteresse S. Pancrazi faisait partie du dispositif de défense de Charles d’Anjou. En 1313, il fut occupé par Federico d’Aragon (Frederic II de Sicile 1295 – 1337) puis restitué à Robert d’Anjou par le Pape. Il appartient à la famille Ruffo depuis 1533. Qui en fit un palais luxueux. Sous l’actuelle phare, des citernes et vasques de décantation et un puits fournissait l’approvisionnement en eau de la forteresse imprenable. Une plaque rappelle un épisode tragique quand la foudre en 1812 mit le feu à l’armurerie tuant dans l’explosion deux soldats français (règne de Murat) .

Dans les salles d’exposition on trouve des souvenirs de la pêche à l’espadon(une barque et de très belles photos anciennes) et l’histoire complète du château avec des cartels très détaillés en italien.

Le phare fut construit en 1885, il signale l’entrée du Détroit de Messine et communique avec celui de Capo Vaticano.

Scilla : Chinalea le quartier des pêcheurs

Le quartier des pêcheurs, Chinalea est juste en dessous, à deux pas à pied mais d’abord compliqué en voiture. Nous ratons l’accès et remontons dans les tunnels de l’autoroute pour refaire un tour complet de la ville. Les maisons sont construites les pieds dans l’eau le long d’une rue étroite.

Très belle terrasse sur pilotis

Le meilleur point de vue est une terrasse de restaurant sur pilotis. Nous nous installons dans le premier qui nous semble très classe La fiocina. Sa belle terrasse est installée sur l’eau claire, le menu sophistiqué est présenté entre des plaques de bois. Menu prometteur : Dominique choisit des involtini d’espadon et moi, des pâtes contenant tout plein de bonnes choses comme des artichauts et de la crème de truffe. Rien de tout cela n’existe en cuisine, pas d’involtini, pas d’espadon sous une autre forme, rien qui ressemble à du poisson d’ailleurs, ni à de la viande non plus ! Le Maitre d’Hôtel est désagréable : il prend des grands airs alors qu’il n’a rien à proposer.

Je lui dis :

– « dites plutôt ce qu’il y a ! »

– « des pâtes ! »

Bien décevantes, pâtes maison peut être, al dente, avec des petits morceaux d’espadon, sans aubergine ni artichaut, seulement des petits filaments de courgettes râpée crue (à retenir) et une sauce à la crème. Pour 12€, on aurait pu s’attendre à mieux. On ira prendre le café ailleurs !

Scilla : Marina Grande et une terrasse plus modeste mais service plus sympathique

Deux plages à Scilla la plage de la Sirène (une statue de sirène genre Andersen et pas du tout monstre homérique, on a oublié que chez les grecs les sirènes étaient mi-femme mi-oiseau terrifiantes) et Marina Grande avec des établissements balnéaires. Nous nous attablons dans le premier. Une jeune fille très sympathique sert le café et une glace. C’est ici que nous aurions dû déjeuner, il y a de magnifiques salades de fruits (pastèque-melon). Baignade très agréable, je nage en regardant la Sicile et les cargos.

Au retour, nous coupons le GPS pour suivre la SS18 qui court sur la corniche et la spectaculaire Costa Viola, tout d’abord au niveau de la mer jusqu’à Bagnara puis qui grimpe en lacets serrés dans le village et reste en hauteur jusqu’à Palmi où nous retrouvons la route de ce matin. Le port de Gioa Tauro, bien visible d’e haut est vraiment très grand.

Costa Viola entre Scilla et Bagnara

Rosarno est engourdie par la sieste, seuls des Africains se promènent dans les rues, nous trouvons une flèche indiquant Nicotera Tropea, nous quittons la statale pour une petite route qui traverse des orangeraies près de la mer. Jusqu’à Nicotera, nous nous félicitons de notre initiative. Nicotera Marina possède de belles plages . Nicotera est perchée sur une colline qui domine le rivage. Nous trouvons la route de Cocorino Joppolo. Il est à peine 17h, nous décidons d’aller à la plage à Joppolo.

