Abbazia di Monte Oliveto Maggiore

CARNET TOSCAN

fresques de signorelli

Après Asciano,  la route de l’Abbazia di Monte Oliveto Maggiore est très bien indiquée. On aboutit sur un parking sans la découvrir ? Une belle allée de cyprès plus que centenaires descend vers les bâtiments cachés dans les bois ? Nous passons devant un très vaste bassin rectangulaire rempli d’eau, des petits édifices à coupoles et à frontons pour arriver à l’abbaye énorme et massive en briques rouges ? C’est un monastère de Bénédictins encore habité. Des panneaux nous incitent au silence et au recueillement. Si les bâtiments sont très simples et sans grâce, l’emplacement est admirable. La vue, très dégagée sur une vallée.

Au loin, on devine Sienne. Nous visitons le cloître décoré de fresques de Sodoma et de Signorelli retraçant la vie de San Bernardino, assez peu élégantes et pas très inspirées malgré le renom des peintres. Les Bénédictins ont une boutique très bien achalandée : liqueurs mais aussi tout un choix de fioles et de flacons de phytothérapie. Des gouttes contre le rhume auraient bien été utiles la semaine dernière !

Le trajet de l’Abbazia à Pienza est assez compliqué. Un panneau annonce 33km mais nous nous perdons à chaque croisement. Il faut reculer et revenir en arrière chercher les panneaux quelques fois malencontreusement cachés par les branches d’un tilleul. La verdure fait une apparition dans le paysage. Les montagnes plus hautes sont couvertes de forets ? On retrouve des vignes et des champs de tournesols.

Pienza, Montecchiello

CARNET TOSCAN

Pienza vue de Montichiello

la ville de Pie II

Pienza est une très jolie petite ville avec sa rue principale, sa place Pie II bordée de trois palais et de sa cathédrale blanche en travertin, ses murailles et ses portes en ogive, sa promenade le long des murs. Malgré sa taille réduite,on ne pense pas à un village, mais à une ville. Les palais lui confèrent une élégance citadine. La pierre, du travertin, est blanche, elle se sculpte bien. Les chapiteaux corinthiens sont d’une grande finesse.

Nous entrons dans le Palais Piccolomini et admirons sa belle cour. Les décors intérieurs peints sont en cours de restauration. Que cette visite suive celle de la Libreria Piccolomini du Duomo me plaît particulièrement. La vie d’Enea Silvio Piccolomini, devenu le pape Pie II a construit Pienza d’où l’unité de style.

Dans la rue, beaucoup de boutiques pour les touristes, toutes du meilleur goût, principalement des marchands de vin et de fromages proposant des pâtes variées des champignons et des tomates séchées.
Le fromage local pecorino distille un parfum très fort qui me plaît beaucoup. J’achète un petit fromage blanc parfumé à la roquette. Dans une charcuterie un cochon entier est rôti et vendu en panini.

Montecchiello

Montecchielloest le lieu de la carte postale qui a inspiré l’excursion. La moisson est terminée, les énormes meules cylindriques jonchent les chaumes et donnent du relief au tapis jaune paille et or  qui colore les croupes arrondies. Nous croyons reconnaître la strada bianca qui zigzague. Mais comment la photographier ?

Fin du voyage : Montecchiello, petit bourg médiéval perché. Pour une fois nous trouvons facilement le coin pique-nique idéal ; la vue est très étendue, d’un côté Pienza, de l’autre Monticchiello juchés en haut de leurs sommets. Nous sommes sur une butte à côté d’une ferme en ruine dans les chaumes. Il fait un bon petit vent et notre pique-nique est délicieux.

San Gimignano sous le soleil, ses tours, pinacothèque

San Gimignano sous le soleil, ses tours, pinacothèque

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sous un soleil magnifique, à 8h30, nous nous préparons à prendre les photos de San Gimignano que nous avions vu sous la pluie .Nous flânons dans les ruelles tranquilles, découvrons des passages couverts, des échappées sur la campagne . .Le marché occupe toute la ville, la place de la Citerne avec les étals de fringues, de quincaillerie et de chaussures, celle du Duomo avec les commerces alimentaires…Cette animation me plaît beaucoup. Je photographie les tabliers et les robes se détachant sur les décors médiévaux. J’aime ces anachronismes et cet apport inattendu de couleurs criardes. Cela ne fait pas l’affaire des autres touristes venus pour la matinée.
Des remparts, je dessine la campagne, les vignes, les cyprès en appliquant les principes énoncés hier en raccourcissant les perspectives pour faire entrer tous les sujets intéressants dans le cadre. Je triche donc avec la géographie !

