CARNET CORSE 2024

Au réveil, nous nous réjouissions du calme juste interrompu par le chant du merle. Et voici un bruit infernal : un avion décolle de la base aérienne de Solenzara à moins d’un kilomètre du gîte. Pendant le week-end, c’était calme, mais aujourd’hui lundi l’activité reprend à huit heures du matin. Toute la journée les vrombissements incessants sont d’autant plus inquiétants qu’on pense à la guerre en Ukraine.
Visorando propose deux randonnées à l’étang d’Urbino.
La Forêt de Pinia : 4.3 km, 1h15 et une promenade sur la presqu’île : 1.6 km 30 minutes.

Le départ de la balade en Forêt de Pinia se trouve dans un parking au bout d’une longue piste de 3 km partant sur la gauche au bout de la D144, route menant de Ghizonaccia à la mer. Je me fie au GPS de l’application pour trouver le chemin le long de la dune. Des ouvriers sont au travail, ils construisent une piste cyclable avec une sorte de tapis en tissu pour stabiliser le cheminement. Ce chantier a bouleversé les sentiers traditionnels. Les cantonniers tentent de me dissuader de les chercher. Je suis d’abord le sentier dans la dune, bordé de cistes jaunes, arrive sur une belle plage de sable très blanc que je quitte pour trouver (toujours avec le GPS du smartphone) les bords de l’étang d’Urbino.

La piste est neuve, la marche, facile à l’ombre : côté de l’étang plutôt des chênes verts, pistachiers et arbousiers, le cortège des plantes du maquis tandis que de l’autre côté c’est une belle pinède. Malheureusement la belle piste neuve a fait disparaître les marques et le sentier au point 5 de l’itinéraire où je suis censée bifurquer. La piste s’est écartée de l’ancien chemin. Le chantier a abattu buissons et arbres pour former un mur de branchages, impénétrable. Seule solution : suivre la piste jusqu’à la route carrossable puis retrouver le parking. Résultat : 15000 pas au podomètre, plus de 8 km au lieu de 4 et 2 heures. Rien à regretter la promenade rallongée a été très agréable.
Restaurant d’Urbino

Le Restaurant d’Urbino est construit sur pilotis en avancée sur le lac. Des rangées de pieux sont plantés pour accrocher les filets des pêcheurs. Les terrasses couvertes sont très aérées. Nous avons le plaisir de déjeuner sur l’eau. Comme à notre premier passage en 2021, nous commandons de la petite friture. Des éperlans sont servis dans des paniers métalliques. Très abondant, nous emporterons nos restes pour le repas de mardi ! Je n’ai vraiment plus faim pour les appétissantes glaces servies dans de grandes assettes creuses sous une généreuse chantilly. Je jette des bouchées de pain pour appâter les poissons qui se manifestent instantanément : de gros mulets se précipitent, se volent le pain, se poursuivent, se donnant en spectacle.
Tandis que Dominique s’installe dans les salons ombragés sous une sorte de voile, je marche sur le chemin de planches au-dessus de l’eau et rejoins un sentier au bord de la rive, s’enfonçant parfois dans les buissons de tamaris et lentisque avec au sol salsepareille et bruyère.la promenade se termine sur une digue de planches au-dessus de l’eau.
Nous terminons la journée à Calzarellu, la plage des eucalyptus à l’embouchure du Fiumorbo.

















LIRE POUR L’ALBANIE?