Plage de Nicotera10

C’est là que tout se gâte (et que nous comprenons les détours que nous avait imposé le Navigatore). La route de Joppolo est barrée par un bloc de ciment. Une déviation est fléchée dans la montagne par une toute petite route (interdite aux camions). Comme La Polo n’est pas un camion nous nous engageons et montons dans la forêt par des pentes incroyables. La Volkswagen renâcle, il faut passer la 1ère et même en 1ère elle s’essouffle. La route est très étroite et le revêtement dégradé. Arriverons-nous quelque part ? On monte, on descend, tortille. Par chance personne ne vient en face. Finalement nous nous retrouvons à Brivadi. L’épreuve pour la conductrice n’est pas terminée, les ruelles sont très étroites. On aurait peut-être dû écouter le GPS ?

Onda – Le chemin du Cid

CARNET DE BENICASSIM

Onda : la ville du carrelage
Onda : la ville du carrelage

Au réveil, nous découvrons le sol ruisselant, des flaques : il a plu pendant la nuit ; du brouillard cache les 5 cargos et le port de Castellon. Lundi dernier à Benasal, j’ai trouvé un dépliant fort intéressant : la carte du Camino del Cid dans la Communauté de Valence (il en existe d’autres tronçons de Burgos à Saragosse). Ce chemin du Cid peut être parcouru en voiture, en vélo ou à pied sur des circuits détaillés sur le thème de la conquête de Valence : anillo Maestrago , anillo de Morella …Nous aurions pu organiser nos excursions en suivant ces itinéraires. Trop tard ! Nous rentrons demain. Sur ce document nous avons choisi de visiter Onda à une trentaine de km, possédant une belle église, un château arabe du 11ème siècle, un couvent et plusieurs musées. De quoi nous occuper ! Nos livres en revanche sont muets. Petit bémol, Onda est une ville moyenne qui compte 25.000 habitants. Sans guide, nous risquons de nous perdre.

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Madame GPS nous guide dans les voies rapides et les ronds-points en un temps record. L’arrivée à Onda est surprenante. Onda est une ville industrielle, l’avenue de la Méditerranée passe entre des rangées d’entrepôts, de hangars, magasins d’usine, show rooms, pour un seul type d’article : le carreau de céramique. On ne vend et ne fabrique ici que des carreaux en céramique, également pour l’exportation, sur les façades des caractères arabes. Nous sommes sur la route du Cid qui s’était mis au service des taïfas – les rois arabes dont nous allons visiter un des châteaux. Mélange des cultures, les ancêtres des Espagnols ne sont sûrement pas les Gaulois !). La ville est cernée par les céramistes, usines ultramodernes et ateliers anciens, encore en fonctionnement ou en ruine. Les hautes cheminées de brique rouge sont nombreuses. L’une d’elles décore un petit jardin public en forme de triangle comme un obélisque incongru, à la base de la colline du château.

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Après en avoir entraperçu la silhouette, nous entrons dans la ville, espérant suivre un fléchage quelconque. Les immeubles modernes en briques ne sont guère attirants, ni les magasins.

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Enfin ! Un panneau indique l’Office de Tourisme, le petit parking pour les voitures et les cars est complet. Je monte une rampe de pierre, arrive dans un quartier aux ruelles étroites et aux maisons blanches, ma première impression est d’être dans une médina, à Fès ou à rabat. Des escaliers grimpent à des placettes. En regardant mieux, les balcons aux fenêtres font la différence, ce n’est pas une médina, juste une ville méditerranéenne.

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La jeune femme de l’Office de Tourisme m’explique comment arriver en voiture au sommet de la colline puis elle me demande comment nous avons connu Onda « par le chemin du Cid » – « avez-vous le carnet ? ». Comme à Compostelle, on peut faire tamponner le carnet à chaque étape. Nous aurions pu faire valideer les étapes de Benasal, de Morella, de Sagunto…

L’entrée du château est très restaurée. A l’arrière, une école a été construite en 1920 par des religieux. Le Musée est malheureusement fermé ; on ne l’ouvre que pour les groupes d’au moins 4 personnes. A l’arrière on peut visiter les fouilles archéologiques de l’Alcazaba  – palais arabe du 11ème siècle(contemporain du Cid). Les pièces étaient réparties autour d’un patio planté d’un jardin avec un bassin carré. On ne voit plus que les fondations. Douze tours gardaient la muraille d’enceinte.