Les tours

tours jumelles

9h30 -Musée civique à l’ouverture. Je monte à la Grande tour de 54 m. Un édit a été publié pour interdire aux particuliers d’édifier des tours qui la dépasseraient. Un malin a contourné l’interdit en érigeant des tours jumelles de 52m. La hauteur des tours revêt une importance insoupçonnée sans aucun rapport avec l’art de la guerre. Il s’agit plutôt de prestige et de prééminence politique. A Sienne, d’après les mêmes considérations, on a pris soin de construire le Beffroi du Palazzo Pubblico de manière à ce qu’il se trouve au même niveau que le Campanile du Duomo. Équilibre politique entre le pouvoir civil et le pouvoir religieux. . Ces tours ont une base carrée, elles sont très hautes et ne comportent que très peu d’ouvertures. Elles ressemblent aux tous du Magne en plus élancé. La Grande Tour a perdu son escalier, elle est évidée. Un escalier métallique moderne qui suit la muraille conduit à la plate-forme où les cloches sont installées. La vue sur la campagne est très étendue. Les collines les plus hautes portent d’épaisses forêts tandis que la vigne est cultivée sur les plus basses.

Pinacothèque

Le Palais Municipal renferme la Pinacothèque qui présente de beaux retables et des polyptiques des peintres de l’école siennoise – plus primitifs –  ou florentine –presque Renaissance. Au premier étage, les grandes salles du Conseil sont encore meublées de bancs et de stalles comme aux grands jours de la cité. Les murs sont décorés de fresques Dans la première pièce, le sujet est original. Un jeune homme s’émancipe. On lui remet une bourse qu’il confie à une femme à l’entrée d’une maison (bordel ?). Puis vient la scène de son mariage. Au centre, les époux se baignent dans un baquet.  Le dernier tableau montre le coucher des époux dans un grand lit recouvert d’une couverture à carreaux, une servante ouvre le lit où l’époux va rejoindre sa femme. Ce sujet profane, très intimiste surprend.

La grande salle du Conseil est décorée d’une Maesta copiée sur celle du Palazzo del  Populo de Sienne, elle même inspirée de celle de la Cathédrale. Encore ici on devine les rivalités, les équilibres subtils. Les autres murs sont peints en l’honneur de Charles II d’Anjou, sur deux registres : en haut les tournois en dessous une scène de chasse avec une battue au sanglier. Les chevaliers des tournois sont très réussis et très colorés. Dante aurait négocié certain accord ici.

San Augustino

Les fresques du chœur de San Augustino retracent la vie de Saint Augustin. Les images sont commentées en latin. Mes souvenirs de latin me permettre d’identifier les scènes mais pas de comprendre les commentaires.
Nous terminons la matinée dans les ruelles à l’écart de la rue principale encombrée de touristes. La forteresse a été aménagée en jardin public. Des oliviers sont plantés sur les pentes, un joli puits, des arcades et quelques cyprès décorent une esplanade où on a installé un cinéma de plein air.

Au retour, l’ itinéraire, « touristique » selon la carte  tortille dans une épaisse forêt de chênes où se camoufle une vaste prison.

Pour une fois, nous déjeunons « tôt »- 13h45 : de la porchetta achetée au camion du marché et des beignets de calamar , salade et ratatouille froide.

Il fait chaud, aujourd’hui. La résidence Tana de Lepri commence à se remplir, la piscine aussi. Incident rigolo : le Monde s’envole et plonge dans la piscine, on le fera sécher sur le fil à linge.
La soirée est très douce, j’écris en regardant se lever les étoiles.

Trois ermitages dans la Montagnola

cloitre de Lecceto

La Montagnola est un petit massif aligné Nord/ Sud à l’Ouest de Sienne. Au programme des visites : trois monastères dont deux ermitages.
Ermitage de Lecceto

L’ermitage de Lecceto est le plus difficile à trouver. Sur la carte, il ne semble situé sur aucune route. On erre dans les petits pays en lisière de Sienne. On demande. Tous les gens connaissent Lecceto mais leurs  indications sont plus ou moins fiables.  Nous tournons en rond avant de trouver le chemin de cailloutis, qu’ils appellent  « une route blanche ». Nous grimpons dans un bois de chênes sûrement plus que centenaires. L’ermitage est un véritable monastère, ce n’est pas un monument ouvert à la visite. Des pancartes invitent au silence . Nous entrons sur la pointe des pieds dans le cloître vide. C’est un très beau cloître planté de cyprès de paliers à l’ombre d’une belle tour carrée en pierre blanche ornée de mâchicoulis et couverte d’un toit .De nombreux jeunes hommes entrent et sortent certains habillés en civil d’autres en robe blanche. Le crucifix est bizarre : le Christ de bois est penché vers l’avant. C’est une statue grossière évoquant presque le sadomasochisme.

