Les Joyeuses commères de Windsor – Shakespeare

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Un beau cadeau à offrir : le livre des Editions Corentin avec les délicieuses illustrations en couleur de Hugh Thomson   , signet en ruban rouge, couverture cartonnée.

Le génie du grand Will est dans la diversité de ses inspirations, de son topn, de son vocabulaire. Les Joyeuses Commères ne ressemblent à aucune comédie que j’ai lue jusqu’à présent. Une surprise! Farce ou comédie? Je pencherais plutôt vers la farce.

Quelle truculence! Je me prends à regretter la jolie édition en français (traduction Francois-Victor Hugo), j’aurais dû essayer la VO ou plutôt une bilingue. Calembours, jeux de mots et accents sont très bien rendus mais je suis curieuse des trouvailles langagières et j’aimerais bien connaître l’original. Que donne en Anglais l’accent gallois ou français?

Tous les personnages masculins sont bien ridicules tandis que les commères s’en sortent bien avec leur inventivité. Le jaloux, le barbon, le poète (peut être intéressé, l’amoureux transis, le médecin (toujours ridicules, les médecins, décidément!) donnent des caractères hautement comiques.

Falstaff fait apparition dans cette comédie. Depuis longtemps, utilisé » par Verdi

J’attendais son intervention. Encore plus grotesque que je ne me l’étais imaginé, Bon public, je ris aux éclats aux mésaventures du chevalier séducteur capable d’envoyer la même déclaration d’amour à deux voisines, capable de tomber dans les pièges les plus grossiers trempé,  battu redemandant encore!

UGC retransmet  le Falstaff de Verdi, le 12 mars.  Je m’accorderais bien une petite folie! un billet, un peu cher, aussi cher qu’à l’opéra!

 

Merci encore aux initiatrices du challenge Shakespeare, Claudialucia et Maggie pour m’avoir fait découvrir les commères dans cette lecture commune.

Jules César – Shakespeare -retour au texte après le film

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la mort de César – Gérome

Après avoir vu l’excellent César doit mourir des frères Taviani, j’ai eu envie de retrouver le texte original de la pièce. En effet, le film qui ne dure que 1h15 ne présente pas l’intégralité de la pièce. C’est du cinéma, et du bon, très loin d’une captation de théâtre.

C’est avec grand plaisir que j’ai découvert la pièce. Le film offrait une version très moderne, dépouillée, centrée sur les personnalités de Brutus, Cassius et Antoine, les scrupules de Brutus, les manipulations d’Antoine.La pièce est remplie de nombreux personnages et figurants.La présence des épouses de César Calphurnia et de Brutus, Portia, n’étaient pas envisageable dans le film.

L’ambiance est aussi fantastique, orages, lions, et augures, et même un fantôme, dressant un univers antique et élisabethain, très loin de celui de la prison de Rebbibia.

C’est surtout la lecture attentive des discours de Brutus et d’Antoine, éloges funèbres mais surtout manipulation du peuple qui m’ a intéressée, son hypocrisie et son insistance à qualifier les conjurés d’hommes honorables, son habileté à en appeler au sentiments sans y toucher, montrer le manteau plutôt que les plaies retourner les assistants en leur faisant miroiter un testament de César, éloquence très maîtrisée « je ne suis pas un orateur » affirme-t-il pour mieux développer son discours.

A l’ acte IV, le retournement de Cassius est également passionnant à lire

Le combattant intègre et soutient des valeurs de la république romaine est tenté par est soupçonné de trafic. Brutus, en tuant César n’a prolongé la République romaine que de peu. on connaît la suite de l’histoire. pièce tout à fait politique!

 

Jules Césa a aussi inspiré Haendel. Trouvé sur un blog que j’aime CECI

Cesar doit mourir – film des frères Taviani

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Quel film!