les ruines de l'Alcazaba
les ruines de l’Alcazaba

L’office de tourisme a organisé un circuit dans la ville historique que je suis un peu dans le désordre. Près du parking, un moulin dont on voit encore la meule et le mécanisme. Aucune indication sur la date de construction, ni sur la nature de ce qui y était moulu. Non loin, on entre dans la ville par la Porte San Pedro (11ème siècle), arc roman, reconstruit en 1578 qui porte les armoiries d’Aragon. La petite rue La Luz monte raide à une placette dans le quartier de Moreria où habitaient les musulmans, 200 habitants jusqu’en 1609 où ils furent définitivement expulsés d’Espagne. Un jardinier municipal rencontré sous le château, me montre le petit escalier : Escaletes dels Gats (chats ?) qui montait de la place de la Synagogue  dans la Juderia dont il ne reste plus de trace depuis l’expulsion de 1492.

Porte dan Pedro
Porte dan Pedro

L’église de l’Ascension(1727) est très imposante avec sa belle coupole, sa façade baroque, construite sur l’emplacement d’une église gothique. Seul subsiste le clocher 14ème siècle. Malheureusement elle est fermée et je ne pourrai pas admirer les retables promis par le plan. A l’arrière de l’église, la fontaine Fons del Sabater rassemblait les trios communautés au moyen âge, proche de la Juderia, de la moreria et de l’église.

La petite église du sang, Santa Margarita (13ème siècle)est typique des églises de la Reconquista avec un plafond de bois mudejar (selon la documentation, elle est fermée.)

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l’almodi

J’arrive enfin sur la très jolie place de l’Almodi . Il n’y a plus de halle à grains maure. Du 15ème au 19ème c’est là que se tenait le marché. Un cadran solaire décore une façade. De belles arcades gothiques abritant de nombreux restaurants et cafés. Il est midi, trop tôt pour déjeuner, dommage !

Nous aimerions passer au marché de Benicassim pour acheter du poisson et avoir une longue après midi pour profiter une dernière fois de la plage et de la terrasse. Nous ne traversons pas la ville à nouveau pour visiter le Musée des Azulejos (regrets) et le Musée des Sciences naturelles.

L’été s’est terminé brusquement après la pluie d’hier. La température a baissé (22° quand même), un peu juste pour nager mais encore très agréable pour marcher les pieds dans l’eau. A consum on a relevé la barrière du parking, plus de ticket à demander à la caisse pour sortir. La promenade s’eest vidée. Ne restent que très vieilles personnes et quelques sportifs. J’ai suivi le chemin de planches en direction du sud, découvert quelques très belles maisons et des jardins de palmiers, yuccas et autres plantes de sable pratiquement sur la plage.

La soirée a commencé dans la gloire d’un coucher de soleil. La nuit tombée, les grues de Castellon scintillent, les bateaux au large sont  illuminés. Dernière soirée magnifique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Evoramonte – Arraiolos

CARNET PORTUGAIS

Evoramonte sur sa colline
Evoramonte sur sa colline

Le village d’Evoramonte est à 20km à l’est d’Evora. Pour gagner du temps et éviter la traversée de Montemor et d’Evora nous choisissons l’autoroute que nous quittons à la sortie 6 juste après Evora. Il reste encore 17km de route.

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Négligeant le village moderne au pied de la colline, nous montons à l’assaut du château Ses remparts foncés encerclent le sommet ; le château blanc les domine de sa hauteur. On peut entrer en voiture dans l’enceinte.  Une rue monte à l’esplanade où se tient le château, une autre, dans son prolongement, descend à l’église et au cimetière. Ces deux rues sont bordées de maisons bien blanches ornées de plantes en pots. Près du château  on remarque deux portes au tour en granite et à l’ogive gothique. Une maison porte une simple plaque : c’est ici qu’a été signée la Convention d’Evoramonte fin 1834 qui a mis fin à la guerre civile entre Libéraux et Absolutistes. L’Office de tourisme est fermé, le café-restaurant aussi. Seule boutique ouverte : celle d’une céramiste. Nous faisons donc une promenade très tranquille à travers les rues désertes, animées seulement par les allers et retours de quelques chats. Tout est photogénique : les pavés de la rue en pente, les hautes cheminées blanches, les façades rehaussées de jaune d’or ou bleu.