Lecceto ermitage caché dans la Montagnola

San Leonardo al Lago

Dans cette montagne sauvage, pourtant proche de Sienne, aux chênes impénétrables il y a un autre ermitage en haut d’un sentier très pentu : San Leonardo al Lago. Le bâtiment est austère, l’église très haute, fermée, le cloître, en ruine. Pas d’animation, pourtant, un écriteau invite à sonner pour la visite guidée.
Le troisième monastère du dépliant devrait être le plus beau (photo d’un cloître sur 3 niveaux à décors noirs et blancs). Malheureusement nous arrivons trop tard : il ferme à 12h.

Volterra, églises, musée étrusque

CARNETS TOSCANS

piazza dei priori, tour du petit cochon 1208

 

Il fait déjà très chaud .  Le distributeur automatique d’essence   avale les deux billets de 10 € refuse de délivrer le carburant. Je vais protester au bar voisin. La serveuse téléphone au pompiste qui vient nous dépanner. C’est vraiment très sympa !

Autour de Volterra, les collines sont dorées par les chaumes. La moisson est terminée, les grosses bottes rondes sont déjà rentrées.Les  pentes sont en argile grise ravinée comme dans la Région des Crêtes,  en moins pittoresque, pas de fermes perchées ni d’allées de cyprès.
Nous reconnaissons Volterra avec ses tours et sa coupole.

San Francisco : fresques de Sodoma

Une chapelle de l’église San Francisco est décorée de fresques par Sodoma représentant l’histoire de la Vraie Croix. Les fresques couvrent les murs et le plafond. Décidément Sodoma n’est pas mon peintre préféré. Les personnages sont expressifs. La naïveté des fresques plus anciennes me touche plus. Les décors sont moins colorés il y a moins de détails.

Baptistère et Duomo

Les rues sont désertes. On découvre de jolis passages, des échappées par les portes de la ville sur la campagne. Promenade tranquille pour arriver au Duomo dont la  façade romane est plus sobre que celles de Sienne ou de Florence. Ici aussi, un Baptistère octogonal à rayures blanches et vertes. C’est la messe, on ne peut pas voir  les détails des tableaux.

Place dei Priori

De là, nous rejoignons la Place dei Priori avec l’Hôtel de Ville, son beffroi et de hauts palais aux belles fenêtres à colonnettes géminées. Air de déjà-vu : est ce le souvenir ancien qui surgit ou la ressemblance avec les places des autres villes que nous venons de visiter ?

Musée Étrusque


Le Palais Guarnacci renferme le Musée Etrusque
Luxe : je me paie un audio guide. Dans les premières salles : des urnes de poterie conique de l’âge du bronze et de l’âge du fer, rasoirs, fibules, haches décorées : tout un artisanat très élaboré. Rien d’étonnant dans cette région des monts métallifères .Les urnes sculptées en albâtres retiennent toute mon attention. Les personnages à demi -couchés comme pour un banquet sont très différents des Grecs ou des Romains . On imagine le caractère du défunt : le sculpteur a ait œuvre de portraitiste. Les femmes sont très nombreuses : chez les Étrusques,  elles participaient à la vie sociale et étaient présentes dans les banquets. Sur les côtés de l’urne les décors sont très élaborés. Certains thèmes sont récurrents : l’Adieu du défunt à sa famille ou à ses amis, le voyage au Royaume des Morts est souvent effectué à cheval en compagnie d’un serviteur, Combats avec les monstres du Royaume des Morts, et aussi scènes de la mythologie grecque. L’Odyssée ou le Minotaure ont beaucoup inspiré les sculpteurs étrusques.
Encore une fois, il faut envisager une civilisation du point de vue de son originalité (égalité homme/femme) mais aussi en fonction des échanges avec les civilisations voisines : Rome et la Grèce.
Les spécialistes verront les spécificités étrusques, moi, je vois les ressemblances avec des modèles connus.

Dans le monde méditerranéen, les échanges étaient incessants (même réflexion dans les musées phéniciens de Sicile !) Les chefs d’œuvres du musées sont très bien mis en valeur au premier étage : Urne des Epoux, l’homme et la femme vieillissants en terre cuite, criants de vérité. Une curieuse statuette allongée au nom très poétique de l’Ombra della Sera, presque un Giacometti. Cette statuette ne ressemble à rien de connu, sauf peut être à d’autres statuettes votives de bronze. Je suis restée près de deux heures dans le musée. Si Dominique ne m’attendait pas je serais sûrement restée plus longtemps.

Nous avions rendez vous sur la Place dei Priori avec le projet de nous asseoir à la terrasse . J’aurais pris un café glacé. J’attends ce café depuis le début des vacances !

Volterra

CARNET TOSCAN – CASALE MARITTIMO


ruines antiques

Théâtre romain

Au pied des remparts, un petit théâtre romain est bien conservé avec son mur de scène décoré de colonnes corinthiennes.   Il ne reste plus que les fondations d’un établissement de thermes. L’acropole étrusque est malheureusement fermée à cette heure matinale. Elle est tellement perchée qu’on ne recommencera pas la montée plus tard sous la chaleur.
Tout près, la Forteresse Médicis avec quatre tours rondes et un grand mur, domine la vallée surveillant le côté Nord Est.