Quel casting! Ces prisonniers de la prison de Rebbibia ont des gueules de Romains! Plus qu’à Shakespeare – dont je viens de télécharger le texte – je pense à la Rome antique. Cette Rome qui est finalement si proche après deux millénaires. Les acteurs s’étonnent de la proximité de l’intrigue, « comme chez moi » (à Naples, à Catane….). Ces hommes d’honneur pour qui un contrat se signe d’un regard, sont-il les conjurés des Ides de Mars ou les condamnés pour trafic de stupéfiant, ou association de malfaiteurs?

Brutus

Dans le making-of de la pièce, on assiste aux auditions. Les hommes ne doivent pas improviser je ne sais quelle scène, ils se présentent, en pleurant, en criant. On les découvre, cela suffit au metteur en scène pour trouver un César impérial, un devin génial, Cassius …Brutus qui a le rôle le plus complexe est un acteur professionnel, ancien taulard.

Ces hommes sont d’une sincérité troublante. Ils s’approprient le texte. Les répétitions filmées dans un  noir et blanc somptueux se déroulent dans les cellules, les couloirs, la cour de promenade. On hésite : s’agit-il de Shakespeare ou de la vie des acteurs?

Après le meurtre de César dans une cour, des clameurs, des cris « liberté!« ; sont ils fortuits ou prévus. Trois gardiens chargés de raccompagner les détenus laissent se dérouler le discours d’Antoine qu’ils prennent à la lettre(?).

 

 

Couleurs. Rouge et or de la représentation. La joie explose, d’avoir réussi quelque chose de grand, de beau, devant les familles, les spectateurs. Le retour en cellule en sera d’autant plus cruel pour celui qui est condamné à perpétuité.

 

Antoine et Cléopâtre – Shakespeare

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Lectures communes, challenges et autres défis, sont l’occasion d’aborder des textes moins fameux, de sortir des chemins battus et de confronter nos impressions.

Sans le défi de Claudialucia et de Maggie, je n’aurais pas choisi cette pièce de Shakespeare que je n’ai jamais vue . J’ai parfois du mal à lire du théâtre sans avoir vu jouer la pièce, tandis que le voyage inverse du retour au texte est toujours un grand plaisir.

Pas très étonnant que Antoine et Cléopâtre ne soit pas souvent monté! Que Shakespeare ignore (ou méprise) la règle classique des 3 unités, ce n’est pas franchement une découverte. On saute d’Alexandrie à Rome, d’une scène à l’autre, on passe par Athènes ou on monte à bord de la galère de Pompée. Fi de l’unité de lieu! Comment s’y retrouver? Étourdi par les lieux divers et le nombre des personnages , partisans de Marc-Antoine, ceux d’Octave, de Pompée, sans parler ceux de César. Peut-on les habiller de toges aux bordures différentes? Je plaisante, bien sûr, mais j’ai eu du mal à m’y retrouver! Enfin, une bonne connaissance de l’histoire romaine est indispensable, allusions aux triumvirats, à la bataille d’Actium.

C’est donc une pièce ardue, pour celle qui a oublié son histoire romaine.

 

Antoine et Cléopâtre, de grands amoureux? C’est ce que promettait la préface. Je n’ai guère trouvé d’amour. Plutôt de la manipulation. Qui est le plus grand manipulateur? César, qui place ses pions sur l’échiquier politique? Cléopâtre qui calcule, joue, ment met en scène un faux suicide? Le vrai, celui que tout le monde connaît, le panier de figues et les aspics, est-il un acte d’amour ou de dignité de la Reine déchue qui ne veut pas paraître au triomphe de César?

Antoine est il un amoureux? peu probable, son grand amour pour Cléopâtre ne l’empêche pas de se remarier à peine sa femme légitime refroidie. Si la « mort » de Cléopâtre l’atteint, n’est-ce pas plutôt ses défaites et les défections de ses alliés qui provoquent son suicide.

Pièce politique sûrement plus qu’histoire d’amour.