Le château d'Evoramonte
Le château d’Evoramonte

En me rapprochant du château, je suis déçue de découvrir que le château blanc est recouvert d’un enduit de ciment gris fort laid au lieu des belles pierres blanches que j’imaginais. . La restauration aurait-elle été bâclée ?

Le château se visite. Un plasticien a conçu des installations à l’intérieur du château. Son œuvre-maîtresse qui donne le titre à l’exposition – Pegasus – une moto à voile, le cheval ailé  s’envole de la grande salle du 2ème étage.

Salle du château d'Evoramonte
Salle du château d’Evoramonte

Au rez de chaussée, dans une salle voûtée aux belles arcades sont  soutenues par de courts piliers de roche claire qui sont sculptés de motifs manuélins « flammes » évoquant l’amour mystique ou les vagues de la mer. Dans cette salle basse on a disposé des panneaux explicatifs qui m’ont beaucoup intéressée. Certains présentent le château, son « plan centré » avec ses trios salles carrées superposées flanquées de quatre petites pièces dans les tourelles.  Contrairement à ce que j’imaginais en le voyant dominer ses remparts crénelés, Evoramonte n’est pas un château-fort ni une forteresse. C’est une résidence de chasse, un palais de prestige « imitation de Chambord ». Là, je tique, Chambord est autrement plus grand et plus beau !

Construit très rapidement en 2ans en matériau composite – pierre, briques –  à l‘origine, on a donné la part belle au mortier. Le ciment de la rénovation rappelle donc l’esprit de la construction.

Un autre panneau établit une longue chronologie que j’ai recopiée en sautant des étapes.

1166 Evoramonte est conquise par Afonso Henriques

1248 : octroi de la charte d’Evoramonte

1306 : une inscription sur la forte de Feixo apporte le témoignage de la fondation du château

1512 le duc de Bragance se réfugie dans le château accusé du double meurtre de sa femme et de son amant

1531 un séisme met à bas la forteresse

1532-1533 reconstruction du palais

1725 nouveau séisme 2 tours s’écroulent

1834 convention d’Evoramonte

On a pas trouvé de vestiges de la période maure mais le village a des caractéristiques méditerranéennes : maisons blanches, carrées, dôme rond sur la chapelle.

D’autres panneaux montrent des châteaux construits à la même époque qu’Evoramonte. Je retrouve Aguias Brotas, la tour vue hier. Elle a été construite en 1530.

La Tour de Brotas, le château d’Evoramonte, la tour de Belem seraient toutes les trois de la même veine.

Des décorations manuélines discrètes ornent le château chaque étage est enserré à l’extérieur d’une corde marine sous les fenêtres carrées, on voit un nœud de marin. A l’intérieur al base des chapiteaux représentent des flammes qui peuvent aussi être les vagues de l’océan.

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De la terrasse du château, la vue est panoramique : on voit partout des oliviers plantés régulièrement ;   les oliviers portugais ont une coupe un peu bizarre, ils sont comme étêtés, cours et non pas taillés en coupe comme en Italie ou en Grèce. Au lieu de voior de beaux troncs noueux et tordus on voit une sorte de buisson. Les arbres majestueux sont les chênes-lièges.

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Nous trouvons la RN4 venant d’Espagne pour gagner Arraiolos, la ville des tapis brodés. Comme à notre habitude, nous montons au château perché entouré de ses murailles (1306-1310). Elles ont fait l’objet de nombreuses reconstructions, la dernière de 1944(il semble que Salazar ait consacré beaucoup d’énergie aux châteaux médiévaux !).

Du château (1306-1315), il ne reste que deux tours, l’une d’elles à peu près carrée, l’autre à peu près octogonale.

La colline est coiffée d’un imposant sanctuaire : l’église du Salvador (1275 modifiée au 16ème siècle )à qui détonne dans cet environnement médiéval.

Les rues très en pente sont bordées de maisons blanches au décor bleu. Pas de brodeuses sur le pas de la porte ! Peut être n’existent-elles que dans l’imagination du rédacteur du guide touristique (ou préparent elles le déjeuner à cette heure-ci).la ville semble active avec des équipements neufs, de nombreux cafés.