Pinacothèque

La Pinacothèque est installée dans un joli palais. Peu de tableaux mais bien mis en valeur et bien  expliqués. C’est ainsi que j’apprécie le mieux. Comme je suis la seule visiteuse, je peux rester longtemps devant chaque tableau à chercher les détails du paysage, les ornements des costumes.
Je commence à me familiariser avec les peintres toscans. Je retrouve avec plaisir Ghirlandaio que j’avais découvert à l’exposition Botticelli, avec plus de surprise Signorelli dont j’avais très modérément apprécié la fresque du Monte Oliveti Maggiore. Le clou du musée est la Déposition de Croix de Rosso Fiorentino éclatante de couleurs, rouge orange vif sur fond d’azurite. Aucun décor de campagne de ceux qui font en général mes délices, le tableau est théâtral et s’apparente à ceux d’Andréa del Sarto.

Je suis contente d’arriver à distinguer certains styles ainsi que le sujet de la plupart des scènes religieuses. Cela me rend plus disponible pour observer les détails : les ailes si fines de l’Ange de l’Annonciation de Signorelli. Bizarre ! Une girafe se promène dans le paysage de Ghirlandaio. Que fait donc cette girafe ! J’ai peut être la berlue !. Plus je vois des tableaux et des fresques et plus je les apprécie. Je suis contente de retrouver un peintre, de me consacrer aux détails de la vie quotidienne, de chercher et trouver des ressemblances. C’est comme apprendre une langue étrangère. Au début, je me contente du sens général : les personnages, l’auteur. Puis viennent les détails, les correspondances, la syntaxe…Il manque la phase d’assimilation. Après viendront les symboles cachés, mais je n’en suis pas encore là.

Albâtre


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai cherché le Musée de l’Albâtre. En désespoir de cause j’ai demandé mon chemin dans une salle d‘exposition d’un magasin d’albâtre:
–   « non c’e piu ».
Le travail de  l’albâtre est tout en transparence et en finesse. Les formes sont contemporaines très épurées. Elles me font très envie. Nous avons acheté nos cadeaux : des plateaux à fromage en pierre verte avec une rainure et le fil pour couper le fromage.

Balze

Il nous reste une curiosité à ne pas manquer à Volterra : le Balze, le ravin d’argile qui a englouti une partie de la ville, des nécropoles étrusques, une église. On voit les lentilles de décollement, les ravinements gris qui tranchent sur les chaumes. Et encore des haies de cyprès en zigzag. Cela ressemble au paysage des Crêtes.
Le camping où nous étions en 1983 se trouve juste derrière le Balze. Nous effectuons notre pèlerinage, retrouvons l’emplacement de notre tente. La tente -château était toute neuve cette année là!
Il fait très chaud, heureusement, il n’y a personne à la piscine de Poggetto . Nous avons installé les chaises longues à la meilleure place face à la mer. Le vent souffle. L’eau de la piscine rafraîchit bien. je compte mes 50 bassins’(très petits bassins). Agréable après-midi à lire le Monde et à nager.

Casale Marittimo

Vers 18h,  visite de Casale Marittimo, notre village perché, admirablement bien situé en vigie sur la plaine et la mer. L’air est saturé d’humidité, ce soir, on ne voit pas les îles. Le village n’a pas de monument particulier. Lacis de ruelles et de passages couverts. Ce qui m’enchante le plus : les maisons qui enjambent les ruelles. Et aussi une plaque de marbre datant du XIX siècle qui explique les unités du système métrique.

Populonia Parc Archéologique tombes Etrusques, sidérurgie

CARNET TOSCAN -CASALE MARITTIMO

Le but de l’excursion est le petit cap rocheux au dessus de Piombino, port d’embarcation pour l’île d’Elbe. Nos voisins y ont découvert une petite crique sympathique.

Faux départ

Faux départ à 8h, nous passons par les supermarchés de Cecina. Je ne retrouve plus mon porte-monnaie. Retour à la villa Poggetto. Tout a l’air de se liguer pour nous gâcher la journée : un écureuil traverse la route sous nos roues, rien à faire, il a dû s’en sortir vivant.
J’ai retrouvé le porte-monnaie. Nous repartons à 8h50.

Via Aurelia

S1Aurélia, 4 voies gratuite.Jusqu’à San Vincenzo,  station balnéaire : dauphins gonflables, serviettes et autres articles de plage s’exposent dans la rue,  résidences, hôtels et campings ont l’air d’être destinés aux Allemands et aux Hollandais.    San Vincenzo est  plutôt coquette, belles villas, végétation luxuriante. Rien à voir avec Cecina Marina (il semble qu’on ne puisse pas imaginer plus laid !). A la sortie de S Vicenzo : une réserve naturelle : le parc Rimigliano : bande de forêt coincée entre la plage et la route longue de 4km. La forêt est très dense : chênes verts et chênes lièges plantés serrés, plus près de la mer des pins parasols tordus par le vent de la mer, leurs ombrelles penchent vers les terres. Certains sont tout tordus.