Merci aux blogueuses de m’avoir mis au défi de cette lecture un peu difficile! Les personnages me fascinent : j’avais « rencontré »Cléopâtre si souvent en Egypte que je me devais cette lecture. Et puis surtout le film César doit mourir vient de sortir que je me suis promise de voir et il faudra que je lise Jules César qui appartient à la série!

La Tempête – Philippe Awat à la MAC Créteil

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la Tempête

Retour au texte après les interprétations fantastiques de Greenaway – géniale – et de Karine Saporta  – plus approximative . Un an après avoir lu la pièce, je découvre une mise en scène plus classique.

La pièce s’ouvre sur le fracas des éléments, éclairée par les flashes des éclairs. A contre-jour s’agitent les silhouettes des marins au sommet d’une lame de fond, immense vague ou étrave du navire. S’ouvre une écoutille et descendent Alonso, roi de Naples, Antonio, son fils et sa suite, Gonzalo,  Antonio et le Maître d’équipage…

 

La structure représentant la vague peut aussi figurer la « cellule' » de Prospero. Sobriété et astuce du décor un peu austère. Prospero est vêtu d’un tablier de jardinier, j’aurais imaginé autrement le magicien l’érudit, qui gardera pour moi le visage de John  Guielgud. Miranda, encore petite fille (?) est en culotte petit bateau, elle est tout à fait charmante cependant.

La plus grande surprise et réussite, est Ariel, très charmant(e) esprit de l’air qui apparait, disparait, vient du ciel en lévitation, jeune femme revêtue seulement d’un collant couleur chair.  Ariel une femme? Je n’y avais jamais pensé. disserterons nous sur le sexe ou le genre des esprits et des anges? Pascale Oudot est un(e) Ariel merveilleuse. Elle revendique sa liberté qu’elle a racheté au prix de la vengeance de Prospero. Caliban, Florent Guyot, est aussi tout à fait admirable, esclave mauvais, il n’est jamais question de racheter la liberté.

Richesse de Shakespeare : les changements de registre, Trinculo et son compère Stephano, l’ivrogne se livrent à leur bouffonnerie réjouissante. Tandis que Prospero philosophe après avoir jeté son grimoire au feu.

Sa vengeance étant assouvie, le traître pardonné, le duché restitué….

Mon projet ne fut rien de bon

Qui ne voulait vous plaire

Et il faut que je désespère

N’ayant plus ni magie, ni art

….

Mais d’abord délivrez-moi

 

La Princesse de Milan – Karine Saporta à la Maison des Arts de Créteil

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Variations infinies sur la Tempête de Shakespeare : Greenaway dans Prospero’s book avait centré l’attention sur Prospero, le magicien l’érudit, ses grimoires dont les pages s’écrivaient et se tournaient  dans un tourbillon visuel étourdissant. Césaire avait donné la parole à Caliban dans un discours anticolonialiste. Saporta s’est plutôt attachée à Miranda.

La Princesse de Milan est un opéra chorégraphique, le musicien est  Michael Nyman,compositeur de la musique du film de Greenaway.

Comme le cinéaste, la chorégraphe a pris des libertés avec l’ordre des scènes. Le spectacle commence avec la scène2, ActeI , Prospero rappelle ses origines à sa fille.  Miranda ne se souvient que des 4 ou5 dames à son service. Trois dames se tiennent en costume médiéval tenant en laisse d’élégants lévriers. Très belle image! Ces dames sont-elles les suivantes dont la princesse a gardé le souvenir?

Suit la Tempête, ActeI scène 1, dans la pièce, très réussie. L’utilisation des 3 dimensions par les danseuses est possible grâce à des élastiques suspendus aux cintres et à des colonnes évidées (les mâts du navire, peut-on imaginer) . Les personnages swinguent au grès des vagues déchaînées, montent descendent, se noient?

Ariel, chargé de provoquer la tempête, est habillé de gaze blanche, mais je commence à m’y perdre parce qu’il est dédoublé, si ce n’est triplé. Qui sont ces deux jeunes hommes sur scène?