Montemor-o-Novo

CARNET PORTUGAIS

Eglise
Eglise de Sao Giraldo

La route de Monte dos Arneiros à Ciborro court au sommet de collines plantées de chênes-lièges, d’où on a des échappées magnifiques. Dans un petit creux on découvre un petit lac.

Ciborro est un village blanc blotti sur sa colline avec des rues très en pente. Sao Giraldo – le village suivant – a une jolie église blanche. Une très vieille dame coiffée d’un chapeau de paille passe pendant que je filme. La dame s’en rend compte, cela l’amuse : « l’église est jolie ! » commente-t-elle.

Dans la campagne, les troupeaux sont nombreux. Des panneaux annoncent « reproducteur de Limousines » puis ensuite « Charolese » . Il me semblait bien que je reconnaissais ces animaux.

Montemor-o-Novo

la ville close sur sa colline
la ville close sur sa colline

Montemor-o-Novo parait bien urbanisé. Le château sur la colline est cerné par les murailles. Reconquis aux Maures par Afonso Henriques en 116, ses murs furent reconstruits du temps du roi Dinis. Au 13ème et au 14ème la ville était dans les murs. Les 4églises (en ruine) témoignent de 4 paroisses ; c’était donc une ville importante. Passant sous une arche, nous découvrons le couvent blanc Convento de la Salutaçao – 15ème s refait au 19ème s dont la vieille porte est surmontée d’une sphère armillaire.

les anges musiciens de Sao Tiago
les anges musiciens de Sao Tiago

La petite église Sao Tiago 12ème s fut redécorée au 16ème avec ds fresques représentant des scènes de la vie des sœurs du couvent voisin. Au dessus de l’autel, belle décoration avec des anges musicien dans une tonalité brune. Le petit centre d’interprétation y est installé. I l présente dans quelques vitrines les brodequins du roi Luis, des pièces de monnaie de la période islamique, quelques pières décorées de l’époque des Wisigoths incorporées dans la maçonnerie.

la visite se termine « librement » sur les sentiers aménagés ; je monte sur les remparts puis fait le tour de la colline sur un sentier qui longe un chantier archéologique qui a  mis à jour les fondations des maisons 15ème 17ème. J’atteins l’église Sta Maria do Bispo. Les vestiges du chevet témoignent de l’importance de l’édifice. La porte a une belle décoration manuéline ; De la nef, plus rien, une olivaie l’occupe. Un peu plus loin s’élèvent les tours du Palais des Alcades : une tour ronde, une tour carrée. Du Palais du Conseil de la Ville, une seule arcade reste sur pied.

Vestige de
Vestige de Sa Maria do Bispo

Une étrange construction rougeâtre est présentée soit comme une citerne, soit comme un abattoir maure. Ce n’est pourtant pas pareil.

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La route qui fait le tour de remparts est actuellement en travaux, la circulation est déviée sur piste de terre qui descend au rond point sud de la ville.

Le marché décoré d’azulejos est fermé quand nous passons.

Retour pour déjeuner au gîte, piscine.

Attention aux faux amis ! Frigideiria en Portugais désigne une poêle à frire ? Qui l’eût cru ?

Notre maison dans les bois se trouve sur le chemin de l’étang « lagoa » charmant, dans un creux de la forêt fréquenté par les pêcheurs et les amoureux.

Obidos

CARNET PORTUGAIS 

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Il fait bien gris et frais (16°). Sous les nuages, nous longeons la côte vers le sud jusqu’à Caldas da Reinha – station thermale depuis le 15ème siècle – maintenant, ville active avec grandes surfaces, zones piétonnières et embouteillages. Au retour, on prendra l’autoroute pour l’éviter !

Obidos est un village très touristique qui se voit de loin avec ses tours carrées et ses remparts crénelés coiffant une colline. A l’entrée, un étrange bâtiment attire notre attention : le Sanctuaire Senhor da Pedra(1740-1747) au plan octogonal selon le Guide Vert. Etrange octogone dont aucune face ne ressemble à une autre. Difficile de trouver une symétrie. Deux arcades encadrent une belle vue de la ville close. La façade bombée s’ouvre par un magnifique porche baroque aux volutes et pompons de pierre. Les architectes ont conçu de curieuses fenêtres mises – deux à deux –  ressemblant à un  sablier, les concavités se touchant ; A l’arrière les décors sont moins soignés. Les toits sont de tuiles bicolores rouge et vertes.