Parc Archéologique

Le parc Archéologique de Barati e Populonia n’ouvre qu’à 10h. En attendant, je dessine : au premier plan une prairie fauchée, plus loin les énormes rondelles de paille parsèment un champ. L’allée allant du parking au parc est bordée de jeunes pins et de grands lauriers roses sur tige, comme des petits arbres, vraiment magnifiques qui sentent très fort.
Du côté nord : une belle pinède de pins parasols, vers le sud des maisons basses. Plus loin : la mer d’un bleu intense dans une petite baie arrondie. Pas une vague, pas une ride. Fermant la baie : une colline boisée portant une belle maison et une tour carrée.

L’entrée du parc Archéologique est chère (8€ pour une seule visite, 12€ pour l’ensemble).

Les grands tumulus

tumulus étrusque de populonia

Visite guidée  de l’aire des grands tumulus funéraires et des tombes à édicule. J’essaie de résumer ici l’exposé historique: Populonia, cité étrusque, était composée d’une Ville haute, l’Acropole, où se trouvaient ses temples et où habitaient les gens, et d’une Ville Basse avec son port et ses zones industrielles.

Le fer de l’Île d’Elbe

Le parc se situe dans la ville basse. L’industrie étrusque profitait de la richesse en minerais des monts métallifères : étain, cuivre, on y fondait le bronze. Plus tard, l’industrie du fer provenant de l’île d’Elbe s’est développée . Probablement, la sidérurgie avait ravagé les forêts de l’île d’Elbe et la présence de combustible avait favorisé l’installation des fourneaux. Ne pas imaginer un petit artisanat ! Les scories furent tellement abondantes qu’elles ensevelirent la nécropole sous une épaisse couche d’une dizaine de mètres . Après la 1ere guerre mondiale, l’Italie, manquant de fer, on eut l’idée d’exploiter les scories antiques encore  très riches en minerai. C’est cette exploitation qui a remis au jour les restes étrusques dans la seconde moitié du XX ème siècle
Je pense aux Medullas –mines d’or romaines en Espagne – qui avaient bouleversé le paysage.

Tumulus

Le premier tumulus est en très bon état. Son diamètre mesure plus de 20 mètres .Un tambour d’environ 1m de haut en pierre taillée soigneusement la « panchina » trouvée sur place est protégée par un rebord de calcaire beaucoup plus dur en dalles épaisse de moins d’un décimètre. Un trottoir de ces mêmes dalles entoure la tombe. Il s’agit d’une tombe familiale d’une famille très importante. On y a retrouvé un char étrusque en métal. Un couloir de 12m à section carrée d’environ 1m : le dromos conduit à la chambre funéraire. Il faut se plier pour le parcourir. Cette chambre est à plan carré. Elle contient quatre lits funéraires ornés de colonnes gravées. Dans le dromos, trois cavités. C’est là qu’on a retrouvé le char. Ces tombes ont été pillées depuis l’antiquité. Les archéologues y ont retrouvé de rares objets et pratiquement pas de restes humains. Dans un autre tumulus on a retrouvé une passoire pour le vin. Le vin étrusque très épais, très fort, était aromatisé avec des épices, des fruits et du miel ? On le buvait coupé avec de l’eau. Il fallait donc le filtrer avant de le servir .Certaines tombes « à édicule » ressemblent à de petits temples avec fronton toit à double pente. La décoration en terracotta a été retrouvée : des animaux genre dragon figuraient sur le toit.

Les étrusques plus modestes pouvaient être inhumés dans des sarcophages plus classiques. L’un d’eux a été scellé au plomb (tiens un autre métal !)
Les tumulus les plus anciens ont été datés du VIIème ou du Vième, les plus récents du Vème.

J’essaie de faire le lien avec ce que j’ai vu à Volterra. Impossible! Les rites funéraires précédant les étrusques, les Villanoviens procédaient également à la crémation : les urnes étaient des pots de terre cuite enterrés dans des niches peu importantes ? Les urnes de Volterra paraissent moins anciennes que ce qu’on voit ici.

La conférencière a mentionné la possibilité de crémation à l’époque des tumulus et des lits funéraires. Il ne s’agit pas de chronologie mais plutôt de statut social. Pourtant les urnes en albâtre étaient bien ornées pour correspondre à un statut inférieur. Si j’avais mieux parlé Italien j’aurais interrogé la guide. Je me contente de mon rôle muet. Dans ce cas c’est idiot : elle parle un français parfait sans aucun accent. Forcément, elle est française.