Sycorax arrive de façon très théâtrale dans une loge sur un mur de scène faisant penser à un théâtre antique ou au théâtre Farnèse de Parme, tout en bois, creusé de loges où se trouvent à la place des statues attendues, des danseuses. Et dans le giron de la sorcière : Caliban!

Me serais-je endormie? J’en doute fort avec l’intensité de la musique. Je n’ai pas retrouvé la scène avec Alonso, Sebastian, Antonio… Tout est compliqué par les dédoublements d’Ariel et de Prospéro. les bouffonneries de Shakespeare sont passées à la trappe. Je reconnais le complot contre Prospero mais je m’y perds.

La rencontre de Miranda et de Ferdinand, elle aussi est méconnaissable. Il y a beaucoup trop de jeunes filles, les suivantes et Miranda ont échangé leurs rôles. Qui d’entre elles est la vraie Miranda? Deux Prospero, deux ou trois Ariel, quatre Miranda! j’en ai le tournis.

Dans les loges de la scène de bois, les danseuse s’agitent frénétiquement avec des mouvements d’automates brandissant des gerbes de blé, j’imagine Cerès et Junon, Iris – le mur de scène s’écarte et fait place à un champ de blé. Je croyais que l’île de Prospéro était Corfou, pas la Beauce!

Je ne dois pas être la seule spectatrice déconcertée parce qu’un mouvement de foule se fait vers la sortie. L’intermède mythologique se prolonge, et je commence à m’ennuyer.

La fin et l’épilogue, je les devine plus par la lecture récente du texte que par une chorégraphie tout à fait étrange sur une sorte de patinoire où Caliban lui aussi s’est dédoublé et fait du patin à glace. Autant j’avais aimé le début du spectacle autant la fin traîne en longueur. Applaudissements polis.

 

Richard III – Looking for Richard – Al Pacino (DVD)

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Al Pacino filme sa quête à grands pas pressés dans les rues de New York.

Que  cherche-t-il au juste? le Roi Richard III, héros de la pièce de Shakespeare qu’il est en train de monter?

Pas sûr!

Au début, il interroge les passants. Cherche-t-il un public?  Peut-on encore monter Shakespeare à New York? Les réponses des inconnus qu’il aborde font parfois douter… puis, un homme édenté, à l’allure de clochard s’emporte, les yeux brillants, pour lui Shakespeare est essentiel, un autre le compare à la Bible! tandis que la plupart des jeunes le trouvent ringard.

Peut-on jouer Shakespeare quand on est américain? Ce n’est pas l’accent qui importe: les acteurs sont des pros et soignent leur diction (démonstration des iambes pentamétriques ta-ta-ta-ta-ta ). C’est plutôt une question de culture, un complexe d’infériorité par rapport aux Anglais: Al Pacino s’envole donc pour Londres, un théâtre du Globe au milieu du chantier des bords de la Tamise (le film date de 1996). L’acteur déclame au centre précis de la scène, entre grues et buildings. Interviews des grands shakespeariens que sont John Guielgud ou Kenneth Brannagh. Visite de la maison du dramaturge, on sent les acteurs presque intimidés.

Ayant trouvé William, il faut décortiquer Richard III, peut être moins le personnage (joué par Al Pacino qui est aussi réalisateur) que la pièce. Répétitions dans un cloître pour la mort d’Edouard, répétitions en costumes ou débats autour d’une table. Le rythme du film est endiablé. Jamais il ne cède à la facilité d’une scène de théâtre filmé. La reine Margaret est une véritable sorcière. Al pacino apparait tantôt en costume de scène claudiquant (mais dans la rue) tantôt coiffé d’une casquette à l’envers (mais récitant des vers) .