Senhor da Pedra
Senhor da Pedra

Deux femmes avancent, balais à la main, un gros bouquet de marguerite et une énorme clé. Elles viennent faire le ménage et sont assez gentilles pour nous laisser un coup d’œil à l’intérieur. (Lundi c’est fermé). Je filme la coupole décorée de bleu, les balustres et les arches. Poliment mais fermement on nous met à la porte.

Il faut laisser la voiture au parking à l’entrée du village. On peut louer des véhicules électriques 20€/h.  Tous les visiteurs se concentrent dans la rue principale la Rua Direita où les échoppes se succèdent. Une sur deux propose la spécialité locale la Ginja – liqueur de cerise servie dans une coupelle de chocolat (principe du Mon Chéri). Il y a aussi de belles fringues et même une librairie d’occasion, des restaurants, des marchands de souvenirs.  On se bouscule. Touristes de toutes nationalités – souvent avec enfants et épées de bois – Moyen Âge oblige – se pressent dans une ambiance Concarneau. Un accordéoniste chante, assis sous la Porta da Vila, un autre musicien a un curieux instrument à percussion métallique. Des personnages sont déguisés en moyenâgeux sorcière ou médecin avec un masque bec d’oiseau. Des jeunes chevelus fabriquent des bijoux en macramé –fort jolis mais fort chers.

Porta da Vila
Porta da Vila

Il faut s’attarder dans les ruelles  et les venelles perpendiculaires étroites et vides pour profiter du charme des maisons blanches soulignées de jaune ou de bleu. Bougainvillées violettes, bignones orange, géraniums rouges ou mauves dégoulinent par-dessus les murs ou s’échappent de poteries au sol ou accrochées aux murs. On aimerait tout prendre en photo.

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le pilori et l’églises

La Praça Santa Maria se trouve sous le pilori calcaire orné du « filet d’Obidos ». Le roi Dinis en visite en 1282 fut séduit par la ville et l’offrit à la Reine Isabelle qui l’accompagnait. Depuis Obidos fut l’apanage des reines. En 1491, l’Infant se noya à Santarem dans le Tage et fut retrouvé dans les filets des  pêcheurs. Sa mère, la reine

le filet d'Obidos
le filet d’Obidos

Leonor vint chercher l’apaisement de son deuil à Obidos. Le filet sculpté sur le pilori rappelle ce drame. La place sous le pilori est calme :une belle fontaine, en face l’église Santa Maria, à droite, une belle maison et la Poste.

Avant le tourisme, nous entrons à la Poste payer nos péages d’autoroute. Curieuse coutume. La plupart des autoroutes ont  des péages avec des cartons, on paie en sortant à un employé ou à une machine. Il existe au Portugal un autre système : des portiques flashent les véhicules. On dispose alors de 5 jours pour s’acquitter du péage soit à la Poste soit dans les Payshops des supermarchés. Il existe aussi un abonnement – Europcar nous l’avait proposé pour 18€.

Eglise Santa Maria

D’après le guide Vert, Afonso V y épousa en 1444 sa jeune cousine de 8 ans. Depuis el 15ème siècle, l’église a subi des transformations. Les murs furent recouverts complètement d’azulejos (17ème s). les tableaux de Jao Da Costa ne m’ont guère intéressée. Les décors du plafond, en revanche, m’ont étonnée. Les anges ou putti m’ont semblé très bronzé, Africains ou métis, rappellent- ils l’empire portugais d’Afrique des îles ou du Brésil ? Belle piéta sculpté délicatement attribuée à l’atelier de Chantereine.

la prison
la prison

Au bas de la place, une maison à arcade avec un escalier extérieur était la prison.