Grottes

Deuxième visite : le circuit des Grottes.

visite de 12h il faut rejoindre le point de RDV situé à 40 minutes. Je fonce, la guide m’indique un raccourci. En compagnie d’une famille italienne nous arrivons en moins de 20 minutes après avoir traversé un bois de chênes verts et de chênes liège. Certains ont une stature imposante. Au sol, des buissons d’arbres à mastic (Pistaccia lentiscus), des salsepareilles. Nous grimpons bien, à l’ombre.

panchina

grottes dans la panchina

Le point de RdV domine une carrière de « panchina » la pierre locale, utilisée pour la construction des tumulus. C’est une calcarénite tendre facile à travailler. Etrange cette calcarénite associée à des nécropoles : à Agrigente, Syracuse, Paphos et Motzia. Il semble que cette roche ait été beaucoup utilisée pour les constructions antiques. Malgré sa relative fragilité à l’érosion, les monuments antiques tiennent toujours debout ! La guide nous montre comment les étrusques sciaient leurs blocs sur place en utilisant la stratification. Puis ils plaçaient des coins de fer pour détacher les moellons. La carrière fut abandonnée à la hâte de nombreuses entailles de blocs presque prêts le montrent. Les visées de Syracuse sur le fer de l’île d’Elbe auraient provoqué la fuite des Etrusques. La conférencière nous montre les traces des outils des carriers, des coins mais aussi des traits verticaux gravés parallèlement : sans doute des comptes.

La falaise de la carrière a été utilisée plus tard comme nécropole : des niches ont été creusées dans la roche tendre. La taille des loges est beaucoup plus petite qu’en bas. Cette fouille est récente, commencée en 1997, les travaux n’ont pas encore été publiés. L’archéologue souligne qu’il s’agit d’hypothèses de travail. En descendant, elle montre des grottes taillées dans la roche. Dans des sortes de fentes  verticales, on a aménagé un escalier. Ces tombes ont été décorées: l’une d’elle avec un motif d’onde ou plutôt de crêtes de vagues dans l’autre on distingue un dauphin et un autre animal marin.

Populonia, plage et Acropole

CARNET TOSCAN – CASALE MARITTIMO

acropole de Populonia

Baignade à Populonia

La crique de Populonia forme un cercle presque parfait. L’eau y est très calme et transparente. Je retrouve ici le plaisir de la baignade en Méditerranée. Dommage que je n’ai pas pris mon masque ! Une petite marina a été aménagée à côté d’un hôtel, grande bâtisse rose très belle.

Populonia : Acropole

chateau fort perché à Populonia

La route monte très raide parmi les chênes pour arriver au village perché de Populonia sur le site de l’Acropole antique. Très belles vues sur la crique ronde et l’eau bleu profond.
Le village est dominé par un très beau donjon carré avec créneaux et mâchicoulis qui se détache sur le vert de la forêt et le bleu intense du ciel. On entre dans le village par une arche. L’unique rue est occupée par des boutiques de souvenirs, galeries de peinture et un unique bar où je mange une glace (le déjeuner, il est près de 15h) je commande enfin le caffe freddo que j’attends depuis longtemps. Décevant ! Peu de mousse pas de glaçons !

Nous poursuivons la visite archéologique sur l’Acropole. Les fouilles ont dégagé un temple étrusque construit en très gros blocs dessinant un rectangle. Une belle rue dallée descend, la rue romaine se superpose à une rue préromaine avec rigole pour récolter l’eau de pluie qui se déverse dans des citernes. Adossées au rocher, de belles arcades d’une construction romaine la villa delle Logge. On ne peut pas y accéder, des fouilles s’y déroulent. Le gardien, très aimable, nous commente la photo d’une très belle mosaïque à  motifs maritimes représentant le naufrage d’une barque au milieu de poissons, poulpes, crabes. Les fouilles récentes remettent en cause l’existence de la villa. Ce serait plutôt un sanctuaire, la mosaïque dans le bassin serait un ex-voto.

Plage de Remigliano
Nous terminons cette excellente journée par une baignade sur la plage de S Vincenzo de l’autre côté du parc de Remigliano. Longue plage de sable. Les estivants sont dispersés. On ne se gêne pas. Le sable est assez fin. Des boulettes d’origine végétale jonchent la plage. On dirait qu’un énorme troupeau de dromadaire a laissé d’innombrables crottes

Parc Archéominier de San Silvestro sur le rebord des collines métallifères

CARNET TOSCAN – CASALE MARITTIMO

san silvestro

Négligeant la 4voies S1- Aurelia, nous prenons la SP20,l’ancienne Aurelia (c’est écrit  sur les maisons rouges des cantonniers), bordée de platanes et surtout d’énormes buissons de lauriers roses qui embaument. Des  allées de pins parasols mènent à de belles demeures.
Traversons San Vicenzo et trouvons la route de Campiglia Marittima qui tourne le dos à la mer et grimpe dans les collines.
Le parc Archéominier San Silvestro est bien indiqué . Comme l’autre parc archéologique, il ouvre à 10h . La première visite guidée est à 10h30. C’est un horaire idiot : le parc a balisé six itinéraires de randonnée dans le maquis. Après 11h, il fait beaucoup trop chaud pour partir pour une expédition de plusieurs heures sans ombre en montagne.