Analyse de texte, oui mais infernale. Ce n’est pas un cours en amphi, c’est une poursuite haletante qui se termine en extérieur dans une bataille de Bosworth en armures dans des prairies qui pourraient être écossaises

Mon royaume pour un cheval!

Un film éblouissant à voir et à revoir en DVD pour saisir les facettes de la pièce

Richard III – Retour au texte

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J’ai abordé Richard III par la mise en scène contemporaine de David Gauchard. Esthétiquement très réussi, mais fidèle à Shakespeare?

Une pièce historique

J’ai donc emprunté le texte, et l’ai lu d’une lecture laborieuse et lente – ce qui n’est pas si mal parce qu’une lente imprégnation me familiarise avec l’oeuvre.

Ignorante en histoire anglaise j’ai donc découvert la fin de la Guerre des Roses, (1483) York et Lancastre dont le souvenir devait être encore vif, cent dix ans plus tard, (1593) quand Shakespeare a écrit son Richard III. Le spectateur élizabethain se  repérait dans les Edouard, les Henry et les différents York, les allusions historiques, les anecdotes suggérées devaient être plus savoureuses, on devait sourire par avance aux mots à double sens (heureusement les notes du traducteur les signalent, ne pas les négliger).

Une foule de personnages

David Gauchard avait pris le parti de centrer la mise en scène sur le personnage de Richard et de laisser en filigrane les silhouettes des protagonistes. Le texte donne une vraie dimension à Clarence, frère de Richard, et frère du roi, la première victime  de ses machinations. Il fait discourir les assassins, le peuple de Londres, les hommes d’église…Loin de l’épure contemporaine, tout un monde apparaît.

Les personnages féminins sont aussi une découverte , non pas éffacées, au contraire des intrigantes, des femmes fortes, point de mièvreries, le verbe haut, promptes à la malédiction, politiques aussi. Lady Ann cède à Gloucester, certes, faiblesse ou calcul? Certaines répliques sont dignes d’un sort jeté par une sorcière avec crapauds et venin, la vieille reine apparaît comme une prophétesse. Sorcières comme dans Macbeth? En tout cas, les rêves prémonitoires, les fantômes complètent ces visions.

Les enfants d’Edouard, les enfants de la Tour

Aux touristes qui visitent la Tour de Londres, on  parle des enfants d’Edouard. Lors de ma dernière visite, impressionnée par toute la richesse du site je ne leur avais prêté qu’une attention distraite. Maintenant me revient le souvenir des lieu, des corbeaux bien sûr, mais des bourreaux!

Richesse et complexité de Shakespeare

A chaque lecture je mémerveille des trouvailles langagières, de l’humour, de la complexité du texte, du génie de Will…

Comment monter ces pièces géantes? Comment  les rendre accessibles cinq siècles plus tard à un public qui ne sait plus rien de York et de Lancastre? Autant de mises en scène possibles? Pourquoi chercher alors la fidélité à Shakespeare? Puiser dans la richesse proposer et monter sa propre vision, est-ce trahir?

Marchand de Venise – film de Michael Radford , Al Pacino (DVD)

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Ce n’est pas du théâtre : c’est du cinéma!

Film très vénitien, jouant merveilleusement bien du décor naturel de Venise, recréant  aussi des peintures vénitiennes dans les intérieurs, plaisir des yeux.p2094990024119.1296114316.jpg

Al Pacino est Shylock, très convainquant, poignant même. Sa présence sauve l’oeuvre d’accusation d’antisémitisme. Mention spéciale à Portia, Lynn Collins, blonde vénitienne, belle et astucieuse à souhait.

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Toutefois,  si l’adaptation est fidèle dans l’ensemble, je n’ai pas retrouvé la verve de Shakespeare dans certaines scènes mineures comme le dialogue entre Bassanio et Antonio qui m’avait étonné. Le caractère de Lancelot est effacé. La richesse de Shakespeare est aussi sa capacité à changer de registre de langage, à faire côtoyer gens du peuple, serviteurs et nobles seigneurs.