Continuant la rua Direita, nous arrivons en haut de la ville sous le château – maintenant une pousada .J’accède aux remparts dont je fais le tour complet en ¾ d’heure. Ils datent des Maures mais ont été restaurés à nombreuses reprises et sont en excellent état. La vue sur les toits est merveilleuse. Je découvre l’intérieur des cours,  parfois un néflier ou des orangers, des placettes avec les tables d’un restaurant où je déjeunerais volontiers, les piscines des maisons d’hôtes.

vue des remparts
vue des remparts

Nous avions imaginé déjeuner à la mer, sur les quais d’un port ou sur une plage.

Négligeant la voie rapide A8 (que Maria appelle familièrement Oitou)nous nous engageons sur les petites routes qui tortillent dans la direction de Peniche. A force de tournicoter, nous remontons sur Oitou en direction de Bombarral, c’est-à-dire à l’opposé, vers l’intérieur des terres. Nous regrettons le GPS cassé ! Reprenons l’autoroute vers Peniche et sortons à Praya del Rey (qui figure sur la carte). La route traverse des vergers : pommes, poires, cerises, toute la région en est plantée. Puis des forêts très denses d’eucalyptus et de pins. Sur les dunes, près de la mer, on a installé deux golfs . L’herbe très verte contraste avec la dune. Posées ici et là, les belles pancartes bleues du Marriott5*indiquent le front de mer ; La plage est merveilleuse. On y accède par un ponton de bois ,au dessus des chardons bleus qui embaument ; la plage de sable blanc est protégée par une falaise. Il y a quelqeus parasols carrés. Pas de bar de plage. Rien. Les parasols sont ceux du Marriott. Ce n’est pas là que nous déjeunerons. UN minibus débarque un groupe de Chinois. Demi-tour.

Deuxième golf, hôtels 5*…on tourne le dos à la mer, direction la lagune d’Obidos. On trouve es lotissements moins luxueux que ceux des golfs, enfin deux tavernes, une petite typique mais complète. La seconde Le Restaurant d’Edgars, plus contemporaine avec Wifi. Nous nous attablons passé 14h. Le menu est alléchant ; Il y a des fruits de mer. Plat du jour sardines 9.5€. Bien cher pour des sardines ! Le serveur ne parle que Portugais mais communiquer est facile avec le menu en main ! Il annonce qu’avec les sardines, vient aussi la soupe et le dessert et même la boisson et le café sont compris. Dans la soupe orange nagent des feuilles de chou. Quatre belles sardines dorées grillées à point et 4 petites pommes de terres nouvelles décorées de lanières de poivron rouge sont disposées sur une assiette rectangulaire. Dommage que le pudding d’œufs soit terminé (il est passé 15h), je prends une glace.

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La plage est grande. Il faut beaucoup marcher dans le sable sec pour atteindre l’eau, pas assez profonde pour nager. Les enfants pataugent. Les hommes trainent des filets et pêchent à pied. Je marche le long de l’eau espérant atteindre la passe sur l’océan ouvert et les grandes vagues. Mais il faut contourner des bassins. Pour rentre, je remonte les jambes de mon pantalon et traverse un bras de mer. C’est juste !

Sur le sable, un seul bateau échoué, la coque bleue, et plein de couleurs en haut. Allons- nous trouver la dernière des barques colorées qui nous avaient enchantées il y a 35 ans ? je fonde, appareil photo sorti ! Ce n’est pas du tout une barque mais trois parasols et un paravent bleu !

Une barque????
Une barque????

Pour le retour je demande à Googlemaps de remplacer le TomTom défaillant. Jusqu’à Obidos il nous promène dans marais et vergers sur de jolies petites routes. Le soleil est sortion refait les photos d’Obidos sous le soleil. Sur la A8 (oitou) le téléphone perd le signal. Aucune importance puisque Nazaré est bien signalé.

A la sortie du rond point il y a même un panneau « Fanhais ». la route s’engage dans la belle pinède, il y a même un petit lac. Nous arriverons directement au gîte croyons nous. A une fourchette nous choisissons la gauche, roulons, roulons dans les pins. Le revêtement se détériore ; IL y a d’énormes nids de poule. Une petite dune a même recouvert la chaussée. Nous enjambons l’A8 sur un pont qui ne mène nulle part. Cela ressemble à un cauchemar. Finalement nous revenons en arrière jusqu’à la fourchette, prenons à droite, passons sous l’autoroute et reconnaissons notre village.

Fin d’après midi à la piscine.