La mine

mine de san silvestro
mine de san silvestro

La carte de fidélité obtenue à Populonia offre une réduction de 50%(6€au lieu de 12).
Pour visiter la mine, on nous équipe avec des casques jaunes et les cirés habituels. Nous marchons dans une galerie confortable qui s’enfonce d’abord dans le calcaire à ammonites puis dans un autre calcaire plus ancien clair pour arriver dans les zones minéralisées d’une roche foncée parfois noirâtre parfois oxydée en orange jaunâtre, la limonite servant d’indice pour les minerais de fer.

Les différents affleurements : limonite, goethite, pour le fer, hedenbergite en faisceaux rayonnés forment des couches qui ondulent,je découvre des minéraux : Ilvaïte (le nom vient de l’île d’Elbe)- blende, galène pour le plomb argentifère (exploité plus pour l’argent que pour le plomb). Egalement cuivre natif, chalcopyrite, malachite et chrysocolle. Il y a également de l’étain mais je n’ai pas reconnu la mâcle caractéristique de la cassitérite.
Rien que pour l’aspect minéralogique, cette visite est passionnante. Couleurs presque fluo de la limonite jaune et du chrysocolle bleu. Ne pas toucher au chrysocolle! on empêcherait que la concrétion ne continue de se former.

Une exploitation très ancienne

La  conférencière nous parle de l’exploitation minière commencée aux temps des étrusques poursuivie au Moyen Âge et fermée seulement à la fin du 20ème siècle. Les techniques n’ont pas varié de l’âge de Bronze, jusqu’au17ème siècle, à la main, au foret, au marteau et au burin. Un mineur avançait dans le filon de 20 cm par jour. Les galeries étaient très étroites. Très récemment, on a boisé les galeries avec du châtaignier. Le châtaignier n’est pas le bois le plus résistant à l’eau mais il a la caractéristique d’émettre des craquements qui préviennent les mineurs du danger.

Carrières

A côté de l’activité minière proprement dite, la montagne est aussi creusée de différentes carrières : calcaire pour la construction et le ciment. Des wagonnets passent au dessus de la route à San Vicenzo comme à Grenoble. Exploitation du granite porphyroïde.
musée, centre d’Interprétation

La géologie de cette région est particulièrement compliquée. Le petit musée présente des coupes extrêmement variées et compliquées dans des terrains sédimentaires (calcaires et argiles) avec de nombreuses failles et intrusions magmatiques. Je les ai regardées avec curiosité mais sans trop y comprendre tant les terrains m’ont parus chahutés. A cela, se rajoute une érosion karstique dans le calcaire.

Le Musée présente de belles collections de minéraux. Pour les cartes il faudrait les interprétations d’un géologue.

la colline et la forteresse

La deuxième partie de la visite est historique. Un autobus nous emmène dans la colline (environ 300m d’altitude. Il faut encore gravir une belle montée sur un sentier très raide à travers le maquis pour atteindre la forteresse Rocca San Silvestro .Il ne s’agit pas d’un château comme on pouvait le supposer de loin, mais d’ un village fortifié. Les minerais de cuivre, de plomb argentifère excitaient la convoitise des seigneurs et des villes de la région. En effet l’argent et le cuivre servaient à battre monnaie aussi bien à Florence, Pise qu’à Naples ou Venise. Les seigneurs ont donc fortifié le village et construit une tour de guet sur ce piton rocheux dominant la campagne.

le grand pressoir à huile pour l'éclairage domestique et dans la mine

Le village a été habité du 10ème au 13ème siècle. Ensuite, il a périclité à la suite de la peste mais aussi en raison du manque d’eau. L’utilisation de la force hydraulique s’est généralisée à cette époque et le travail entièrement à la main n’était plus compétitif.
Le village est entouré de deux enceintes, la première, la plus haute du 10ème siècle, la seconde, plus basse, mais équipée de merlons. Le chemin de ronde compris entre les deux murs servait de lieu de rencontre. Pas de place du village sur un tel rocher. On a retrouvé une sorte de « marelle » gravée en deux endroits sur le dallage. En contrebas, les maisons des mineurs et des ouvriers travaillant dans les forges avaient une très petite surface, en moyenne 27m2 au sol. Dans les murs on voit les traces des poutres : la maison avait un étage ; au rez de chaussée vivaient sans doute les animaux. On a retrouvé les emplacements des fours et des forges. A l’extérieur des murs, les forges pour le fer. Le fer était moins prisé que le cuivre ou l’argent. Les habitants pouvaient se fabriquer les outils dont ils avaient besoin. A l’extérieur aussi, le four à pain, four communal. Dans les murs, en revanche, les fours à ciment et à céramique ainsi que les fonderies du plomb argentifère.
L’église, très simple, fut construite avec beaucoup de soin. Les pierres sont taillées, le sol revêtu d’un mélange de marbre et de ciment rouge. Le même mélange servait à l’étanchéité de la grande citerne. En dessous de l’église : un gros pressoir à huile : 5000l d’huile étaient fabriqués chaque année. L’huile était utilisée pour l’éclairage- éclairage des galeries de mine. Dans ce village tout se rapportait à la mine.

Vers le sommet : la maison des seigneurs, plus grande et plus soignée. Les seigneurs devaient habiter ailleurs, dans un endroit moins inconfortable. Enfin, posée sur le sommet : la tour de guet qui servait aussi de magasin.

Nous avions prévu de rentrer à pied par un itinéraire balisé d’un peu mois de deux heures de marche. A la fin de la visite, il est déjà 13h et il fait une chaleur accablante. Nous voyons de loin le sentier qui monte dans la montagne pelée. Sans espoir d’ombre nous renonçons à la promenade. Le retour en car est la solution de facilité. Je regrette cette occasion de marche perdue. Si le Parc avait été ouvert à 8 ou 9 heures, nous aurions pu marcher dans la fraîcheur du matin. Cet horaire tardif est le seul reproche qu’on puisse faire à ces parcs archéologiques. En Italie, les vacanciers se lèvent fort tard. Les visites avant 10h30 qui  ne font pas recette et ont été supprimées. Tant pis pour les randonneurs ! A ce détail près, l’organisation de ces parcs modernes est tout à fait remarquable : accueil parfait, en plusieurs langues (j’aurais pu prendre un audio-guide en anglais à la mine). Les explications très fouillées aussi bien pour les enfants, les profanes que les spécialistes : jolies maquettes, panneaux illustrés, collections très bien présentées. Tableaux sur le cycle de la métallurgie du fer, du cuivre ou du plomb argentifère avec formules chimiques à l’appui  .Au Centre de Documentation des livres de tous niveaux peuvent être consultés. Les deux restaurants sont agréables. Tout est prévu.

Campliglia marittima

Campiglia Marittima (comme Casale Marittimo) est située assez loin de la mer. C’est aussi un village perché avec des murailles, un bel Hôtel de Ville aux murs couvert des blasons, une jolie placette et des restaurants, des ruelles étroites et une vue merveilleuse sur la plaine et les îles au loin.

Une matinée à la plage de San Vicenzo

CARNET TOSCAN – CASALE MARITIMO

 

Il Poggetto

 

 

6h : le lever du soleil au dessus de la colline. Une chaude lumière orangée illumine le bâtiment principal crépi de jaune et les briques de la terrasse. J’emporte mon carnet-moleskine pour garder un souvenir dessiné de notre Villa Poggetto que nous avons finalement adoptée. Nos voisins allemands ont été très discrets, les français sympathiques, finalement nous avons bien profité de notre grande terrasse sur l’oliveraie égayée par les parasols à franges bleues en plastique imitant le raphia. Les franges soulevées par le vent ondulent et semblent rafraîchissantes.
Je pars dessiner dans les oliviers. Le chat blanc est ravi d’avoir de la compagnie. Il me précède en gambadant, fait mine de chasser, m’attend caché à la fourche d’une branche d’olivier bondit.
Les oliviers toscans sont très bien taillés, bien entretenus, mais ils sont souvent jeunes. Ils n’ont pas les formes torturées des oliviers Crétois. Je m’attache à représenter le feuillage léger. La meilleure façon d’évoquer cette légèreté est de dessiner feuille à feuille.
Nous connaissons bien l’ancienne via aurélienne et ses lauriers roses qui m’enchantent toujours autant. J’aime bien refaire plusieurs fois un itinéraire, reconnaître, attendre l’allée de pins, le petit bâtiment octogonal comme un baptistère…
Nous nous installons sur la plage de San Vicenzo à l’arrière de la réserve Naturelle : mince bande de forêt, chênes verts près de la route, puis une ligne de pins tordus, plus près de l’eau des genévriers. Sur le bord de la dune : une surprise : une grosse fleur délicate ressemblant à une grosse jonquille mais toute blanche  .Je l’ai cherchée dans me flore, en vain.  Comme il est encore tôt (9h30), il y a de l’ombre. Nous avons déroulé les rabanes, installé le parasol et avons passé des heures bien agréables. Promenade le long de l’eau. Baignade dans l’eau claire. Rien de très original -sentiment de bien être. Au retour, le compteur de la voiture marque 3000km depuis Créteil.
Déjeuner sur notre terrasse. Après midi piscine avec le Monde.
A 18h, nous commençons les préparatifs pour le départ demain. Rien de réservé : l’aventure !